« Chaque vie est une histoire », 13 artistes internationaux pour lever le voile au Musée national de l’histoire de l’immigration 3 jours ago
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« Chaque vie est une histoire », 13 artistes internationaux pour lever le voile au Musée national de l’histoire de l’immigration 3 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 8minsUne fois n’est pas coutume, cette semaine ce n’est pas une, mais deux invitées que nous accueillons. Ingrid Milhaud et Camille Pillias sont les deux directrices photo de, La déferlante, la nouvelle revue des révolutions féministes, dont le second numéro sort le 17 juin prochain ! Vous l’aurez compris, cette semaine sera résolument féministe ! Mais, aujourd’hui, rencontrons nos deux invitées à travers leur portrait chinois respectif. Album d’enfance d’Ingrid Milhaud Ingrid Milhaud vit à Toulouse, dans sa ville natale et où elle a fait ses études en histoire de l’art avant de s’installer à Paris pour suivre une formation d’iconographe au CFD et travaillé pendant 13 ans dans la presse. Durant cette période, elle a mené un projet photographique lié à sa famille et co-fondé l’association L’image latente. De retour à Toulouse depuis quelques années, Ingrid poursuit son travail d’iconographe en indépendante. Travaillant pour des maisons d’édition et effectuant les recherches principalement pour des livres scolaires. A l’université Jean Jaurès, elle dispense aux étudiants du département documentation, archives, médiathèque et édition, les cours d’iconographie. Durant 3 ans, elle a également travaillé à temps partiel à la bibliothèque spécialisée dans la photographie du Château d’Eau à Toulouse. Et collabore depuis quelques mois à la toute nouvelle revue féministe La Déferlante aux côté de Camille Pillias, en charge de l’iconographie. Le portrait chinois d’Ingrid Milhaud Si j’étais une œuvre d’art : l’affiche « les avantages d’être une femme artiste » des Guerrilla Girls Si j’étais un musée ou une galerie : Le Dimbola Lodge Museum (la maison de Julia Margaret Cameron sur l’île de Wight) Si j’étais une artiste : J’aimerais bien être Esther Ferrer, j’aime tout ce que je connais d’elle et en plus elle a un humour que j’apprécie beaucoup. Si j’étais un livre : C’est toi ma maman? De Alison Bechdel Si j’étais un film : Thelma et Louise Si j’étais un morceau de musique : Dogs Day are over de Florence + the machine Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Les oiseaux de Dolores Marat Si j’étais une citation : Sorcières de Mona Chollet « Le seuil de tolérance est bas : une femme sûre d’elle, qui affirme ses opinions, ses désirs et ses refus, passe très vite pour une harpie, une mégère, à la fois aux yeux de son conjoint et aux yeux de l’entourage. » Si j’étais un sentiment : Joker Si j’étais un objet : une valise Si j’étais une expo : une exposition qui présentait notamment les travaux de Carolle Benitah, Anne de Gelas et Louise Narbo. Si j’étais un lieu d’inspiration : Le plateau du Larzac Si j’étais un breuvage : une infusion citron gingembre Si j’étais une héroïne : Lisa Mandel dans sa BD une année exemplaire Si j’étais un vêtement : un pull tricoté Photomaton d’enfance de Camille Pillias Tour à tour journaliste, iconographe, commissaire d’exposition et galeriste, auteur, ou éditrice, en réalité, Camille Pillias raconte des histoires depuis longtemps, des vraies, des fausses, les siennes ou celles des autres, en mots ou en images, dans des livres ou sur des murs, en papier ou sur écran… Elle travaille actuellement sur des scenarii de BD; comme co-Directrice photo à la revue La déferlante avec Ingrid Milhaud ; et collabore régulièrement à l’iconographie de Philosophie magazine. http://www.sage-comme-une-image.fr/ Le portrait chinois de Camille Pillias Si j’étais une œuvre d’art : Une toile de Tōkō Shinoda: du noir, de la couleur, de la lumière, le geste sensuel et vivant malgré la maitrise et la précision Si j’étais un musée ou une galerie : Le musée Ossip Zadkine, à taille humaine, on y sent l’esprit des lieux, les expos y sont riches et complexes, loin des thématiques simplistes en un seul mot qui servent de programmes trop souvent… mais j’aurais pu botter en touche avec cette phrase que j’aime bcp du peintre Pierre Bonnard « ce qu’il y a de mieux dans les musées, ce sont les fenêtres« . Si j’étais une artiste : la personne qui a sculpté la dame de Brassempouy 26 000 ans avant jc. Si j’étais un livre : un