Temps de lecture estimé : 3mins

La galerie Polka vient d’annoncer l’arrivée d’un nouveau venu : Nick Brandt. Mêlant art et activisme en réalisant des clichés d’environnements menacés, le photographe britannique dénonce l’exode des populations et la destruction alarmante de la vie sauvage en Afrique de l’Est. Avant de découvrir sa nouvelle série « The Day May Break » à la galerie en janvier prochain, les éditions Hatje Cantz viennent de publier un magnifique ouvrage qui dévoile le premier volet de sa nouvelle série. Il entame un long travail sur le sort des humains et des animaux en proie au changement climatique.

© Nick Brandt | The Day May Break – Hatje Cantz

© Nick Brandt | The Day May Break – Hatje Cantz

© Nick Brandt | The Day May Break – Hatje Cantz

Le photographe Nick Brandt, spécialiste du territoire africain, revient avec un nouvel ouvrage – premier opus d’un travail plus conséquent – intitulé “The day may break”. Si ce titre est porteur d’espoir, la réalité reste particulièrement préoccupante : le réchauffement climatique pousse des populations entières à la migration, les animaux sont également touchés par cet exil d’un nouveau genre. La Banque mondiale alerte sur le fait que si aucune action efficace n’est menée, ce sont jusqu’à 216 millions de personnes dans le monde qui pourraient migrer d’ici à 2050 pour fuir les effets du changement climatique. Une terrible prophétie qui semble avoir été déjà bien entamée. Dans ce travail, Nick Brandt nous livre des portraits de cette triste réalité.

© Nick Brandt | The Day May Break – Hatje Cantz

© Nick Brandt | The Day May Break – Hatje Cantz

Fin 2020, il se rend dans cinq réserves du Zimbabwe et du Kenya pour réaliser des portraits étonnants. Des animaux sauvages posent aux côtés d’une ou plusieurs personnes, tous sont victimes du dérèglement climatique : cyclones, sècheresses et autres catastrophes naturelles les ont poussés à abandonner leur terres et à migrer. Les animaux quant à eux ont été déplacés dans des réserves, sans espoir d’un retour à la vie sauvage. Nick Brandt porte un message optimiste et tente de prouver qu’il est encore possible de modifier le cours des choses. Toutes les images sont enveloppées dans une épaisse brume, évoquant les limbes. Ces portraits, d’une grande puissance, nous montrent la beauté de ces survivants.

INFORMATIONS PRATIQUES
The Day May Break
Nick Brandt
Editions Hatje Cantz
32×34 cm, 168 pages
54€
https://www.nickbrandt.com/
http://www.polkagalerie.com/

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

You may also like

En voir plus dans L'Edition