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Barcelone : MACBA et l’activiste pionnière Mari Chordà, CCCB et le mythe de la banlieue américaine 12 heures ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsEsther Woerdehoff a ouvert sa galerie en 1996, dans l’ancien fief des artistes du début du siècle dernier, Montparnasse. Un pari osé alors que la grande majorité des galeristes s’est rassemblé en plein cœur du Marais parisien. Aujourd’hui, après une période de crise sanitaire difficile, Esther annonce l’ouverture d’un nouvel espace à Genève et c’est le photographe suisse Jacques Pugin qui ouvre le bal à partir du 10 juin prochain… La montagne bleue #7, 1995-1998 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff Retour aux sources Sa situation géographique est idéale, la galerie Esther Woerdehoff sera située au coeur du Quartier des Bains, en voisinage avec le Mamco et le Centre de la Photographie, la Galerie occupe une surface sur deux niveaux au 3 rue Marguerite-Dellenbach. Consacrée à la photographie, elle accueillera, en plus des artistes qu’elle défend depuis plus de 25 ans, des photographes genevois. Un retour dans son pays natal pour Esther Woerdehoff. Cette activité « M’installer à Genève était un souhait de longue date. À la suite de la crise sanitaire, mes collectionneurs suisses, notamment de la suisse romande, n’ont pas pu venir à Paris pendant 17 mois. Maintenant c’est moi qui vais vers eux. J’ai envie d’être proche de mes clients romands. » Pristine #2, 2015 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff Après cette longue hibernation et cette année perturbée par les contraintes sanitaires, la galerie a souhaité de créer un nouveau lieu au bord du Lac Léman pour se approcher de leurs collectionneurs et amis suisses. L’ouverture de ce deuxième espace est aussi un moyen de célébrer les 25 ans de la galerie parisienne ! Sacred Site #277, 2001-2014 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff Cette aventure commence par une exposition consacrée au travail de Jacques Pugin avec une sélection de ses photographies et oeuvres vidéos. Né à Genève et représenté depuis les années 1980 dans les collections publiques, Jacques Pugin a eu l’honneur d’une grande retrospective au musée Gruérien à Bulle en 2020. Graffiti rouges #12, 1984 © Jacques Pugin, courtesy Galerie Esther Woerdehoff Pour cette exposition d’inauguration, nous avons choisi de présenter les séries Graffiti rouges, Sacred Site, Pristine et Glaciers offsets. Réalisées entre 1984 et 2019, ces oeuvres nous prouvent l’attachement profond de Jacques Pugin au paysage et surtout son questionnement sur la trace que l’humain lui impose. Avec des approches techniques variées et toujours très maitrisées, du light painting à la manipulation numérique, Jacques Pugin propose dans ses photographies et ses vidéos une réflexion sur le temps, l’espace et le rapport complexe que l’homme entretient avec la nature. EN CE MOMENT À PARIS Galerie Esther Woerdehoff36 rue Falguière, 75015 Paris mar25mai(mai 25)12 h 00 minsam26jui(jui 26)19 h 00 minLes lauréats 2021 du Prix HSBC pour la PhotographieAassmaa Akhannouch & Cyrus CornutGalerie Esther Woerdehoff, 36 rue Falguière, 75015 Paris Détail de l'événement« La photographie, après presque deux siècles d’existence, porte toujours en elle son ambiguïté ontologique, cette double dualité qui en fait à la fois une technique pointue et une pratique Détail de l'événement « La photographie, après presque deux siècles d’existence, porte toujours en elle son ambiguïté ontologique, cette double dualité qui en fait à la fois une technique pointue et une pratique populaire ; un métier clairement identifié et un art reconnu. Plus que jamais, en 2021, le grand métissage des auteurs et des usages, des regards et des savoir-faire se retrouve dans le Prix HSBC. » Sylvie Hugues « La maison qui m’habite encore… » Mes parents sont maintenant tous les deux décédés. Enfant, j’habitais une maison rouge. La « maison rouge » était mon adresse, c’était la maison adorée de ma mère. Fermée pendant 30 ans j’ai dû y aller avec ma sœur pour la vider en raison de sa vente imminente. La maison contient encore quelques meubles, trois pruniers, quatre orangers et toute mon enfance. Je me promène dans le jardin, il n’est pas aussi grand que dans mes souvenirs… C’est la veille de la fête, ça sera probablement poulet aux olives demain… Ma mère prépare des cornes de gazelles, dans la cour devant la cuisine… C’est l’été et l’immense fenêtre du séjour est grande ouverte. 