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Partager Partager L'Invité·ePhoto Carte blanche à Bernard Descamps : Les Rencontres photographiques de Bamako La Rédaction15 novembre 2019 Temps de lecture estimé : 3minsPour sa quatrième et dernière carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe Bernard Descamps nous parle des Rencontres photographiques de Bamako, festival né en 1994 dont il est co-fondateur avec Françoise Huguier. Retour sur les premières éditions de cet événement photographique franco-malien ! 1994, premières rencontres de la photographie africaine à Bamako, Mali. Nous y travaillions, Françoise Huguier et moi même depuis près de trois ans… Peu de gens croyaient alors à l’existence d’une photographie africaine originale. Une sous photographie coloniale, nous avait on dit dans un ministère à Paris… Dans les années 90, époque encore « argentique », un bon nombre de photographes ou d’artistes utilisant la photographie, existent, travaillent, et se sont approprié cette technique pourtant très liée à une économie occidentale (les grandes marques « photo » sont des filiales de groupes de la chimie) et adaptée aux pays du nord: température de base pour les traitements photo: 20 degrés! Les premières rencontres de Bamako ont été formidables parce qu’elles ont révélé de grands photographes qui ont rejoint le panthéon des plus grands, comme Seydou Keita et Malick Sidibé, aujourd’hui disparus, mais dont les photographies sont représentées dans les plus grands musées et de nombreuses collections privées. Les rencontres ont également permis de révéler de jeunes photographes. J’eus la chance de rencontrer trois d’entre eux et de leur proposer d’ exposer. Alioune Bah, photographe du musée de Bamako, avec qui j’avais fait deux reportages au Mali, dans une grande réunion de griots et chez les chercheurs d’or au sud du pays, Pierrot Men, le malgache que j’ai connu lors d’un de ces « regards croisés » qui plaisaient tant aux institutions culturelles de l’époque… et Samuel Fosso, le centrafricain, natif du Nigéria et exilé lors de la guerre du Biafra; qui réalisait des autoportraits pour finir les films des portraits de commandes qu’il faisait dans son petit studio de Bangui, baptisé; « Studio Gentil », puis « Studio Convenance »… 25 ans après, Alioune Bah est un peu en retrait du monde de la photographie, mais Pierrot Men qui vivait de la vente des cartes postales noir et blanc qu’il éditait dans les années 90, est aujourd’hui l’artiste malgache qui s’exporte le mieux! Samuel Fosso quand à lui est représenté dans de grands musées et d’importantes collections privées, notamment aux Etats unis. Je vous conseille fortement d’aller voir leurs sites internet. Depuis ces premières rencontres de Bamako, il n’est plus possible, comme c’était le cas avant, d’oublier les photographes africains dans les grandes manifestations culturelles. Aujourd’hui, avec le numérique, avec les téléphones; indispensables objets des relations humaines en Afrique, et les réseaux sociaux, je pense vraiment que la création photographique africaine va connaitre un essor sans limite… à suivre… à suivre. La 12ème édition des Rencontres de Bamako va ouvrir ses portes le 30 novembre prochain. https://www.rencontres-bamako.com/ INFORMATIONS PRATIQUES Le Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶ mer29jan(jan 29)13 h 00 mindim23aou(aou 23)19 h 00 minRencontresBernard DescampsLe Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse, 58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶ Détail de l'événementRencontres est une grande exposition rétrospective constituée de 90 photographies argentiques retraçant la carrière de Bernard Descamps. Ses travaux emblématiques sur l’Afrique, le Japon, l’Inde, les années 70 et Détail de l'événement Rencontres est une grande exposition rétrospective constituée de 90 photographies argentiques retraçant la carrière de Bernard Descamps. Ses travaux emblématiques sur l’Afrique, le Japon, l’Inde, les années 70 et ses paysages y seront exposés ainsi que sa dernière série, natura. Il serait légitime qu’un jour Bernard Descamps obtienne le statut de trésor national vivant, au Japon, en France, ou au pays des oies sauvages. Fabien Ribery (extrait de l’article) Lire l’article ici Les paysages de Descamps ne sont pas faits pour être reconnus tout de suite, ni consommés à la hâte. Leur effet vise la durée et déploie sa poésie par une esthétique photographique de l’absence. Maria Spiegel (*) extrait du texte accompagnant l’ouvrage natura – Informations sur l’ouvrage Natura ici (*) Maria Spiegel est directrice de la fondation Situation Kunst, à Bochum, en Allemagne. DatesJanvier 29 (Mercredi) 13 h 00 min - Août 23 (Dimanche) 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuLe Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶ Le Château d’Eau - Pôle photographique de Toulouse58 allée Charles Laffite 31300 Toulouse (Adresse pendant les travaux) ̶1̶,̶ ̶P̶l̶a̶c̶e̶ ̶L̶a̶g̶a̶n̶n̶e̶Ouvert de 13h à 19h du mardi au dimanche Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie Lee9, rue Visconti 75006 Paris mer06nov(nov 6)10 h 00 minsam23(nov 23)18 h 30 minPierrot MenGalerie Lee, 9, rue Visconti 75006 Paris Détail de l'événementInfiniment sensible et poétique, l’oeuvre de Pierrot Men est polymorphe. Documentaire, ethnographique, baignée d’humanité, elle a grandi à l’abri des regards depuis les années 70 pour constituer la somme considérable Détail de l'événement Infiniment sensible et poétique, l’oeuvre de Pierrot Men est polymorphe. Documentaire, ethnographique, baignée d’humanité, elle a grandi à l’abri des regards depuis les années 70 pour constituer la somme considérable qu’elle est devenue aujourd’hui. Souvent rapides, condescendantes et franco-centrées, héritage colonial sans doute, les inévitables références à quelques noms reconnus ont servi de repères aux rares textes critiques la concernant. Mais force est de constater qu’une analyse profonde de l’oeuvre nous projette dans des sphères bien plus larges qui l’inscrivent d’emblée dans l’histoire de la photographie et nous conduit à considérer Pierrot Men comme familier des plus grands. Même s’il a fait de rares escapades dans des territoires lointains, au Maghreb et en Europe par exemple, il est avant tout l’observateur, le chroniqueur, le chantre aussi de son île-continent : Madagascar. Son attachement pour cette terre, l’amour que l’on devine infini pour son peuple, éclatent dans chacune de ses images et font de chacune d’elles une pépite de tendresse et de poésie dans une inestimable et pudique retenue. Mais au-delà, lorsqu’on regarde par exemple ce portrait de dos de « l’homme aux bananes », les frontières, les limites, les références volent en éclat et une simple image, posée dans sa fragilité à la surface sensible d’un film photographique nous sidère de toute sa puissance. Et nous voilà, sans coup férir, projetés dans l’universelle et intemporelle beauté du monde… Jean Marc Tingaud Dans le cadre du parcours PhotoSaintGermain 2019 Dates6 (Mercredi) 10 h 00 min - 23 (Samedi) 18 h 30 min(GMT+00:00) LieuGalerie Lee9, rue Visconti 75006 Paris Galerie Lee9, rue Visconti 75006 ParisOuvert du mardi au samedi -> 10h -13h / 14h - 18h30 et le lundi uniquement sur rendez-vous Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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