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Partager Partager PhotoPortfolio Les murmures argentiques de Marie Le Moigne La Rédaction18 octobre 2024 Temps de lecture estimé : 5minsCette semaine, dans notre rubrique dédiée aux photographes, nous avons souhaité partager avec vous une série intime et poétique signée par l’artiste photographe française, Marie Le Moigne. « Murmures » produit cette année est une recherche personnelle sur la transmission et sur les traces laissées par l’héritage familial. Un travail introspectif et thérapeutique qui nous plonge dans une véritable expérience sensorielle. Cette rubrique vous est consacrée, si vous souhaitez partager vos portfolios, n’hésitez pas à nous soumettre vos travaux! Murmures, 2024 « Murmures » est une série de photographies poétiques et argentiques faisant suite à ma recherche et mes questionnements autour des thèmes liés aux troubles et à l’écriture du moi (l’autoportrait). Certaines photos montrent des objets ayant une histoire familiale. Tel un hommage ou un héritage, ils existent comme des spectres éphémères qui animent les images de la série. J’habite grâce aux objets de mes grands-parents leurs mémoires, les fantômes. J’utilise des éléments symboliques comme des vêtements de nuit pour rendre hommage à des souvenirs familiaux. Ce projet constitue une thérapie à long terme où le temps et l’espace deviennent abstraits, permettant à l’image autobiographique d’exister. À travers cette série de photographies argentiques réalisées en 2024, je cherche à explorer le rapport à l’histoire et au temps et à raconter une histoire sensible de femme, aussi à travers des récits personnels. Chaque image témoigne des luttes de nombreuses femmes qui ont été persécutées ou brûlées sur le bûcher et marquées par les épreuves de leur époque. Je souhaite faire entendre les échos troublants de leurs histoires grâce notamment à la matérialité donnée aux images. J’entends le crépitement des flammes alors qu’elles engloutissent les corps des condamnées, et la descente douce des cendres se posant sur la terre comme une couverture sombre. À travers ces photographies, je cherche à capturer non seulement les vestiges physiques de leur souffrance, mais aussi l’essence intangible de leur esprit. Le traitement des images joue un rôle crucial dans ce projet, utilisant des altérations délibérées pour symboliser les fractures mentales et la dissonance interne. Chaque photographie devient ainsi une mémoire vive, explorant les frontières entre le visible et l’invisible, le tangible et l’imaginaire. Concept artistique : Je révèle à travers ma photographie la profondeur de mes tourments et les émotions qui en découlent. Cette série tisse un récit où je me dévoile à travers mes images et mon écriture. Choix techniques et esthétiques : Les mots évoqués pour matérialiser ce récit sont matière, transparence et fragilité. Je souhaite traiter à la fois du corps blessé mais aussi de la nature, du calme, du souffle. Les écrits quant à eux sont une quête à travers la création. Les photographies et textes peuvent être alternativement présentés avec les images. Expérience sensorielle : L’articulation de l’écrit et de la photographie tisse un dialogue entre chaque élément, visuel racontant une histoire, dévoilant un récit à travers le corps et les paysages. Ce récit illustré se déploie tel un fil de nylon blanc, à la fois souple et infiniment volatil, créant des ondulations puissantes mais aussi délicates et souples, c’est pourquoi les tirages peuvent être imaginés sur des supports fluides tels que du tissus. Dialogue entre les images et le texte : L’objectif est de donner la parole, d’immerger le-la spectateur-rice dans un récit de vie. La taille des images peut être variable. L’espace d’exposition peut être imaginé comme une mise, le mur comme une page de livre ouvert, offert au spectateur-rice s’ouvrant sur un récit intime. L’écrit et les visuels peuvent se superposer pour créer un dialogue visuel et textuel. Enseignante et artiste, Marie Le Moigne vit et travaille en Bretagne. Elle s’engage depuis ses études en arts appliqués puis en école d’art dans une écriture sensible et intime de l’image à travers les mots et le langage. Ses projets ne se limitent pas à un seul médium. Elle exploite autant la photographie, la peinture, l’écriture ou encore la vidéo. Parfois, les médiums s’entrecroisent, s’interpellent, se mélangent. Les thèmes qu’elle explore résonnent avec : la folie, la psychanalyse, la féminité, le corps, les organes, l’intime, la religion, la mélancolie… La photographie est comme une thérapie pour elle, elle est vitale. Marie écrit et construit ses séries photographiques comme des poèmes visuels. En 2022, elle expose sa série « Hysteria » à Paris 8 ou encore « Cliquetis du Monde » à la galerie Giardi lors de la Biennale de design de Saint-Etienne. En 2023, la série « de l’autre côté du miroir I et II» est exposée au parcours d’art contemporain « Les rencontres d’Aubergine » à Villeneuve les Avignon puis lors de la Nuit Blanche à Paris (mairie du 19ème et Buttes Chaumont). En 2024, elle publie son premier ouvrage photographique « Eden » chez Corridor Éléphant. https://marielemoigne.com/ https://www.instagram.com/marie.le.moigne// marielemoigne.arzel[at]gmail.com Vous êtes photographes et vous souhaitez donner de la visibilité et de la résonance à votre travail ? Notre rubrique Portfolio vous est consacrée ! Comment participer ? Pour soumettre votre travail à la rédaction, il vous suffit d’envoyer à info@9lives-magazine.com • Une série composée de 10 à 20 images. Vos fichiers doivent être en 72DPI au format JPG avec une taille de 2000 pixels dans la plus grande partie de l’image ; • Des légendes (s’il y a) ; • Un texte de présentation de votre série (pas de format maximum ou minimum) ; • Une courte biographie avec les coordonnées que vous souhaitez rendre public (site web, email, réseaux sociaux…) Favori3
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