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Partager Partager Temps de lecture estimé : 18minsLe 25 novembre 2020, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le photographe Marc Melki initie un nouveau projet intitulé #Aprèslesviolences, avec Droits d’urgence. Il ne s’agit pas ici de leur première collaboration puisque l’association avait accompagné le photographe dans #ExilsIntraMuros, un travail au long cours sur le mal logement. Nous avons rencontré Marc accompagné de Gwenaelle Thomas-Maire et d’Anne-Thalia Crespo, respectivement directrice générale et coordinatrice violences conjugales de Droits d’urgence, pour nous décrypter la réalité du terrain et la difficulté de faire exister ce projet ! 9 Lives : Marc, peux tu nous raconter la genèse de ce projet ? Pourquoi avoir choisi de donner la parole à ces femmes qui s’en sont sorties ? Marc Melki : Depuis le début des années 2000, j’ai été sensibilisé au sujet des violences faites aux femmes parce que la mère de mes enfants travaillait à l’époque pour la Fédération nationale solidarité femmes. Comme j’étais photographe, la FNSF m’avait confié une mission dans un centre d’hébergement pour femmes en Seine-et-Marne. J’y avais rencontré deux femmes incroyables que j’avais photographiées. Elles réhabilitaient des logements pour accueillir des victimes. Par la suite, Jérôme Giusti, alors l’un des premiers avocats bénévoles de Droits d’urgence qui a présidé l’association jusqu’en 2021, voulait depuis environ trois ans que l’on réalise un travail photographique sur les violences faites aux femmes. Nous avons réfléchi à la manière dont nous pouvions le traiter. Lizzie Sadin a fait un travail remarquable sur les violences faites aux femmes à la fin des années 90 (ndlr : voir son sujet « Est-ce ainsi que les femmes vivent »), mais je ne souhaitais pas faire du reportage dans les commissariats, ni être dans l’actu, je ne voulais pas non plus photographier des femmes maquillées avec des faux bleus. C’est en lisant un article paru dans la presse que j’ai eu un déclic, il décrivait les moments clés où des victimes avaient eu le courage de partir. Je me suis dit qu’il était possible que ces femmes s’en sortent, et il était important de savoir comment. Le projet s’est ensuite dessiné rapidement, je devais partir à la rencontre de ces femmes et c’est grâce à Droits d’urgence que j’ai été mis en contact avec Led By HER – une association qui propose aux femmes victimes de violences une reconstruction professionnelle par l’entrepreneuriat. Geneviève Garrigos pose pour Daniela. Conseillère de Paris, déléguée au maire du 20e en charge de la ville du quart d’heure. #AprèslesViolences ©Marc Melki Sophie #AprèslesViolences ©Marc Melki 9 Lives : Gwenaelle Thomas-Maire, vous êtes directrice générale de Droits d’urgence, Anne-Thalia Crespo quant à vous, vous êtes en contact direct avec les victimes de violences conjugales, pouvez-vous nous présenter l’association et nous parler de votre rôle ? Gwenaelle Thomas-Maire : L’Association Droits d’urgence a été créée en 1995, elle est spécialisée dans l’accès au droit, de manière générale. Nous allons vers les publics en situation d’exclusion et nous les accompagnons par le droit. Ce qui est important de comprendre, c’est que lorsqu’on est en situation d’exclusion, ce sont les ruptures de droits qui viennent aggraver notre situation, jusqu’à devenir de plus en plus critique. Notre mission est donc d’informer et d’aider les personnes en situation d’exclusion à faire valoir leurs droits. Depuis 2006, via la démarche d’Anne-Thalia, nous avons mis en place des actions destinées aux victimes de violences conjugales, nous avons ainsi commencé à construire un réseau de professionnels de différentes disciplines dans le 20ème arrondissement de Paris. Lorsque ces femmes arrivent, la première réponse sera généralement une prise en charge psychologique ou leur trouver un hébergement pour qu’elles soient en sécurité. Si nous sommes une première porte d’entrée, nous devons être en mesure d’orienter ces victimes. En 2017, nous avons mis en place une