L'Invité·e

La photographe Carolle Benitah est notre invitée

Temps de lecture estimé : 4mins

Cette semaine nous avons le plaisir de recevoir la photographe Carolle Benitah, comme invitée de la semaine. Cette ancienne styliste de mode est arrivée à la photographie il y a 20 ans. Véritable artiste visuelle, Carolle Benitah exhume les anciennes photos de famille sur lesquelles elle interagit au travers le dessin, la broderie, le collage ou l’écriture. Jusqu’à vendredi, elle partagera avec nous ses rencontres qui ont rythmées son chemin de photographe et ses coups de cœur. Elle participe actuellement à l’expo collective « Épaisseur du temps – Photographique » présentée à Paris, jusqu’au 7 novembre.

Je suis arrivée à la photographie par hasard, lors d’une année sabbatique au début des années 2000. J’étais alors styliste de mode et je voulais que ce temps libre me permette d’explorer d’autres centres d’intérêt que mon métier habituel.
J’ai choisi d’étudier la photographie.
Il y avait quelque chose qui me semblait facile dans cet apprentissage : appuyer sur le bouton pour que la magie opère.

D’emblée, j’ai placé ma pratique dans le champ de l’intime. La dimension fragile de la vie s’est imposée à moi à ce moment-là et la photographie a fonctionné comme une béquille existentielle, comme un nouvel organe de sens.
Aujourd’hui, mon travail débouche sur des sujets plus ouverts comme la famille, le désir, la perte, le deuil et l’enfermement des femmes et touchent à l’universel.

A partir de 2009, j’ai commencé à utiliser des archives photographiques personnelles que je transforme à l’aide de la broderie, de l ‘écriture et du dessin.
Il y a dans ces interventions la volonté de se réapproprier sa propre histoire et de trouver une voie singulière. C’est le désir de libérer une parole et de sublimer les « petits drames » de la vie.

https://www.galerie127.com/portfolio/carolle-benitah/

Portrait chinois de Carolle Benitah

Si j’étais une œuvre d’art : Seamstress, mistress, distress, stress de Louise Bourgeois
Si j’étais un galerie ou un musée : Collection Art Brut à Lausanne
Si j’étais une (autre) artiste : Eva Hesse
Si j’étais un livre : Belle du seigneur d’Albert Cohen
Si j’étais un film : Rêves d’Akira Kurosawa
Si j’étais un morceau de musique : Passages, de Philipp Glass et Ravi Chankar
Si j’étais une photo accrochée sur un mur : les Amants de Magritte / a hidden mother / autoportrait de Claude Cahun
Si j’étais une citation : « la vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité » Pablo Néruda
Si j’étais un sentiment : La compassion
Si j’étais un objet : une photocopieuse
Si j’étais une expo : l’Esprit des hommes de la terre de feu de Martin Gusinde aux Rencontres de la Photographie d’Arles en 2015
Si j’étais un lieu d’inspiration : Le jardin du musée d’Israel à Jérusalem un vendredi après-midi avant la fermeture
Si j’étais un breuvage : un verre de lait frais
Si j’étais un héros ou une héroïne : un héros ordinaire qui sauve des vies sans tapage médiatique
Si j’étais un vêtement : une robe de mariée

Retrouvez les cartes blanches de notre invitée

> Carte blanche à Carolle Benitah : Ces Rencontres décisives (le mardi 6 octobre 2020)
> Carte blanche à Carolle Benitah : L’exposition Juifs du Maroc avec les photographies de Jean Besancenot (le mercredi 7 octobre 2020)
> Carte blanche à Carolle Benitah : L’exposition collective L’Epaisseur du Temps (le jeudi 8 octobre 2020)
> Carte blanche à Carolle Benitah : Les ouvrages Coups de cœur (le vendredi 9 octobre 2020)

INFORMATIONS PRATIQUES

sam05sep(sep 5)0 h 00 minsam07nov(nov 7)0 h 00 minÉpaisseur du temps - PhotographiqueExposition CollectiveTopographie de l'art, 15 rue de Thorigny 75003 Paris

A LIRE
Jamais je ne t’oublierai, Carolle Bénitah publiée aux éditions L’Artière
La fin des Mauresques à la Maison de la Photo de Lille
Quand les photographes célèbrent l’amour de Paris à Marseille
Omnibus Circus, la galerie éphémère à l’Hotel de Sauroy

La Rédaction
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