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Carte blanche à Nicolas Henry : La photographe Floriane de Lassée

Le poids de la vie © Floriane de Lassée
Temps de lecture estimé : 3mins

Pour sa seconde carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe français Nicolas Henry adresse un message d’amour à la femme qui partage sa vie : Floriane de Lassée. La photographe est d’ailleurs actuellement exposée dans le cadre des Rencontres photographiques du 10è avec sa série « Le Poids de la vie ».

Hier, je suis passé par hasard devant l’exposition de Floriane de Lassée sur les grilles du square à côté de chez Antoine et Lili au bord du Canal Saint Martin. C’est vrai, on voyage ensemble depuis des années, on a deux enfants et on est tombé amoureux au festival d’Arles et pour la plupart de ses images, j’étais présent en train de bricoler. C’est un peu facile, vous me direz dans ce contexte de parler de son travail et de tous les objets que ses personnages portent comme des symboliques des poids de la vie.

Autant de bonnes raisons d’en parler et de ne pas en parler. Mais une image m’a particulièrement interpellée, alors qu’elle trône dans notre cuisine, et je ne sais pas vraiment pourquoi. Le déséquilibre, deux fragilités qui se regardent, la nature, la culture deux destins pour cette jeune femme, les premiers pas vers le monde des adultes ….

Au fond qu’est ce qui fait qu’on peut revoir une image 100 fois et de nouveau la présence du portrait, le regard de l’autre, la curiosité nous étreint, nous émeut, et nous offre ses qualités. Tout comme dans l’amour, je suis fasciné par la capacité de l’être humain à toujours s’émerveiller de l’autre.

Je me souviens, adolescent alors que j’allais à une fête, je savais qu’il y aurait la cousine de mon ami, et j’étais si fasciné par la photo de cette jeune femme qui était dans le journal, que je me croyais quasiment amoureux. Il y avait bien un mystère qu’une image pouvait m’illusionner d’un tel sentiment. Lors de notre rencontre, je l’ai trouvé bien trop jeune pour moi, et n’ait osé lui parler. De la même manière adolescent, je me souviens avoir embrassé une jeune fille anglaise dans l’escalator qui nous éloignait de la salle Van Gogh, envouté par une émotion violente et commune à la contemplation des œuvres du maître.

Pendant mes 7 années aux Beaux Arts, il aurait été déplacé de parler du sentiment d’une image, dire qu’on aime une image car une mystérieuse émotion nous habite aurait été une remarque un peu ridicule. Cela rejoint un autre fait, je suis persuadé que ma compagne est la plus belle femme du monde, me voici parfaitement objectif ! Mais pourquoi ne pas se laisser aller à ses sentiments ? C’est certainement ce qui nous aide à survivre face à la tragédie de l’existence humaine.

https://www.florianedelassee.com/
https://www.letourdunmonde.com/

INFORMATIONS PRATIQUES

lun14oct(oct 14)10 h 00 minsam16nov(nov 16)18 h 00 minLes Rencontres Photographiques du 10e OrganisateurLes Rencontres du 10e

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