plateforme numérique dédiée aux victimes de violences conjugales, qui a été financée par la Fondation la France s’engage. Le droit est fondamental. C’est la colonne vertébrale pour sortir des violences. Les victimes concernées ont besoin que des procédures civiles et pénales soient mises en place. Mais à côté de ça, il faut pouvoir travailler avec d’autres professionnels qui prennent en charge la partie sociale et psychologique. Anne-Thalia Crespo : En effet, nous avons ouvert avec la Ville de Paris ce point d’accès aux droits dans le 20ème, et avons créé un accueil renforcé pour les victimes de violences conjugales. Elles peuvent ainsi venir en urgence à n’importe quel moment. Cet accueil a évolué avec le temps, avec les lois, grâce à l’accélération du mouvement #metoo et du Grenelle des violences conjugales en 2019. Année où l’on a commencé le décompte des féminicides. Ces dernières années on remarque un intérêt grandissant des pouvoirs publics. En 2006, c’était très différent, il est important de dire à quel point les réveils de la société se font et qu’on avance. À force d’en entendre parler, le grand public s’intéresse à ces questions, contraignant les politiques à réagir ! Il n’y a jamais eu autant de lois que depuis 2019. Il y avait des violences auxquelles on ne prêtait pas attention et qui aujourd’hui sont bien mises en valeur, comme les cyber violences par exemple. Malgré toutes les discussions et les nombreux sujets dans les médias, pour beaucoup la violence conjugale ce sont les coups. La violence psychologique est peu prise en compte car très difficile à prouver, je ne parle même pas des violences économiques et administratives dont on ne tient absolument pas compte, qui sont pourtant très fortes parce qu’elles permettent l’emprise quasi immédiate, par exemple pour les victimes qui n’ont pas de titre de séjour. À ce titre, depuis 6 mois, nous formons les policiers parisiens des 18e, 19e et 20e arrondissement avec lesquels des liens se nouent, et ça change beaucoup de choses. Marc Melki : C’est tout un maillage de compétences qui est nécessaire pour résoudre ce problème : la justice, la police, l’éducation… Je pense que c’est un des soucis que rencontrent les gouvernements successifs français. Quand une femme veut partir, elle ne sait pas où aller, nous en sommes encore là ! C’est pour cela que j’avais envie de développer ce sujet pour montrer et donner la parole à celles qui s’en étaient sorties. Anne-Thalia Crespo : Moi, je me bats depuis des années ! Cela fait 12 ans qu’il y a un dispositif qui permet aux victimes de rester au domicile et d’expulser le conjoint violent. Je n’ai pas envie que ce soit aux femmes – les victimes – de partir dans des hébergements d’urgence. Il y a des rats, des cafards, souvent elles ont de jeunes enfants. Ça suffit la double, triple, quadruple violence. Et depuis très peu de temps, quand une plainte est déposée le conjoint est placé en garde à vue le temps de faire une enquête. Mais pour ça il faut qu’il y ait des marques. Quand une femme est violée et qu’elle ne peut pas le prouver car elle subit des viols depuis 4 ans tous les deux jours, c’est sa parole contre celle de son agresseur. S’il s’agit de violences constatées, l’agresseur est systématiquement orienté vers un contrôle judiciaire, donc vers une audience déportée ou en comparution immédiate. Ce contrôle judiciaire va interdire au conjoint de revenir au domicile et d’entrer en contact avec la victime de quelque façon que ce soit, avec obligation de soins… Ceux qui ne respectent pas leur contrôle judiciaire vont en prison ! Alors pour éviter qu’ils retournent au domicile, il y a des hôtels sociaux qui ont été mis en place. Finalement, cela me choque moins que ce soit eux, plutôt que la victime avec ses enfants qui soient dans ces hébergements. Gaëlle #AprèslesViolences ©Marc Melki Geneviève #AprèslesViolences ©Marc Melki La victime ne peut pas s’en sortir seule. Elle s’en sort parce qu’elle trouve un réseau qui s’organise autour d’elle, qui va l’accompagner dans les démarches de réinsertion sociale, de réinsertion