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Un monde à guérir : 160 ans de photographie à travers les collections de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Une exposition actuellement présentée aux Rencontres d’Arles (avec Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) En travaillant sur ce vaste projet, à l’invitation de Pascal Hufschmid, directeur du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, j’ai découvert un genre nouveau en photographie : la photographie humanitaire. Il s’agit bien d’un genre en tant que tel. Famine en Russie, 1921-23 – Fillette cherchant quelques grains de blé qui seraient restés sur un wagon de transport. »Copyright : © Archives CICR (DR) La photographie humanitaire, plus qu’elle ne montre des lieux, se concentre d’un côté, sur les bienfaiteur∙rice∙s, – les héros et héroïnes –, et de l’autre, les victimes – des personnes innocentes qui se battent contre les catastrophes ou la souffrance infligée par la guerre. Les récits humanitaires se racontent à travers ces protagonistes récurrent∙e∙s et bien défini∙e∙s. Les images montrent une aide humanitaire qui œuvre partout dans le monde et qui se veut rassurante. Dès le début du XXe siècle, il y a de nombreuses similarités dans les photographies produites. Elles sont aussi efficaces que la logistique du terrain. Des icônes sont créées pour que chacune et chacun se sente concerné∙e et réponde aux besoins de l’action humanitaire. Nous ne connaissons ni le nom ni l’histoire de ces individus, mais nous retenons leurs gestes en direction des personnes à secourir. Ambulances, avions, hélicoptères et voitures viennent en renfort, clairement identifiés par les emblèmes de la croix et du croissant rouges. Boris Heger. Site de distribution de nourriture, Abata, Soudan, 2006. © CICR. Guerre hispano-américaine 1898. Auxiliaires « junior » de la Croix-Rouge. Archives CICR (DR). L’acteur-clé du récit humanitaire est le médecin ou le délégué, généralement un homme blanc. Oeuvrant sur le terrain, ils personnifient l’assistance et la protection. L’iconographie de l’infirmière dévouée naît durant la Première Guerre mondiale. Les figures héroïques sont face à une masse de visages anonymes, des personnes groupées dans l’attente de recevoir des soins, de la protection et des vivres. Les victimes sont en transit. Il y a les hommes qui se retrouvent malgré eux dans des conflits, éloignés de leur famille. Des femmes ayant fui, qui ont besoin d’un abri et de nourriture. Et surtout les enfants qui ont été arraché∙e∙s à leur vie innocente. L’iconographie de l’enfant – un code visuel clef de l’action humanitaire – se développe au début du XXe siècle. Entre 1921 et 1923, durant la famine que subit la Russie et l’action humanitaire qui s’y déploie, une campagne photographique est organisée afin de sensibiliser l’opinion publique. Les enfants sont montré.e.s sans aucune retenue. Les photographes dirigent leur objectif sur les corps décharnés, marqués par la malnutrition. Durant les cinquante années qui suivront, l’iconographie humanitaire se développe en particulier autour d’images d’enfants isolé·e·s et souffrant·e·s. Leur regard triste nous saisit. La photographie est là pour sensibiliser, alerter et montrer. INFORMATIONS PRATIQUES Les Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles lun04jul(jul 4)10 h 00 mindim25sep(sep 25)19 h 00 minLes Rencontres d'Arles 2022Visible ou invisible, un été révéléLes Rencontres d'Arles, 32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Détail de l'événementUn été des révélations, cela semble presque une évidence. Comment nous faire voir ce qui nous crève les yeux, mais qui prend tant de temps à apparaître, comme si Détail de l'événement Un été des révélations, cela semble presque une évidence. Comment nous faire voir ce qui nous crève les yeux, mais qui prend tant de temps à apparaître, comme si la révélation ne pouvait être qu’une naissance forcée ? La photographie, les photographes et les artistes qui s’en emparent sont là pour nous rappeler ce que nous ne voulons ni voir ni entendre : pourtant, comme le rappelle Emanuele Coccia, « c’est donc au sensible, aux images que l’homme demande un témoignage radical sur son propre être, sa propre nature ». S’emparer d’une condition, revendiquer, critiquer, s’insurger contre les normes et catégories établies… chaque été les Rencontres d’Arles chahutent notre regard, d’un continent à l’autre, elles nous rappellent à notre nécessité absolue d’exister. Sismographe de notre existence dans tous ses états, la création photographique visible ne fut pas toujours à l’image de l’incroyable richesse et diversité des artistes. Depuis une quarantaine d’années, un long processus de reconnaissance des femmes photographes a été engagé. Cette année, dans la continuité de l’engagement des Rencontres, nombreux sont les lieux habités par ce rayonnement et cette créativité, de figures historiques à la découverte d’artistes oubliées ou méconnues, jusqu’à l’émergence de jeunes talents. La présentation dans l’atelier de la Mécanique de la collection Verbund, encore inédite en France, donne à voir Une avant-garde féministe des années 1970, mettant en évidence des pratiques performatives communes au-delà des continents. Fruit d’une recherche menée depuis dix-huit ans, l’exposition est consacrée aux artistes femmes pour lesquelles