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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsL’espace d’exposition strasbourgeois, La Chambre présente jusqu’au 26 mai, « Souls Against the Concrete », une plongée dans l’œuvre singulière et puissante de Khalik Allah. Khalik Allah est un photographe et un réalisateur new yorkais de 39 ans. Il réalise une série photographique dans les rues de Harlem, intitulée « 125th & Lexington », particulièrement remarquée à l’international et intègre, en 2020, la prestigieuse agence Magnum, avant de la quitter trois ans plus tard. Les rues de New York sont son terrain de jeu depuis l’adolescence. Khalik Allah est né au milieu des années 80, d’une mère jamaïcaine et d’un père iranien. Il grandit avec ses frères à Long Island, et rapidement, il délaisse les bancs de l’école pour passer le plus clair de son temps à traîner dans les rues new yorkaises. Avec son frère, il découvre Harlem, un quartier nord de Manhattan, qui concentre principalement la culture et la population afro-américaine. À 14 ans, il reçoit un camescope et commence à documenter sa vie d’adolescent principalement axé sur ses amis, le skate, les graffitis, le hip-hop et les joints… C’est à 25 ans qu’il découvre la photographie, grâce au boîtier argentique manuel emprunté à son père, un Canon AE-1, pour photographier les membres du Wu-Tang-Clan, un groupe de hip-hop américain. USA. New York City. Harlem. 2018 © Khalik Allah En 2015, il réalise un long métrage de 60 minutes dont le titre “Field Niggas”, est issu d’un discours public de Malcolm X en 1963. Ce film documentaire est réalisé à l’intersection de la 125ème rue et de Lexington Avenue à Harlem, plaque tournante du trafic de drogue. Il filme à la nuit tombée et réalise des entretiens avec des hommes et des femmes, pour la majorité afro-américains, en proie à la pauvreté et à la toxicomanie. En parallèle de ce documentaire, il réalise des portraits au 35 mm de tous ces laissés pour compte, que personne ne souhaite voir. De l’image animée à l’image fixe, il n’y a qu’un pas, Khalik Allah choisit de pratiquer la photographie en argentique, c’est pour lui une autre façon de raconter des histoires. Il choisit de prendre le temps pour observer les scènes qui se déroulent sous ses yeux et de tisser des liens avec les personnes qu’il photographie. S’il débute en noir et blanc, ces images vont rapidement prendre vie en couleur. Sapphire Smoking. USA. New York City. Harlem. 2013. © Khalik Allah Ils sont nombreux à New York à faire de la street photography, l’architecture est impressionnante, les passants nombreux, inutile d’attendre longtemps avant de saisir le moment propice pour déclencher et obtenir un beau cliché. Khalik n’est pas de ceux-là, il choisit la nuit et un quartier réputé difficile et dangereux, malgré la gentrification d’Harlem depuis le début des années 2000. Il voit de la beauté, dans un contexte où l’on ne peut imaginer que la violence et la noirceur, il saisit les âmes perdues avec fascination et respect. Il passe des nuits blanches à ce carrefour, qui la nuit venue apporte son lot de marginaux, ils sont sans-abris, souffrent de maladies psychiatriques, de handicaps physiques, ou sont en proie à l’alcool ou la drogue… Ils passent tels des silhouettes fantomatiques, certains s’arrêtent pour échanger. Il arrivera même à tisser des liens forts avec quelques-uns, comme Sapphire une fumeuse de K2, un cannabis de synthèse particulièrement dangereux ou encore Frenchie, un immigré haïtien diagnostiqué schizophrène. Khalik s’est donné pour mission de documenter ce quartier de la manière la plus honnête possible, sans idéalisation ni misérabilisme, il créé de la confiance avec les personnes qu’il photographie. USA. New York City. Harlem. 2017 © Khalik Allah Ce travail est profondément politique, d’ailleurs Khalik Allah se revendique de l’influence de la Nation des Cinq pour Cent, un mouvement d’éducation pour les jeunes qui rappelle le rôle des personnes noires dans l’histoire mondiale. Avec ses portraits aux regards brûlants, l’artiste offre une possibilité de s’identifier, entre humains, à ses modèles et d’apprendre à les aimer. INFORMATIONS PRATIQUES La Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image4 place d'Austerlitz 67000 Strasbourg sam06avr(avr 6)14 h 00 mindim26mai(mai 26)19 h 00 minKhalik AllahSouls Against the ConcreteLa Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image, 4 place d'Austerlitz 67000 Strasbourg Détail de l'événementPour sa série 125th & Lexington, Khalik Allah se poste à cette intersection de rues, grouillant de vie à toute vitesse en journée et laissant place à une population et Détail de l'événement Pour sa série 125th & Lexington, Khalik Allah se poste à cette intersection de rues, grouillant de vie à toute vitesse en journée et laissant place à une population et une ambiance bien différentes au fil des heures nocturnes. Le temps de l’observation ralentit le rythme par le regard, et il trouve la beauté là où on ne pensait trouver que la noirceur. Les prises de vues nocturnes soulignent les lumières et les contrastes pour donner naissance à un « poème à Harlem la nuit ». Le photographe s’attache à dépeindre la rue de façon honnête, en créant un lien de confiance avec ses sujets. Il pose un regard bienveillant, sans idéalisation ni misérabilisme, sur les marginaux et drogué·es, principalement Noir·es, qui peuplent ce coin de New York. Découlant de siècles d’histoire tourmentée, le contexte américain des relations entre Blanc·hes et Noir·es donne une importance particulière aux notions de communauté et de couleur de peau. Entretenue par des différences socio-économiques tenaces et rallumée par la mort de George Floyd en 2020, cette tension se base sur la peur mutuelle. Avec ses portraits aux regards brûlants, évocateurs d’histoires personnelles intenses, l’artiste ouvre une possibilité de s’identifier, entre humains, à ses modèles et d’apprendre à les aimer. Né de parents jamaïcain et iranien, Khalik Allah a grandi à New York au contact de la culture hip-hop. Il se revendique de l’influence de la Nation des Cinq pour Cent, un mouvement d’éducation pour les jeunes qui rappelle le rôle des Noir·es dans l’histoire mondiale. Il est réalisateur de films documentaires en tant qu’auteur ou prestataire, travaillant régulièrement avec le Wu-Tang Clan. Il intègre l’agence Magnum en 2020 et réalise ici l’une de ses premières expositions en Europe. Jouant depuis tout petit avec des caméras, Khalik Allah dépeint le monde qui l’entoure avec un style qui a été qualifié de Street Opera. Photo : © Kahlik Allah, 125th & Lexington, New York DatesAvril 6 (Samedi) 1 h 00 min - Mai 26 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuLa Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image4 place d'Austerlitz 67000 Strasbourg La Chambre - espace d'exposition et de formation à l'image4 place d'Austerlitz 67000 StrasbourgEspace d'exposition : mercredi > dimanche : 14h - 19h ou sur rdv Fermé les jours feriés Get Directions CalendrierGoogleCal https://khalikallahineurope.com/ Favori1
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