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Survivalist, de Léa Habourdin, la fin du monde dans la tête

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Anti-manuel subjectif, Survivalist de Léa Habourdin ne donne pas de trucs et astuces pour survivre à l’espèce humaine et devenir le prochain Deucalion.

« Et s’il n’y avait plus du tout d’eau potable? Et s’il faisait extrêmement froid? »
Entre la tranquille brutalité des éléments et la vertigineuse trivialité des corps et des objets, Léa Habourdin a suspendu sur un fil l’absurde du fantasme des survivalistes qu’elle visite comme une gigantesque caverne pleine de chauve-souris. Le surhomme n’est peut-être pas l’avenir de l’homme mais son fantasme est incontestablement notre présent. Pourquoi vivre dans l’attente jubilatoire de l’extinction de son espèce, croire pouvoir résister à la mort armé d’allumettes tempêtes réalisées grâce à des tutos d’ados sur youtube pour, éventuellement, survivre et de se retrouver seul sur la planète, face à peut-être Alain Soral (oui, c’est un survivaliste)?

http://www.leahabourdin.com/fr/html5-blank/survivalists/
http://www.fuegobooks.com/product/survivalists-lea-habourdin

Carine Dolek
Carine Dolek est journaliste, critique et commissaire indépendante. Directrice artistique de la galerie Le petit espace, Co-fondatrice du festival Circulation(s) et membre de l’association Fetart, elle préfère les questions aux réponses, et a exposé, entre autres, the Dwarf Empire, de Sanne de Wilde, The Curse - La malédiction, de Marianne Rosenstiehl, The Poems, de Boris Eldagsen. Elle est également lauréate du Young Curator Award de la Biennale de Photographie Photolux (Italie).

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