dictionnaire ou un atlas, pour pouvoir écrire toutes les histoires et tous les voyages imaginaires … Si j’étais un film : Un Eisenstein, ou un Cassavetes, l’un pour raconter le monde qui nous entoure et ses systèmes, l’autre pour raconter l’intime et la complexité des relations humaines, en tout cas, véloce, frénétique, avec une pulsation singulière, irrégulière, mais aussi des silences et des temps interstitiels à la Jarmush ou à la Kitano. Et puis Varda, pour sa capacité à être d’avant garde, à triturer les codes et la grammaire visuelle, tout en gardant le sens du divertissement, le côté mélodique des histoires. grand public et pointue à la fois! Si j’étais un morceau de musique : Little african flower de Duke Ellington, la version avec Charlie Mingus, pour la rencontre entre la mélodie joyeusement narrative mais irrégulière du piano, et la linéarité presque inquiétante du blues vrombissant de la contrebasse. Ou une chanson de Bobby Lapointe. Les gens qui doutent d’Anne Sylvestre aussi. Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Asia par Stanley Greene, son regard qui vous transperce, cette ambivalence entre beauté et dureté, un tirage quasiment grandeur, probablement de Nathalie Lopparelli, exposé à la galerie Vu dans les années 2000. Si j’étais une citation : « Mon passe-temps favori, c’est de laisser passer le temps, avoir du temps, prendre du temps, perdre du temps, vivre à contretemps » Françoise Sagan. Si j’étais un sentiment : la capacité à l’émerveillement et à l’enthousiasme Si j’étais un objet : Un mouli grater ou le presse-ail en fer blanc offert par mon amie Mikaela. Ou peut-être un objet de grève immortalisé par Jean-Luc Moulène. Un objet manufacturé. Quelque chose qui devient beau quand on le regarde sous un nouvel angle moins utilitariste. Si j’étais une expo : L’expo Stanley Greene à La petite poule noire, parce qu’elle à commencé par une conversation dans un taxi athénien à la sortie d’un avion, avec cette phrase généreuse et sincère de Jean-François Leroy: « si je peux t’aider d’une quelconque façon, te mettre en relation avec un photographe, n’hésites pas, dis moi qui tu aimerais » et je n’ai pas hésité une seconde. Et Jean-François non plus. Mais aussi parce qu’elle s’est poursuivie par la rencontre avec Stanley, par le défi, relevé je crois, qu’il avait imposé et qui m’avait séduit : faire une traversée dans l’ensemble de son travail sans que cela soit une rétrospective. Et je crois qu’avec la complicité de Nathalie Lopparelli, on a su trouver tous les trois « the cutting edge » qui ressemblait à Stanley. Et puis pour cet espace que l’on a appelé l’enfer de Greene, en référence à la salle des livres interdits de la bibliothèque nationale, au sous sol de la galerie, qui en a sidéré plus d’un, au point que quasiment tout les verres du vernissage ont été retrouvés abandonnés dans cette pièce, dans laquelle toute insouciance devenait impossible… Cette salle des fantômes avec lesquels il vivait, ce paradoxe de l’horreur sublimée qui résume si bien le photojournalisme, mais que Stanley accomplissait sans voyeurisme et avec tellement d’amour. Je suis très fière d’avoir fait cette expo-là, de cette façon-là. Si j’étais un lieu d’inspiration : Le wagon d’un train, ou un rivage. Si j’étais un breuvage : Une boisson fermentée, vivante, qui s’enrichit de sa symbiose avec son environnement et de l’esprit des lieux, que ce soit un kombucha, à la souche unique et millénaire, un bon vin ou un humble cidre travaillé avec amour… Si j’étais une héroïne : Grunüt, un formidable personnage féminin de mon amie autrice de BD Laure Del Pino, dont les aventures ne font que commencer ! Si j’étais un vêtement : Probablement un truc pas confortable, mais j’espère élégant. CARTES BLANCHES DE NOS INVITÉES • Carte blanche à Ingrid Milhaud & Camille Pillias : Ça manque un peu de filles à poil dans les magazines. Manifeste pour une autre iconographie (mardi 8 juin 2021) • Carte blanche à Ingrid Milhaud & Camille Pillias : Woman Rising de Mary Beth Edelson (mercredi 9 juin 2021) • Carte blanche à Ingrid Milhaud & Camille Pillias : La drôle d’histoire des portraits des communardes par Ernest Charles Appert (jeudi 10 juin 2021) • Carte blanche à Ingrid Milhaud & Camille Pillias : Elles et ils nous inspirent une iconographie féministe !(vendredi 11 juin 2021) Numéro en pré-vente revue La Déferlante : https://revueladeferlante.fr/ Marque-page0
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