la photographie a été l’un des moyens d’expression majeurs d’émancipation pour se révolter, comme le dit Lucy Lippard, « contre le culte du génie masculin ou l’hégémonie de la peinture pour une réinvention radicale de l’image de la femme par les femmes ». De Cindy Sherman à ORLAN, de Helena Almeida à Martha Wilson, c’est toute une génération de passeuses qui a alors vu le jour et ouvert le chemin de la conscience et de la reconnaissance. La danse rejoint la performance dans le New York des années 1970, au cœur de l’église Sainte-Anne. Babette Mangolte, cinéaste et photographe, y documente la scène foisonnante marquée notamment par Trisha Brown, Richard Foreman, Lucinda Childs, Robert Wilson ou Simon Forti, pour ne citer que quelques noms. Elle développe un langage fondé sur la subjectivité de la caméra, où le spectateur prend un rôle central dans le dispositif et la relation du corps à l’espace. Plus près de nous, c’est une autre performance qui se déroule devant la caméra de Susan Meiselas : les gestes capturés de fragments de corps vieillissant rencontrent la composition musicale de Marta Gentilucci. C’est l’histoire d’un morceau à quatre mains, où l’énergie et la beauté dépassent le cours du temps. Les visiteurs des Rencontres retrouvent cet été certains lieux comme la salle Henri-Comte, où est à découvrir l’œuvre singulière de Bettina Grossman. Résidente du mythique Chelsea Hotel à partir de 1970, Bettina a construit son œuvre protéiforme sur un système complexe d’auto-référencement intégrant photographies, vidéos, sculptures, peintures et design textile, révélé grâce au travail d’Yto Barrada à ses côtés. L’expérimentation se poursuit à travers le répertoire étrange et poétique des figures qu’élabore Frida Orupabo. Dénonçant la brutalité de la représentation picturale des corps noirs à travers l’histoire elle en déconstruit les stéréotypes dans un processus de réappropriation d’images puisées sur internet et intégrées à son archive familiale. Dans le prolongement de cette perspective critique, les jeunes commissaires de Untitled duo portent au travers de l’exposition Si un arbre tombe dans une forêt un regard investigateur sur la mémoire individuelle et collective issue du colonialisme et des traumatismes de l’altérité. Par ailleurs, pour la première fois en France, l’exposition consacrée à James Barnor à LUMA révèle une sélection d’images iconiques associées à des documents d’époque. Le photographe réalisa sa carrière entre Accra, sa ville natale, où il ouvrit son premier studio à la fin de l’époque coloniale, et Londres, qu’il rejoignit ensuite, avant de faire des allers-retours entre les deux continents. L’humain est au cœur des premières attentions, mais la nature est aussi à l’honneur, impossible d’envisager l’un sans l’autre. Alors que Ritual Inhabitual nous alerte sur l’expansion vertigineuse au Chili de l’exploitation forestière industrielle, par la constitution de forêts géométriques, afin d’alimenter une industrie du papier toujours plus demandeuse, la communauté mapuche se voit repoussée de plus en plus loin de son territoire, et de fait coupée de sa culture si liée à la nature. Autre combat : Bruno Serralongue documente la lutte toujours actuelle du peuple sioux pour protéger ses terres ancestrales face à l’expansionnisme de l’industrie des hydrocarbures. Les Rencontres, c’est aussi un important dispositif de soutien à la création, avec de nombreux outils développés au cours des années avec nos partenaires publics comme privés, en France et à l’étranger. Cette année, pour la première fois, le lauréat de la bourse créée avec le festival Serendipity de Goa est exposé au cloître Saint-Trophime, alors que le Prix Découverte Louis Roederer retrouve l’église des Frères-Prêcheurs au cœur de la ville, sous le commissariat de Taous Dahmani. Nous poursuivons notre relecture de l’histoire avec deux expositions qui résonnent étrangement en cette période si terrible, où la guerre fait rage aux portes de l’Europe. Gaëlle Morel s’attache à proposer un nouvel éclairage sur la carrière professionnelle de Lee Miller, photographe au-delà de la muse que l’on a vue en elle, couvrant de 1932 à 1945 son activité de studio, de commande, mais aussi son rôle de photographe de guerre jusqu’à la libération des camps de concentration allemands. Et Un Monde à Guérir, en co-production avec le musée international de la Croix-Rouge, fruit de deux ans de recherche au sein des archives du musée, porte un regard critique sur cent soixante ans d’imagerie humanitaire. Cette année, c’est une photographie de Mitch Epstein qui fait l’affiche du festival, dont l’exposition En Inde, 1978-1989 est à retrouver à l’abbaye de Montmajour. Avec Aurélie de Lanlay et toute l’équipe, nous vous attendons donc pour découvrir ensemble le reste de la programmation, dès le 4 juillet à Arles. CHRISTOPH WIESNER Directeur des Rencontres d’Arles Photo : Mitch Epstein. Ahmedabad, Gujarat, Inde, 1981. Avec l’aimable autorisation de Black River Productions, Ltd. / Galerie Thomas Zander / Mitch Epstein. DatesJuillet 4 (Lundi) 10 h 00 min - Septembre 25 (Dimanche) 19 h 00 min LieuLes Rencontres d'Arles32, rue du Docteur Fanton 13200 Arles Get Directions CalendrierGoogleCal https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/1079/un-monde-a-guerir Favori1
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