professionnelle, pour lui trouver un nouveau logement… Nous, par exemple, à partir du moment où une femme a une ordonnance de protection, nous lui trouvons un logement immédiatement. Mais il y a deux types de cas, le premier où une femme qui a vécu ces horreurs est dans l’urgence de quitter le foyer et de divorcer, parce que sa vie est menacée. Pour elle, l’urgence n’est pas de dénoncer les faits. Elle va se retrouver souvent sans ses enfants dans un hébergement éloigné, et va entamer les démarches de divorce. Mais elle ne se rend pas compte que le fait d’engager ces procédures va lui desservir. Le juge va la rendre coupable d’avoir abandonné sa famille et elle va tout perdre. Dans un second cas, on explique à la victime que la première démarche est de dénoncer les violences avant de partir. Sur la base de ces dénonciations, elle pourra se voir attribuer le domicile en urgence et avoir la garde des enfants et généralement en deux mois, on leur attribue un nouveau logement. En moyenne, 7 femmes sur 10 qui viennent nous voir sortent des violences grâce à un accompagnement suivi Gwenaelle Thomas-Maire : Pour s’en sortir, il faut une première porte d’entrée. Il faut ensuite avoir des professionnels qui puissent les accompagner. C’est quand même un parcours du combattant, sur la partie juridique mais aussi la partie médicale, parfois parce qu’il y a les aspects psychologiques qui sont importants sur l’hébergement sur la question de l’autonomie financière et économique. 9 Lives : Marc, tu as débuté quelques portraits mais tu fais face à la difficulté de trouver des témoignages car cela peut mettre ces femmes en danger. Quelles solutions peuvent être mises en place Marc Melki : On fait souvent face à ce problème en photographie, comment faire pour que les personnes acceptent d’être photographiées ? Ces femmes sont là pour donner d’elle, de leur expérience. Et effectivement, un des points pour lesquels ça bloque, c’est la difficulté de trouver ces femmes et c’est pourquoi j’avais pensé à faire une action solidaire avec des femmes qui prennent le relais. Parce que ça permet de porter leur parole. Les quatre femmes que j’ai photographiées nous ont été trouvées par l’association Led By HER. Nous devons continuer à trouver des femmes qui accepteraient de témoigner. C’est possible, car nous sommes bien encadrés, mais il reste le problème du financement. Je reste convaincu que libérer la parole des femmes – celles qui arrivent à se libérer de ces carcans de la violence – vont aider d’autres femmes. Lorsqu’on a montré les quelques portraits faits c’est la force de ces femmes qui a été transmise. Si l’agresseur voit les photos, comment peut-il réagir et est-ce qu’il y a un risque ? Et c’est pour cela que je reprends un peu l’idée de faire incarner les témoignages par des personnalités, comme je l’avais fait pour #ExilIntraMuros. « On n’est pas victime, on ne naît pas victime, on ne meurt pas victime, parfois, dans la vie, on le devient et on en sort. Ces femmes victimes de violences conjugales ont une force intérieure extrême, dont elles n’ont pas conscience, elles ne s’en rendent compte qu’après coup. Ce sont pourtant des héroïnes, des guerrières. Quand elles s’en sortent elles brisent leurs carcans, abandonnent le projet familial pour être libre, pour ne plus subir, pour ne plus être victime, pour que leurs enfants puissent vivre dans des conditions correctes ». – A.-T. C. Marthe Nagels pose pour Jasmine. Conseillère d’arrondissement, adjointe au maire du 20ème charge de la culture. #AprèslesViolences ©Marc Melki Anne-Thalia Crespo : La difficulté de la photographie pour ces femmes victimes de violences conjugales, c’est qu’elles sont dans un parcours très long. La grande majorité ne s’en sortent pas rapidement. Les personnes auxquelles je suis confrontées sont des personnes – venant de toutes catégories socioprofessionnelles mélangées c’est important de le rappeler – qui se retrouvent petit à petit dans des situations d’emprise, et même parfois quand elles s’en sortent elles ne comprennent pas comment elles se sont retrouvées dans