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Interview Art ContemporainOtherSide Interview Jean Frémon, Lelong & Co : «Ma Normandie» de David Hockney Marie-Elisabeth De La Fresnaye24 novembre 2020 Partager Partager Fondateur et Président Directeur général de la galerie Lelong & Co (Paris-New York) Jean Frémon reste avant tout un auteur dans un dialogue ininterrompu avec les artistes qu’il défend. Ses nombreux poèmes et essais ont été réunis chez POL en 2005 sous le titre Gloire des Formes. L’ouvrage Calme toi, Lison (2016) sorte de monologue imaginaire dans le prolongement de Louise Bourgeois femme maison autour de l’héroïne Eugénie Grandet a conduit à l’exposition « Louise Bourgeois : Moi, Eugénie Grandet » à la Maison Balzac en 2010. Ce flux de pensée et d’écriture se concentre à présent sur David Hockney son ami avec qui il a organisé six expositions, à la suite du coup de foudre de l’artiste pour la Normandie et son installation dans le petit village de Beuvron-en-Auge à travers une exposition et un livre. Un nouveau chapitre pour l’octogénaire (célébré en grande pompe au Centre Pompidou en 2017), autour de l’arrivée du printemps et ses multiples variations : les pommiers en fleurs, les poiriers aperçus de la fenêtre de son atelier, les prairies avoisinantes, le tout à portée de main comme le souligne l’artiste. Une ode au temps qui passe exposée dans les trois espaces de la galerie Lelong où ces nouvelles peintures dont deux frises exceptionnelles inspirées de la Tapisserie de Bayeux, et oeuvres sur papier sont désormais virtuellement visibles, en attendant une réouverture, tandis que les dessins sur iPad, Pictures of Daily Life, sont proposés à l’occasion de la Luxembourg Art Week, elle aussi virtuelle. A noter que la galerie Lelong propose également dans ce cadre, Rond-point Robert Schuman, la sculpture monumentale Carlotta de Jaume Plensa, en partenariat avec la ville de Luxembourg. Peintre de tous les superlatifs, David Hockney annonce pendant le confinement à travers deux photos, son choix de s’installer à Beuvron-en-Auge, ravissant village du Calvados de 200 habitants que vous connaissez bien étant son voisin, comment l’avez-vous encouragé à ouvrir ce nouveau chapitre en Normandie ? Je n’ai pas eu besoin de l’encourager. Il a pris cette décision seul et en trois jours. Un peintre figuratif a besoin de renouveler ses sujets. Hockney a tout de suite compris qu’il pourrait trouver dans le paysage normand une lumière nouvelle , quelque chose qu’il n’avait jamais peint auparavant. C’est cela qui l’a motivé. Par ailleurs , il aime l’art de vivre français, la cuisine, la liberté de fumer aux terrasses des cafés. Il s’est spontanément senti chez lui. Les oeuvres de ce confinement réalisées sur un Ipad et exposées dans les trois espaces de galerie célèbrent l’arrivée du printemps, quelle tonalité s’en dégage, nostalgique ou obsessionnelle ? Non les peintures de l’exposition sont de l’été 2019. C’est seulement au printemps 2020, pendant le confinement, qu’il a fait une centaine de dessins avec son IPad sur le thème de l’arrivée du printemps. Ils seront montrés au printemps prochain à la Royal Academy de Londres. Rien de nostalgique ou d’obsessionnel dans ces dessins, au contraire, une grande vitalité et une grande fraîcheur. Comment s’est construite cette amitié entre vous et David Hockney ? Je connais David Hockney depuis le début des années 80. Nous avons fait six expositions ensemble. Nous parlons de peintures, de littérature , de tout et de rien. C’est un esprit brillant et profond qui a préservé en lui une grande capacité d’émerveillement et de jeu. David Hockney en pays d’auge, le livre : une leçon de peinture ou une leçon de vie, qu’avez-vous voulu capter de ces instants partagés ? Nous sommes voisins en Normandie. C’est un grand privilège que d’avoir pu être le témoin au jour le jour de ce cycle qui est d’ailleurs loin d’être terminé. Il eut été dommage de ne pas en garder une trace écrite. Ce petit livre est une chronique, je raconte ce que je vois et entends dans l’atelier. David Hockney, The Entrance, 2019, acrylique sur 2 panneaux (91,4 x 121,9 cm chacun) 91,4 x 243,8 cm © David Hockney Crédit photo : Richard Schmidt Courtesy Galerie Lelong & Co. Paris Ce reconfinement fragilise encore plus tout l’écosystème de l’art, quelle est votre réaction et stratégie face à ce nouveau défi imposé aux galeries ? Comme toutes les galeries nous avons deux rôles : – Donner à voir des expositions au public – Défendre le travail des artistes et le vendre En cas de confinement quand la galerie est fermée, la première tâche est évidemment impossible. Mais rien n’empêche de maintenir des relations avec nos clients et de fait le volume d’activité, après avoir baissé au printemps est redevenu quasi normal. Et bien sûr avec l’exposition Hockney il a explosé. Quel moto vous accompagne en cette période tourmentée ? Je n’ai pas de motto mais David Hockney en a un auquel il n’y a rien à ajouter : Love Life. INFOS PRATIQUES : David Hockney : My Normandie Prolongation jusqu’au 27 février 2021 Galerie Lelong & Co 13 rue de Téhéran 75008 Paris (viewing room) https://www.galerie-lelong.com/ Catalogue de l’exposition de 100 pages signé Jean Frémon et Donatien Grau 108 pages, 39 € (E-store galerie Lelong, commander) David Hockney en pas d’Auge l’Echoppe (E-store Lelong éditions) Le nouveau livre de Jean Frémon Le miroir magique sort chez Gallimard (P.O.L) « Fables, souvenirs, choses lues, vues, transposées ou inventées, les historiettes rassemblées ici ont pour thème commun le portrait, les portraitistes et les portraiturés. On y croise pêle-mêle Vigée-Lebrun, Rembrandt, David Hockney et Louise Bourgeois, Lucian Freud, Monsieur Bertin, Saul Steinberg, Le Bernin ou Bram Van Velde, le sultan d’Istanbul, l’empereur de Chine ou Martin Luther. Plotin déjà mettait en garde contre ce vilain usage de laisser derrière soi une image de notre apparence, mais nous n’avons pas cessé pour autant de nous livrer à ce besoin de repousser la mort par l’image. » (Dernière de couverture) Marque-page2
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