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A l’occasion de la 6ème édition d’Art on paper, Gilles Parmentier directeur ,se félicite de sa tenue en cette période post pandémique, de l’énergie ressentie à son ouverture et des nombreuses initiatives en résonances avec la Brussels Drawing Week autour d’une vision élargie des pratiques du dessin. Une sélection volontairement limitée à 32 galeries belges et transfrontalières avec de nouveaux participants au sein du prestigieux Bozar, l’arrivée du duo de directeurs artistiques composé de Charlotte Crevits et Joost Declercq et l’implication de l’ensemble des acteurs culturels sont autant d’atouts pour faire de cette édition un cru exceptionnel comme Gilles Parmentier le souligne.

Il a répondu à mes questions.

Gilles Parmentier studio Gondo

Gilles Parmentier a fait ses études en Communication des entreprises et Gestion des Ressources Humaines à l’Université Libre de Bruxelles. En 2004, il est responsable des partenariats d’entreprise au sein de la Croix-Rouge de Belgique. De 2006 à 2011, il travaille pour la compagnie belge Infrabel où il débute comme chargé de projet en communication pour terminer head of public affairs. En 2011, il devient directeur/administrateur de l’agence Reporters, spécialisée en photographie et en vidéo et ce jusqu’en 2017. En parallèle à cela, il collabore avec de nombreux artistes et les accompagne dans le développement de projets artistiques d’envergure. En 2017, il fonde l’agence Studio Gondo qui fait le lien entre le milieu artistique et celui des entreprises et des marques. Depuis 2018, Gilles assure la direction et le développement du salon Art on Paper. En 2019, il crée la Brussels Drawing Week en partenariat avec près de 20 institutions bruxelloises.

Avec quel état d’esprit avez-vous ouvert cette 6ème édition d’Art on paper et quelles sont vos premières impressions ?

Art On Paper 2021

Jeanne Susplugas I will sleep when I’m dead, 2021 courtesy l’artiste galerie Valérie Bach

Nous sommes très heureux d’ouvrir cette 6ème édition d’Art on paper ayant fait le pari de maintenir la foire dans ce contexte très complexe que nous connaissons.
Mes premières impressions sont très positives à la suite de notre vernissage hier et cela fait beaucoup de bien de retrouver l’ensemble des acteurs du dessin en Belgique et à un niveau européen. Cette force et cette énergie ressenties donnent l’envie de poursuivre.

Cette 6me édition d’Art on paper marque l’arrivée du duo composé de Charlotte Crevits et Joost Declercq, pour quelles raisons ? 

Les raisons sont multiples, d’une part le salon collabore depuis sa création avec des professionnels, des experts, des spécialistes qui nous permettent de clarifier notre vision et de faire évoluer le salon ; Joost Declercq, directeur du Musée Dhondt-Dhaenens, faisant partie des contacts qui soutiennent le salon en tant que membre du comité de sélection. D’autre part, ce duo complémentaire constitué par Charlotte Crevits et Joost Declercq oeuvrant tous deux au Musée Dhondt-Dhaenens va nous permettre de développer le rayonnement du salon, de par leur influence et leur talent. Une vision supplémentaire pour positionner Art on paper et les actions menées en faveur du dessin comme une plateforme polymorphe pour défendre le rôle du medium, à la fois dans l’histoire de l’art et la création la plus actuelle.

Art On Paper 2021

Art On Paper 2021

La sélection est volontairement limitée à des galeries belges ou transfrontalières, est-ce uniquement dicté par les conséquences du confinement ?

C’est en effet l’une des conséquences de la pandémie ayant été invités à limiter notre nombre d’exposants et repenser la scénographie pour éviter les espaces clos et favoriser la circulation générale, compte tenu des contraintes et règles en vigueur. Une contrainte de départ qui s’est transformée en opportunité puisque nous avons agrandi la taille des espaces réservés aux exposants. Cette édition toujours à taille humaine autour d’une trentaine de galerie bénéficie dès lors d’une très belle scénographie et de parcours fluides et agréables. Nous avons cette année trouvé un équilibre entre les espaces d’exposition de ce bâtiment le Palais Horta, exceptionnel et les éléments de configuration dictés par une foire.

Quelles sont les nouveautés de cette année ?

Parmi les nouveautés, l’opportunité a été donnée aux galeries cette année de présenter plusieurs artistes même si le solo show était encore possible pour les galeries qui le souhaitait. Cette sélection enrichie de 110 artistes au total permet aux galeries de défendre un point de vue plus large sur l’univers du medium.
La scénographie, comme je le soulignais a été repensée pour arriver à un équilibre entre circuits d’exposition et approche plus commerciale
Le soutien à l’émergence à travers l’annonce et le solo show du 5e lauréat de l’Eeckman Art Prize, primé par un jury réunissant des acteurs du monde de l’art contemporain, Initié dès 2016 par Art on Paper en collaboration avec Eeckman Art & Insurance, le prix est destiné aux artistes et étudiants en art dont la pratique reflète des affinités avec le dessin et connait chaque année un intérêt croissant de la part des jeunes artistes européens.

Tatiana Wolska, Donut 2021 courtesy l’artiste

La 2ème édition de la Brussels Drawing Week, rappel de l’ADN

Cette semaine dédiée au dessin rassemble les différentes institutions : musées, fondations, collections, centres et écoles d’art de référence à Bruxelles qui mutualisent leurs efforts pour proposer un agenda particulièrement dense consacré au dessin.

Quels en seront les temps forts ?

Il m’est difficile de choisir sur 6 jours d’activités parmi les 35 évènements aussi multiples que des rencontres avec les artistes, des talks, performances, visites guidées…
Le mieux est d’aller voir l’ensemble des propositions répertorié sur le site :
Brussels Drawing Week – Explore the plurality of contemporary drawing
Il convient de souligner que nous avons été positivement surpris par l’enthousiasme et la qualité des propositions de nos partenaires tels que le WIELS, la Fondation Thalie, Centrale, le Musée Juif, la Cambre, Galila’s P.O.C..
Une vision plurielle du dessin qui couvre je le rappelle, aussi bien l’art moderne et ancien que l’art contemporain.

Question plus personnelle : A quand remonte votre rencontre et passion pour le dessin ?

Je vais sans doute vous surprendre mais ma rencontre avec le dessin est née assez tardivement ayant eu un passé tourné vers la photographie à travers la direction d’ une agence de photojournalisme il y a quelques années. Je me considère donc plus comme un amateur curieux que comme un expert et je découvre le dessin encore tous les jours.
Mes première émotions avec le medium remontent à Alechinski et sa personnalité très ouverte et accessible avec Ellsworth Kelly qui m’a également beaucoup influencé.

INFOS PRATIQUES :
Événements clôturés 
Art on Paper, le salon international du dessin contemporain à Bruxelles
6ème édition
du 15 au 19 septembre 2021
Bozar, rue Ravenstein 23, B-1000 Bruxelles
http://www.artonpaper.be

Brussels Drawing Week, 2e édition
du 14 au 19 septembre 2021
http://www.drawingweek.brussels

Marie-Elisabeth De La Fresnaye
Après une formation en littérature et histoire de l'art, Marie de la Fresnaye intègre le marché de l'art à Drouot et se lance dans l'événementiel. En parallèle à plusieurs années en entreprise dans le domaine de la communication éditoriale, elle créé son blog pour partager au plus grand nombre sa passion et expertise du monde de l'art contemporain et participe au lancement du magazine Artaïssime.

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