cette situation. C’est compliqué pour les femmes de parler tant qu’elles n’en sont pas complètement sorties des violences. Le projet est intéressant pour moi, en ce sens qu’il est important de donner la parole à des femmes qui ne sont plus aujourd’hui en situation de vulnérabilité et qui ne sont plus victimes parce que cela représente un risque. Les 4 femmes photographiées par Marc sont des femmes qui sont sorties de ces violences depuis longtemps et malgré cela, ça a été compliqué de les décider. Il y a deux choses qui sont compliquées dans le fait de photographier cette fragilité. La première, c’est quand elles sont encore dans la violence, parce qu’elles sont mises à jour, et la seconde, c’est quand elles n’y sont plus, cela les ramène à un moment d’extrême vulnérabilité. Et je pense que ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir y faire face. Malgré ses difficultés, certaines femmes ont accepté de poser pour Marc et c’est pour ça que le projet s’est développé, avec des anciennes victimes ou en photographiant des personnalités qui pouvaient porter la parole des victimes. Gwenaelle Thomas-Maire : La démarche était vraiment de choisir des femmes qui s’en sont sorties et qui, à un moment, veulent montrer au grand public qu’il est possible de se sortir de ces violences, que ce n’est pas une fatalité en soi et que ce statut de victime ne doit pas leur coller à la peau. Et ce qui est important c’est de comprendre quel a été l’élément, l’évènement clé dans leur relation à leur conjoint qui les a poussés à partir. Ces évènements peuvent varier d’une femme à une autre. Ce travail est essentiel pour sensibiliser au maximum les femmes et le grand public à ce sujet pour dire qu’il ne faut pas attendre les violences extrêmes. Il faut aussi parler de l’acte ultime qu’est le féminicide. Il faut que les femmes et le grand public puissent s’emparer de ce sujet, pour questionner la violence au sein d’un couple. Et que les femmes puissent prendre conscience de plus en plus tôt, dès lors qu’il commence à y avoir des violences, qu’elles doivent partir et qu’elles doivent le dénoncer ! Ce sujet est donc un système d’alerte pour que les femmes puissent s’identifier. « 80% des poursuites sont classées sans suite. Lorsque l’on sait qu’il n’y a que 5% des victimes qui déposent plainte, c’est réellement désespérant ». 9 Lives : Depuis le Grenelle 2019, qu’en est-il aujourd’hui des violences envers les femmes ? Anne-Thalia Crespo : Nous avons décidé de nous engager dans la défense de l’exclusion des femmes victimes de violences conjugales, mais aussi de toutes les victimes LGBT. Parce que ça, on en parle quasiment pas, mais il y aussi des violences chez les couples homosexuels. Il y a des stéréotypes sur le fait que la violence est uniquement entre hommes et femmes, mais ce n’est pas la réalité. En France, la justice est non seulement très en retard, mais elle est souvent défaillante, voire injuste. Cela fait des années que nous demandons les résultats des audiences, que nous avons enfin obtenu : 80% des poursuites sont classées sans suite. Lorsque l’on sait qu’il n’y a que 5% des victimes qui déposent plainte, c’est réellement désespérant. En tant que professionnel, on se retrouve dans une terrible solitude face à ses manquements et dysfonctionnements ! En Espagne, chaque année, il y a 44 000 demandes de protections. Ici, en France, on en est à 3000 après deux ans passés à communiquer sur cette situation catastrophique. Pour que les femmes puissent s’en sortir, il faut d’abord que la société évolue ! Gwenaelle Thomas-Maire : Cela doit devenir un vrai sujet de société, parce qu’officiellement, en France, une femme sur dix ans subit des violences, dans le monde c’est une sur trois. Aujourd’hui, en France, on parle de 200 000 femmes qui chaque année sont concernées, un viol est commis toutes les 7 minutes. Mais ce qu’il faut dire c’est qu’il s’agit uniquement de femmes qui l’ont fait savoir, les statistiques sont finalement sans doute très loin de la réalité ! Anne-Thalia Crespo : Pour se rendre compte et à une échelle plus large, pour 75% des hommes victimes, les violences sont subies avant l’âge de 18 ans, pour les femmes, il y a l’inceste avant la minorité. Ensuite se sont toutes les violences vécues dans la rue, au sein du couple, sur le lieu de travail, les violences obstétricales quand elles ont des enfants, puis ensuite quand elles sont âgées (dont le nombre est très élevé!)