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Partager Partager L'Invité.e Carte blanche à Carolle Benitah : L’exposition collective L’Epaisseur du Temps La Rédaction8 octobre 2020 Temps de lecture estimé : 3minsPour sa troisième carte blanche, la photographe Carolle Benitah, nous présente l’exposition “L’Epaisseur du Temps” visible actuellement et jusqu’au 7 novembre à la Galerie Topographie de l’Art, dans le Marais. Une exposition collective de 12 artistes venus explorer et expérimenter les limites de la photographie et curatée par Catherine Rebois. Son travail compte parmi les œuvres exposées aux côtés notamment, de celles de Corinne Vionnet. Il se tient en ce moment à Paris à la galerie Topographie de l’Art, une exposition collective « Épaisseur du temps » dont le commissariat est assurée par Catherine Rebois et à laquelle je participe. Cette exposition qui réunit 12 artistes (Julien Benard, Carolle Bénitah, Katrien De Blauwer, Juliana Borinski, Gaëlle Choisne, Oleg Dou, Gabriella Morawetz, Catherine Rebois, Sophie Ristelhueber, Georges Rousse, Danilla Tkachenko, Corinne Vionnet) s’articule autour des notions d’instant, de durée, de répétition et interroge la question de temporalité pour la photographie. Exposition In Situ, Corinne Vionnet Il s’agit de vivre une expérience subjective du temps, dans toute son épaisseur. Un temps suspendu, étiré, comprimé ou encore lent. « Ce sont précisément des déplacements du temps qui vont nous intéresser pour cette exposition » dit la commissaire Catherine Rebois. Exposition In Situ, Carolle Bénitah Si je convoque les souvenirs du passé pour les faire miens, Katrien De Blauwer réalise des assemblages à partir de vieux journaux, et font remonter à la surface l’érotisme lié à la représentation des femmes. Julien Benard fixe son objectif sur la vie bureautique, précisément dans l’espace du photocopieur. Juliana Borinski travaille la matière même de la photographie. Gaëlle Choisne fige des instants photographiques dans de la matière. Oleg Dou anticipe sur une possible mutation dans le temps. Gabrielle Morawetz construit une installation qui occupe la place centrale dans la galerie et fait dérouler devant nos yeux un film argentique agrandi. Sophie Ristelhueber explore les traces laissées par le passé et Danila Tkachenko utilise les vestiges d’un passé révolu pour donner une épaisseur à la grande Histoire. Catherine Rebois superpose des clichés à la recherche d’une possible identité. Georges Rousse travaille sur la matière même des lieux pour en laisser une trace. Corinne Vionnet compresse un flot d’images trouvées sur Internet pour en créer une nouvelle qui condense et réinterpréte tous les clichés. Exposition In Situ, Gabriela Morawetz INFORMATIONS PRATIQUES sam05sep(sep 5)0 h 00 minsam07nov(nov 7)0 h 00 minÉpaisseur du temps - PhotographiqueExposition CollectiveTopographie de l'art, 15 rue de Thorigny 75003 ParisType d'événement:Exposition,Photographie Détail de l'événementLes pratiques photographiques en s’articulant autour des notions d’instant, de durée, de répétition ou encore de flux, interrogent visiblement la question d’une temporalité spécifique à ce médium. La photographie offre Détail de l'événement Les pratiques photographiques en s’articulant autour des notions d’instant, de durée, de répétition ou encore de flux, interrogent visiblement la question d’une temporalité spécifique à ce médium. La photographie offre l’illusion d’un temps suspendu et a participé aussi à celui d’un rêve d’éternité. Avec la photographie, il s’établit un nouvel espace-temps, interstitiel et neutre, « hors-temps » ritualisé, comme si le moment même de la prise de vue était déjà un moment hors du réel. Est-ce que le temps pourrait être un moment continu qui enchainerait des instants ? Une suite d’instants discontinue ? Peut-être, aujourd’hui, nous ne cherchons plus à capter des instants privilégiés, ceux qui nous paraissent gorgés de sens, avec un peu trop d’évidence, mais plutôt des occasions aux apparences insignifiantes qui déplacent les enjeux temporels de la photographie pour souligner autre chose, l’organisation même de cette temporalité. Et ce sont précisément ces déplacements du temps et du sens qui vont nous intéresser pour cette exposition. Nous venons tous, dans ce moment inattendu et tendu, menacé par l’invisible, de faire l’expérience du temps ou en tout