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L'Invité·e Carte blanche à Marie Robert : Le photographe et le monde du silence La Rédaction13 janvier 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPour sa deuxième carte blanche, notre invitée, la conservatrice en chef chargée de la photographie du Musée d’Orsay, Marie Robert, nous présente le catalogue de l’exposition « Né(e)s de l’écume et des rêves », présentée en 2018 au Musée d’art moderne André Malraux au Havre. Elle a contribué à la sa réalisation, et en particulier à la mise en lumière du biologiste français Louis-Marie-Auguste Boutan (1859-1934) qui a grandement participé à l’avènement de la photographie sous-marine. En 2018, j’ai été invitée par les commissaires de l’exposition Né(e)s de l’écume et des rêves, présentée au MUMA au Havre, à participer au catalogue. Il s’agissait de mettre en valeur la contribution essentielle du biologiste français Louis-Marie-Auguste Boutan (1859-1934) dans l’avènement de la photographie sous-marine. Rêve fascinant pendant des décennies, personne n’avait réussi avant lui à fixer durablement une image des fonds marins. C’est Boutan qui en a établi les fondements, à partir de 1893, au laboratoire maritime de Banyuls-sur-Mer. Là, il apprend la plongée au scaphandre afin d’étudier les animaux dans leur milieu naturel. Fortement impressionné par l’étrangeté des paysages sous-marins, dont il souhaite rapporter une représentation fidèle, et conscient des excès de l’imagination humaine comme des limites du dessin, il entreprend d’utiliser la photographie. Résultant d’un procédé mécanique, celle-ci est considérée comme le moyen de reproduction le plus fiable du réel. Pendant sept ans, il perfectionne dispositifs, équipements et procédés lui permettant d’obtenir des images de plus en plus nettes et à des profondeurs croissantes. Après avoir divulgué ses premiers essais en 1894, il publie son ouvrage de référence en 1900, La Photographie sous-marine et les Progrès de la photographie. Il fait de la photographie sous-marine l’auxiliaire de la science, de l’art et de l’industrie, au même titre que la photographie appliquée à la radiographie, à l’étude du ciel ou à la balistique dont les utilisations se développent au même moment. Afin de diffuser ses images dans les institutions de recherche, il fait réaliser en 1898 des tirages par Pierre Petit. Et pendant l’Exposition universelle de 1900, ses images sont projetées sur grand écran au palais de l’Optique ! Les contraintes sont multiples : pression, rareté de la lumière, perte des couleurs, réfraction, courants, mouvement permanent de la faune et de la flore. Boutan conçoit le principe du caisson étanche qui protège l’appareil de prise de vue. Il imagine un système de déclenchement à distance. Afin d’assurer un éclairage artificiel des fonds, il conçoit une « lampe-tonneau », point de départ du principe du flash au magnésium. Il parvient, non seulement à photographier le paysage, mais aussi à réaliser des instantanés des habitants du milieu marin. Il réussit à saisir des anémones de mer et des ascidies – animaux invertébrés –, mais aussi des bancs de poisson en pleine liberté à 2 mètres de l’objectif, par 3 mètres de fond. Pour les attirer dans le champ de l’objectif et rendre l’image plus lisible, il immerge un écran peint en blanc devant lequel des appâts sont jetés. On peut alors, assure-t-il, compter à la loupe les écailles ! Le retentissement des images produites par Boutan va bien au-delà des frontières nationales et de la recherche académique. Des dizaines de comptes rendus et de recensions paraissent, en France et à l’étranger. L’engouement pour cette révélation de l’empire humide, connu jusqu’alors des seuls plongeurs, est général. « Nous sommes descendus sous terre, nous sommes montés dans les nues, nous plongeons dans les mers », s’enthousiasme le journaliste Jean Frollo en 1893. Cette publication me tient à cœur, car elle concerne le vivant, les invisibles, ceux que nous avons oublié de regarder, ceux sans lesquels nous ne pourrons plus habiter la planète, les anémones de mer, les abeilles et les vers de terre. INFORMATIONS PRATIQUES Né(e)s de l’écume et des rêves Les artistes et la mer Catalogue d’exposition MuMa musée d’art moderne André Malraux, Le Havre, 05 mai – 09 septembre 2018 Auteurs : sous la direction de Denis Michel Boëll, Marc Donnadieu et Annette Haudiquet et par ordre du catalogue, textes de Denis-Michel Boëll, Vincent Guigueno, Michel Glemarec, Elise Dubreuil et Marine Kisiel, Philippe Thiebaut, Marie Robert, Marie Jaeger, Agnès de Gouvion Saint-Cyr, Marc Donnadieu Édition : Octopus / MuMa Le Havre, 256 pages, 29 € ISBN : 978-2-900-314-03-6 http://www.muma-lehavre.fr/fr/expositions/nees-de-lecume-et-des-reves Marque-page3
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S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
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