… ça ne s’arrête jamais, et ça s’appelle le continuum des violences faites aux femmes ! Et dans 40% des couples où il y a de la violence conjugale, les enfants subissent également des violences directes, ils ne sont pas seulement témoins. Marc Melki : Il est essentiel de pouvoir montrer que c’est possible de s’en sortir, et avec l’aide de Droits d’urgence et peut-être d’autres associations, pouvoir lister les problèmes structurels en y apportant des solutions par le reportage. Pour revenir à l’Espagne, depuis 2004, il y a une diminution de 25% des violences. Nous sommes vraiment à la traine ! En France, les chiffres ne baissent pas. 9 Lives : Qu’en est-il des agresseurs ? Anne-Thalia Crespo : En prison, il n’y a aucun suivi, les auteurs sont sous anxiolytiques, sous antidépresseurs… mais pour entamer une réelle prise en charge psychiatrique ou psychologique, ils doivent être « volontaires ». Mais dans le profil de ces auteurs, une majorité est dans le déni. Le docteur Roland Coutanceau – qui a été l’un des premiers à s’intéresser à ces agresseurs – estime qu’il y a 20% de ces auteurs qui sont capables de reconnaître leur culpabilité et de se rendre compte qu’ils ont fait du mal. La majorité, soit 70% sont dans le déni avec des arguments du type « ce n’est pas de ma faute, si je me suis comporté ainsi, c’est parce qu’elle a fait ça« . Ensuite ce sont 10% de pervers, qui sont souvent à de très hauts postes professionnels, avec un haut statut social, ou des personnes en échec professionnel car ils estiment être plus intelligents que les autres. Ceux là sont extrêmement dangereux, avec des problématiques psychiatriques graves, avec paranoïa et sadisme qui ne tirent de plaisir que dans le mal qu’ils font à autrui. Et encore plus à leurs enfants, à leur femme. Ils sont particulièrement dangereux parce que ce sont eux qui vont séduire les policiers et les juges… avec qui ils sont, ce qu’ils font, leur argent… 9 Lives : Une issue possible ? Gwenaelle Thomas-Maire : les violences doivent être véritablement prises en compte comme un vrai sujet de société à tous niveaux, et doivent être traités dès l’éducation, dès l’école. Que ce soit un sujet qui soit compris par le plus grand nombre parce qu’en plus, il y a la question des cyber-violences qui s’ajoute et qui est très présente chez les jeunes. On le voit bien au niveau ministériel, tout le monde se renvoie le problème parce que ça touche tout le monde, ce n’est pas le seul problème d’Elisabeth Moreno – ministre déléguée du ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes – il y a la santé, les affaires sociales, la justice, l’emploi… C’est transversal. Il faut qu’il y ait un véritable engagement des pouvoirs publics. Il y a eu une volonté à travers le Grenelle lancé en 2019 qui a quand même fait bouger les lignes, mais ce n’est pas suffisant et surtout, il n’y a pas suffisamment de moyens qui sont mis à disposition et qui ne permettent pas de trouver des solutions permanentes. Marc Melki : Et cela se répercute sur le projet lui-même au niveau des pouvoirs publics : le ministère de la Culture ou celui chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes. Tout le monde se renvoie la balle, ça ne rentre jamais dans leur politique du moment ! Aujourd’hui il est impossible de mobiliser ces femmes autour de ce projet, si on ne trouve pas les financements pour le réaliser ! Si vous souhaitez soutenir ce projet photographique, merci de contacter le photographe en cliquant-ici ! https://marcmelki.com https://www.droitsdurgence.org/ A LIRE : Et si c’était vous ? immortalisé en livre au profit de Droits d’urgence Marc Melki : EXILS INTRA MUROS & Et si c’était vous ? Favori1
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