cas d’un temps bouleversé et suspendu. Il a fallu nous ré-approprier une temporalité complètement désorganisée, et se réinventer face au chaos. Le temps de réfléchir nous était alors donné, celui de voir venir, d’imaginer, de regarder ce temps, de l’envisager aussi et d’en mesurer toute l’épaisseur et le poids. Ce temps tellement contraint, rétréci dans l’espace, presque insupportable, nous a laissé pressentir une possibilité de le vivre différemment et infiniment. À la fois enfermé et complètement libre. Ce fut un choc intime. Cette expérience temporelle, très personnelle, a donné à chacun un surplus de sens qui lui fera appréhender cette exposition, l’épaisseur du temps / photographique, avec une sensibilité toute particulière. Le temps a pris de l’épaisseur, car le temps nécessaire à la photographie nous a poussés à tendre de plus en plus vers l’instant, puis vers l’instant de plus en plus court puis vers l’immédiateté. De fait, le temps ainsi raccourci a dû prendre de l’épaisseur et aussi de l’espace. Au lieu de s’étaler dans une continuité fluide et une durée qui n’existe plus, la photographie s’est mise à travailler dans les profondeurs de l’image. À l’image de notre rapport à la société qui a changé, lui aussi, de temporalité. C’est donc cette épaisseur du temps et de l’espace qui nous est désormais donné à voir comme matérialité temporelle photographique et non plus l’arrêt de l’instant comme preuve d’un “ça a été“(1) . En ce sens, le rapport au réel de la photographie est une nouvelle fois mis à mal. La photographie qui n’est que surface donne au temps toute son épaisseur. Et même si ce temps ne cesse de se déplacer, de bouger, nous l’habitons en profondeur. Il ne s’agit pas de lui trouver une identité ou une définition, il est celui qu’on habite, celui dont on parle, il est nôtre. « Il y a un style temporel du monde et le temps demeure le même parce que le passé est un ancien avenir et un présent récent, le présent un passé prochain et un avenir récent, l’avenir enfin un présent et même un passé à venir, c’est-à-dire parce que chaque dimension du temps est traitée ou visée comme autre chose qu’elle-même, c’est-à-dire enfin parce qu’il y a au coeur du temps un regard ». (2) Pour Merleau-Ponty, c’est un regard de l’intérieur qui nous fait prendre conscience du temps et de sa temporalité. Les artistes, qui font cette exposition, “Épaisseur du temps / photographique“ explorent et expérimentent les limites de la photographie, mais aussi ce rapport spécifique au temps. Ils creusent la surface et travaillent aussi l’idée même de ce qui fait image. Ils vont nous introduire chacun, de par leurs différents regards, à la réalité d’un temps, celui qu’on dit photographique, dans sa densité et son épaisseur. Il se produit une transformation du regard où le présent nous apparaît alors en vérité comme la seule réalité temporelle qui nous appartienne en propre. Le temps serait donc principalement subjectif, car il n’existe que dans nos esprits et il caractérise en fait le manque constitutif de notre condition humaine, ce qui nous échappe en permanence. Le temps est humain et le temps n’est rien en soi hors de l’homme et de sa perception des choses. Il est seulement propre au rapport qu’entretient l’homme avec le monde. C’est en cela qu’il intéresse l’artiste tout comme l’illusion que donne la photographie de le maitriser. D’autant plus que le temps s’oppose à l’idée d’éternité. Dès que nous tentons de penser ce qu’est le temps, le temps se sauve et nous déborde. Le temps peut-être n’existe pas. Et si, justement, le temps n’était composé que d’inexistence. C’est peut-être la question que soulève cette exposition associée à la notion de photographique. Le temps nous interpelle dans toute son épaisseur. Paris, le 8 mars et le 5 juin 2020, Catherine Rebois. (1) Roland Barthe, La chambre Claire, Gallimard, 1980 (2) Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Tel-Gallimard, 1945, p. 483. Avec : Julien Benard; Carolle Bénitah, Katrien De Blauwer, Juliana Borinski; Gaëlle Choisne; Oleg Dou; Gabriela Morawetz; Catherine Rebois; Sophie Ristelhueber; Georges Rousse; Danila Tkachenko et Corinne Vionnet Dates Septembre 5 (Samedi) 0 h 00 min - Novembre 7 (Samedi) 0 h 00 min LieuTopographie de l'art15 rue de Thorigny 75003 Paris CalendrierGoogleCal Bookmark1
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