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Poursuite des galeries participantes à la foire BAD + Bordeaux Art & Design avec Léo Marin, directeur de la galerie Eric Mouchet (Paris/Bruxelles) et commissaire indépendant. Il revient sur l’opportunité que représente Bordeaux et les liens entretenus par l’artiste Capucine Vever avec la région Nouvelle Aquitaine. De plus il tire un premier bilan de l’implantation de la galerie à Bruxelles dans le quartier emblématique du Wiels, alors que les artistes Ken Matsubara et Isabelle Plat y sont exposés. A Paris la galerie se concentre sur l’artiste germano-roumain Miron Schmückle. Léo Marin a répondu à mes questions.

Miron Schmückle exposition The Nymphs are deported, Galerie Eric Mouchet

Marie de la Fresnaye. La galerie Eric Mouchet participe pour la première fois à BAD + : quels facteurs expliquent ce choix ?

Léo Marin. Nous participons pour la première fois cette année parce que la nouvelle direction artistique nous apparaît plus solide que les précédentes éditions, mais aussi et surtout parce que certaines de nos artistes, comme Capucine Vever, ont depuis quelques années nouées des liens fort avec la région Nouvelle Aquitaine. C’est l’occasion pour nous de renforcer ces liens et de tout faire pour en créer de nouveaux.

Capucine Vever, Paysages enfouis 2023 courtesy the artist, galerie Eric Mouchet

MdF. Quelle sélection allez-vous proposer à cette occasion ?

LM. Pour notre stand à BAD+ cette année nous présenterons une sélection d’œuvre des artistes Capucine Vever et Louis-Cyprien Rials.

Capucine montrera différente série de travaux photographique et de gravures. Par exemple la série de paysages nocturnes « Un jour en ma présence un mage retira l’horizon tout autour de moi », réalisé aux pieds des phares de Belle île et de l’île d’Ouessant – une série de diptyques sous-marins intitulés « Paysages enfouis » – ainsi qu’une série de gravures intitulée « Lame de fond » qui montre les ravages du commerces maritime international sur nos cotes.

Louis-Cyprien Rials montrera plusieures de ses « Paesines » : images minérales et voyages immobiles dans la paréidolie des marbres de Florence. Mais aussi quelques portrait photographiques de ses plus emblématiques voyages comme « Mogadishu » ou « Baba Gurugur ».

MdF. Que représente pour vous Bordeaux ?

LM. Une opportunité de diffuser les travaux de nos artistes auprès d’un nouveau public et de nouvelles institutions artistiques.

MdF. Quel bilan faîtes-vous depuis votre ouverture à Bruxelles ?

LM. Après presque deux ans de programmation, le bilan commence à envisager des perspectives engageantes. Il est toujours difficile d’ouvrir un nouvel espace sur un territoire qui n’est pas originalement le notre. Il aut faire pattes blanche et s’adapter aux modes de fonctionnement de ce nouvel écosystème. Pour bien faire les choses il faudra prendre du temps. et ce temps là est incompressible.

Ken Matsubara exposition Utsuroi Une rivière la traverse, Galerie Eric Mouchet

MdF. Vous y présentez actuellement une exposition de l’artiste japonais Ken Matsubara qui mêle une réflexion sur le médium photographique aux mystères de la mémoire : quels partis pris vous ont-ils guidés ?

LM. La Galerie Eric Mouchet à Bruxelles est volontairement inscrite dans un espace domestique et non un White Cube. Il était évident que le travail de Ken Matsubara sur la mémoire trouverait sa place dans cet espace plutôt que dans l’espace parisien. L’histoire personnelle de l’artiste et son travail peuvent ainsi dialoguer avec une histoire collective à plus grande échelle, sans pour autant se dénaturer.

Un élégant catalogue accompagne l’exposition.

INFOS PRATIQUES :
BAD + Bordeaux Art & Design
3ème édition
Du 31 mai au 2 juin 2024
115 quai des Chartrons
33000 Bordeaux
Accès par Tramway ou Bus
Tarif : 1 jour 14 euros
Dîner de gala en avant-première
https://bad-bordeaux.com

À Paris :
> Miron Schmückle, the Nymphs are deported
À Bruxelles :
> Portraits d’usage et Hors d’usage, Isabelle Plat
> Utsuroi Une rivière la traverse, Ken Matsubara

Marie-Elisabeth De La Fresnaye
Après une formation en littérature et histoire de l'art, Marie de la Fresnaye intègre le marché de l'art à Drouot et se lance dans l'événementiel. En parallèle à plusieurs années en entreprise dans le domaine de la communication éditoriale, elle créé son blog pour partager au plus grand nombre sa passion et expertise du monde de l'art contemporain et participe au lancement du magazine Artaïssime.

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