5 Je m’approche, mon père et ma sœur sont tous les deux derrière un livre. Il y a des livres partout, mais le soir, on ne me lisait pas des histoires pour enfants, on me les racontait, c’est qu’il y a très longtemps les choses les plus extraordinaires pouvaient encore arriver… C’est la fête demain. J’aurai un ruban dans ma natte, je ne jouerai pas trop le matin pour ne pas abîmer mes chaussures, mais l’après-midi, j’aurai oublié qu’ils étaient neufs… Je regarderai ma mère se coiffer devant son miroir, peut-être qu’elle portera son caftan bleu pâle… Je ne veux pas que cette maison soit vendue, je veux la garder en cette veille de fête, en cet été éternel, engloutie, endormie, car elle n’a jamais cessé d’être mon adresse. Les images de la série sont des prises de vue dans ma maison d’enfance, mais aussi des mises en scènes qui évoquent mon enfance dans cette maison… Les tirages sont des cyanotypes virés et rehaussés à l’aquarelle, tous réalisés par moi-même. Aassmaa Akhannouch De quelle couleur sont les souvenirs ? En revisitant la maison de son enfance, à l’occasion de la vente de celle-ci, la photographe marocaine Aassmaa Akhannouch nous fait voyager dans le temps. (…) À la nostalgie des espaces vides, la photographe ajoute des images décrivant les scènes de son enfance : la préparation du repas, la séance de coiffure… Et – miracle du talent – ça sonne juste. C’est comme si les habitants de cette maison – pourtant fermée depuis trente ans – n’avaient jamais quitté les lieux ! Le procédé de tirage dont elle fait mention, à savoir du cyanotype viré et rehaussé à l’aquarelle, s’accorde parfaitement au propos et ajoute une patine aux tirages. C’est un peu comme si on rouvrait une vieille malle au grenier et qu’on tombait sur ses photographies. Un aller-retour entre présent et passé s’opère… Bref, nous voici en présence d’un Maroc éternel dont les teintes effacées mais tenaces, révèlent une belle sensibilité. Sylvie Hugues, Conseillère artistique 2021 ————————————————————————————————————————- « Chongqing, sur les quatre rives du temps qui passe » Municipalité de Chongqing, République Populaire de Chine, 34 millions d’habitants. L’une des plus fortes croissances démographiques et économiques mondiales. L’agglomération centrale de 15 millions d’âmes se voit perfuser de près de 300 000 nouveaux arrivants chaque année. Chongqing, la « ville Montagne », sillonnée par le fleuve Yangtsé et la rivière Jialing, peine à percer l’épais brouillard qui la recouvre toute l’année. Héritière des déplacés du barrage des Trois-Gorges et fille des autorités pékinoises qui l’ont élevée au rang de municipalité au même titre que ses grandes sœurs de la côte Est, Chongqing s’est développée à une vitesse vertigineuse. Formes urbaines et infrastructures ont jailli défiant la gravité, épousant les reliefs de ses quatre rives escarpées et gravées par ses cours d’eau. La vitesse de l’urbanisation a pris de haut le temps lent des pêcheurs, de l’érosion des fleuves, de l’éclosion puissante des montagnes. La danse ininterrompue des grues et des pelleteuses empile les hommes avec une rapidité déconcertante. Plus aucun obstacle n’empêche les tours de s’élancer. Elles se reproduisent presque à l’identique, comme des métastases. Les réseaux de transport traversent les eaux, transpercent les roches, gravissent les coteaux, faisant fi de la puissance des éléments. Le fleuve est devenu l’artère qui fait battre un cœur économique résolument tourné vers la conquête économique de l’Ouest par la nouvelle route de la soie. Seules les rives, quasi sauvages, résistent et s’allient aux caprices du Fleuve. Des hommes assis sur ses berges regardent ses méandres et leurs horizons s’obstruer et ses flancs s’épaissir. Ils cultivent encore, ici et là, quelques jardins nourriciers en attendant avec fatalité que les derniers bouts de terres nues disparaissent. Cyrus Cornut Cyrus Cornut a 43 ans, il est architecte de formation, cela se sent dans les sujets qu’il choisit de documenter. Urbanisation dévorante en Chine, recul des zones naturelles au profit des mégapoles et des réseaux autoroutiers. Et son corollaire, mépris des populations des zones rurales et pollution endémique. Chaque projet, je le sais, fait l’objet d’une recherche sérieuse de documentation, afin de pouvoir, une fois sur place, saisir les scènes importantes et porteuses de sens. La photographie à la chambre que pratique Cyrus Cornut ne s’improvise pas. C’est une photographie du temps long qui nécessite de nombreux repérages préalables, afin de trouver les meilleurs points de vue. La chambre photographique est un appareil lourd qu’il faut fixer sur trépied. Chaque vue doit être minutieusement composée en scrutant le verre dépoli à l’arrière. (…) Il y a fort à parier que les paysages urbains immortalisés par le photographe n’existent plus aujourd’hui, d’où l’importance de mener pareille entreprise malgré le coût qu’elle engendre et l’engagement que cela demande. Sylvie Hugues, Conseillère artistique 2021 Photo : © Cyrus Cornut – Lauréat du Prix HSBC pour la photographie 2021 DatesMai 25 (Mardi) 23 h 00 min - Juin 26 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Esther Woerdehoff36 rue Falguière, 75015 Paris Galerie Esther Woerdehoff36 rue Falguière, 75015 ParisOuvert du mercredi