Carte blanche à Quentin Bajac : Regards. Un siècle de photographie, de Brassaï à Martin Parr 2 jours ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Quand l’IA s’invite dans les métiers de l’image : jusqu’où iront les bots et les robots ? 1 jour ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Restitution des concertations de la DGCA avec les organisations professionnelles du secteur 2 jours ago
Un nouveau cycle – Rencontre avec Eric Karsenty, correspondant à l’Académie des Beaux-Arts 4 jours ago
Sous la Surface – Rencontre avec Christoph Wiesner, directeur du festival des Rencontres d’Arles 2 septembre 2024
La Part des Femmes publie une étude de cas visant à changer la lecture et la production des portraits de presse 1 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Maroc, Marrakech, Meknès, Mamicha, Moi… Michèle par Michèle Demier-Fabre 5 juillet 2024
Interview avec Sacha Guedj Cohen de la galerie Spiaggia Libera : ouverture de LA PLAGE (Marseille), un « espace de résistance par la création » 2 jours ago
Rentrée de l’art à Marseille, entretien avec Charlie Warde « Marseille a un côté Punk, expérimental et Do It Yourself en flux continu » 4 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsL’Atelier EXB vient de publier « Voyages de Mémoire », une monographie majeure du photographe français, Patrick Zachmann. Cette édition accompagne l’exposition présentée actuellement – et jusqu’au 6 mars – au Musée d’art et d’Histoire du Judaïsme, qui rassemble plus de 300 tirages choisis avec soin parmi un fonds d’archive composé sur plus de 45 ans. Avec « Voyages de Mémoire », le photographe de l’agence Magnum questionne les questions d’identité, et plus spécifiquement la sienne, en quête de ses racines juives… Patrick Zachmann l’avoue, il est « devenu photographe parce qu’il n’a pas de mémoire ». Photographier est donc un moyen d’ancrer ce qu’il vit dans le présent, même s’il s’agit des histoires des autres. Au départ en tout cas, car avec le temps, il finira par explorer ses racines à travers ceux et celles qu’il photographie. Il est devenu photographe professionnel à la fin des années 70. Il réalise alors son tout premier reportage commandé pour un magazine sur les juifs orthodoxes. À cet instant, Patrick Zachmann a cru que ce travail durerait le temps d’un simple reportage, sans penser alors qu’un voyage intérieur s’amorçait. Cette enquête sur les juifs de France durera plus de dix ans, jusqu’au début des années 90. De Paris à Marseille, des plus orthodoxes aux plus laïques, de la communauté loubavitch aux grossistes du Sentier… le photographe saisit les différentes facettes de la judaïcité française alors même que, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, se produisent en France des attentats antisémites. Et, pressentant ce que l’on nommera bientôt l’« ère du témoin », il photographie le premier rassemblement des survivants de la Shoah à Jérusalem en 1981. Paris. The Jewish Community in France gathering for33rd anniversary of the State of Israel © Patrick Zachmann / Magnum Photos Autoportrait avec ma mère, Paris, 1983 © Patrick Zachmann / Magnum Photos Patrick Zachmann est né d’une mère juive originaire d’Algérie et d’un père juif ashkénaze, Jean Zachmann. Mais il appartient à une génération quasiment déjudaïsée. Il grandit dans le silence des traumatismes passés, son père est dans le rejet de la déportation et de l’assassinat de ses parents, lorsque sa mère tente d’oublier sa terre natale, l’Algérie, quittée à la fin des années 40, laissant ainsi derrière elle le Maghreb colonial. Ce silence tue peu à peu l’histoire familiale de Patrick Zachmann. On oublie sa culture et d’où l’on vient pour se concentrer sur le présent et le futur. C’est grâce à la photographie que Zachmann va recomposer une archive visuelle familiale. Celui qui a été missionné pour dresser un portrait des juifs de France, va finalement retrouver sa propre histoire et reconstruire son identité. Il va être bouleversé, attiré, troublé par ceux et celles qu’il rencontre. Mais la distance est encore trop grande « À mes yeux, les juifs c’étaient eux, pas moi!« . Prière, rue des Rosiers, Paris, 1979 © Patrick Zachmann / Magnum Photos Cimetière de Bagneux, 1981 © Patrick Zachmann / Magnum Photos Au fil des pages, on suit le parcourt de Patrick Zachmann, ce premier chapitre « Enquête d’Idendité » concentre ses portraits de la communauté juive française, avant d’ouvrir sur un nouveau corpus d’images autour de l’exil et de la disparition. Il photographie en Afrique du Sud les rassemblements néonazis, au Rwanda les survivants du génocide, ou encore au Chili, la disparition des personnes pendant la dictature. Zachmann pointe les fragilités de nos relations aux autres, tout en revisitant sa propre œuvre. Il aura fallu plusieurs décennies à Patrick Zachman pour que son travail fasse écho à son histoire. À son insu, des allers-retours permanents s’opèrent entre son monde intérieur et celui dans lequel il choisit de s’immerger… INFORMATIONS PRATIQUES Voyages de Mémoire Patrick Zachmann Atelier EXB 18x26cm, 224 pages ISBN : 978-2-36511-307-6 39,00 € mahJ - Musée d'art et d'Histoire du JudaïsmeHôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris jeu02déc(déc 2)11 h 00 min2022dim06mar(mar 6)18 h 00 minVoyages de mémoirePatrick ZachmannmahJ - Musée d'art et d'Histoire du Judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris Détail de l'événementEst-on juif quand on ignore sa religion et sa culture? À la fin des années 1970 et au début des années 1990, Patrick Zachmann mène une longue « enquête » Détail de l'événement Est-on juif quand on ignore sa religion et sa culture? À la fin des années 1970 et au début des années 1990, Patrick Zachmann mène une longue « enquête » sur les juifs de France, à la recherche de sa propre identité. De Paris à Marseille, de la rue des Rosiers aux Buttes-Chaumont, des plus orthodoxes aux plus laïques, de la communauté loubavitch aux grossistes du Sentier, des derniers typographes communistes du quotidien yiddish Naye Presse aux juifs les plus « invisibles », le photographe saisit les différentes facettes de la judaïcité française, alors même que, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, se produisent en France des attentats antisémites. Et, pressentant ce que l’on nommera bientôt l’« ère du témoin », il photographie le premier rassemblement de survivants de la Shoah à Jérusalem en 1981. Membre depuis 1985 de la prestigieuse agence Magnum, il fait de nombreux reportages hors de France. Son activité le mène en Afrique du Sud en 1990 pour la libération de Nelson Mandela, où il assiste à une manifestation de partisans de l’apartheid, avec croix gammées et chemises brunes. Il parcourt le Chili en 1999 à la recherche des traces des camps de prisonniers politiques dans le désert d’Atacama. Du Rwanda en 2000, six ans après le génocide des Tutsis, il rapporte des portraits de survivants et des images d’ossuaires qui évoquent implacablement l’ampleur du crime de masse. La même année, il fait le voyage d’Auschwitz-Birkenau, où furent assassinés ses grands-parents paternels, et en revient avec des images glaçantes. En contrepoint, dans les années 2010, reparti en Pologne et en Ukraine, il prend des photographies inattendues et joyeuses des pèlerinages de juifs orthodoxes sur les tombes des fondateurs du hassidisme. Enfin, retournant aux origines de sa famille maternelle, il arpente l’Oranie et l’Est marocain pour retrouver les vestiges de ce judaïsme d’Afrique du Nord présent durant des temps immémoriaux, et qui constitue aujourd’hui au Maghreb un « monde disparu », à l’instar de celui de sa famille paternelle d’origine polonaise. Première grande exposition personnelle au mahJ d’un photographe vivant, « Voyages de mémoire » présente près de 300 œuvres de Patrick Zachmann, des années 1970 aux années 2015, dont de très nombreux inédits et un film, La Mémoire de mon père. Elles nous révèlent un regard humaniste posé sur le monde, nourri par l’expérience juive et donc habité par les questions universelles de l’exil, de la disparition et de l’oubli. DatesDécembre 2 (Jeudi) 22 h 00 min - Mars 6 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieumahJ - Musée d'art et d'Histoire du JudaïsmeHôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris mahJ - Musée d'art et d'Histoire du JudaïsmeHôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 ParisDu mardi au vendredi : 11 h à 18 h / Samedi et dimanche : 10 h à 18 h Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
Photo Masterclass Oeildeep : Laisser verdure, une série de David Mathias Cette semaine, nous poursuivons la restitution de la Masterclass Oeildeep finalisée avant l’été. Aujourd’hui, découvrez « Laisser verdure », une série d’autoportraits en couleur ...
L'Invité·e Carte blanche à Quentin Bajac : Les 20 ans du Jeu de Paume Notre invité de la semaine, le directeur du Jeu de Paume, Quentin Bajac clôt cette carte blanche éditoriale en nous présentant la ...
News Sara Kontar est la lauréate du Prix Inge Morath 2024 La Fondation Magnum et l’agence Magnum Photos viennent d’annoncer le nom de la lauréate de la 23ème édition du Prix Inge Morath, ...
Carte blanche à Quentin Bajac : Regards. Un siècle de photographie, de Brassaï à Martin Parr 2 jours ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Quand l’IA s’invite dans les métiers de l’image : jusqu’où iront les bots et les robots ? 1 jour ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Restitution des concertations de la DGCA avec les organisations professionnelles du secteur 2 jours ago
Un nouveau cycle – Rencontre avec Eric Karsenty, correspondant à l’Académie des Beaux-Arts 4 jours ago
Sous la Surface – Rencontre avec Christoph Wiesner, directeur du festival des Rencontres d’Arles 2 septembre 2024
La Part des Femmes publie une étude de cas visant à changer la lecture et la production des portraits de presse 1 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Maroc, Marrakech, Meknès, Mamicha, Moi… Michèle par Michèle Demier-Fabre 5 juillet 2024
Interview avec Sacha Guedj Cohen de la galerie Spiaggia Libera : ouverture de LA PLAGE (Marseille), un « espace de résistance par la création » 2 jours ago
Rentrée de l’art à Marseille, entretien avec Charlie Warde « Marseille a un côté Punk, expérimental et Do It Yourself en flux continu » 4 jours ago