au samedi, de 12h à 19h Get Directions CalendrierGoogleCal Related Events Veduta 3 Décembre 2020 1 h 00 min - 21 Décembre 2020 8 h 00 min EN SUISSE Galerie Esther Woerdehoff - Suisserue Marguerite-Dellenbach 3 , 1205 Genève, Suisse jeu10jui(jui 10)10 h 00 minsam17jul(jul 17)18 h 00 minJacques PuginPhotographies & vidéosGalerie Esther Woerdehoff - Suisse, rue Marguerite-Dellenbach 3 , 1205 Genève, Suisse Détail de l'événementLa galerie Esther Woerdehoff est heureuse d’inaugurer son tout nouvel espace à Genève avec une exposition consacrée aux oeuvres photographiques et vidéo de Jacques Pugin. Après cette longue hibernation et Détail de l'événement La galerie Esther Woerdehoff est heureuse d’inaugurer son tout nouvel espace à Genève avec une exposition consacrée aux oeuvres photographiques et vidéo de Jacques Pugin. Après cette longue hibernation et cette année perturbée par les contraintes sanitaires, nous avons eu envie de créer un nouveau lieu au bord du Lac Léman pour nous approcher de nos collectionneurs et de nos amis suisses. L’ouverture de ce deuxième espace est aussi un moyen de célébrer les 25 ans de la galerie parisienne ! Située au 3 rue Margherite-Dellenbach, dans le quartier des Bains, ce secteur consacré à l’art contemporain, la galerie aura comme voisins le MAMCO et le Centre de la Photographie. Cette belle aventure commence par une exposition consacrée au travail de Jacques Pugin avec une sélection de ses photographies et oeuvres vidéos. Né à Genève et représenté depuis les années 1980 dans les collections publiques, Jacques Pugin a eu l’honneur d’une grande retrospective au musée Gruérien à Bulle en 2020. Pour cette exposition d’inauguration, nous avons choisi de présenter les séries Graffiti rouges, Sacred Site, Pristine et Glaciers offsets. Réalisées entre 1984 et 2019, ces oeuvres nous prouvent l’attachement profond de Jacques Pugin au paysage et surtout son questionnement sur la trace que l’humain lui impose. Avec des approches techniques variées et toujours très maitrisées, du light painting à la manipulation numérique, Jacques Pugin propose dans ses photographies et ses vidéos une réflexion sur le temps, l’espace et le rapport complexe que l’homme entretient avec la nature. DatesJuin 10 (Jeudi) 21 h 00 min - Juillet 17 (Samedi) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Esther Woerdehoff - Suisserue Marguerite-Dellenbach 3 , 1205 Genève, Suisse Get Directions CalendrierGoogleCal Krisal Galerie25 Rue du Pont-Neuf 1227 Carouge – Genève Suisse jeu10jui(jui 10)14 h 30 minsam17jul(jul 17)18 h 30 minLA DESALPE 2.0.Jacques Pugin Krisal Galerie, 25 Rue du Pont-Neuf 1227 Carouge – Genève Suisse Détail de l'événementAprès l’exposition au Musée Gruérien de Bulle lors de l’exposition «TraceHumance», nous avons le grand plaisir de présenter les nouvelles photographies de Jacques Pugin. Un troupeau orné de fleurs traverse en Détail de l'événement Après l’exposition au Musée Gruérien de Bulle lors de l’exposition «TraceHumance», nous avons le grand plaisir de présenter les nouvelles photographies de Jacques Pugin. Un troupeau orné de fleurs traverse en rang un paysage de montagne. Cette scène évoque les « poyas », ces peintures naïves issues de l’art populaire fribourgeois, qui représentent le rituel printanier de la montée aux alpages. Mais au lieu de représenter la transhumance vers les hauteurs, symbole d’espérance, Jacques Pugin se concentre sur un autre temps fort, la désalpe, la fête folklorique qui accompagne le retour des bêtes dans les basses plaines. Dans ces panoramas d’un genre nouveau, deux mondes se télescopent : des scènes paysannes, se superposent à des décors « irréels ». Constitués de pixels, ils sont fabriqués à partir de Google Earth, l’outil géographique et photographique de Google. Sous un ciel noir dense, les déformations paysagères et leurs proportions incongrues rompent avec la perspective des représentations picturales et photographiques traditionnelles. Entre voitures aplaties et bâtisses écrasées, le cadre imposé par l’artiste crée le malaise et instaure un climat d’inquiétude : si les algorithmes Google sont conçus pour être parfaitement logiques, ils peuvent toutefois générer des résultats déroutants ! Ces images cristallisent la capacité des hommes à construire un système qui s’oppose à lui-même: Jacques Pugin s’interroge sur la place du modèle agricole traditionnel dans le monde d’aujourd’hui. En utilisant une nouvelle fois le jeu des contraires, il révèle les penchants d’une société en déséquilibre, entre tradition et progrès, entre ce qui reste et ce que l’on projette. Audrey Hoareau DatesJuin 10 (Jeudi) 1 h 30 min - Juillet 17 (Samedi) 5 h 30 min(GMT-11:00) LieuKrisal Galerie25 Rue du Pont-Neuf 1227 Carouge – Genève Suisse Get Directions CalendrierGoogleCal À LIRE : Esther Woerdehoff est notre invitée de la semaine Favori1
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