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Le 8 mars dernier, nous organisions une incroyable rencontre entre l’association Droits d’urgence et le photographe Marc Melki autour du continuum des violences faites aux femmes et de la série intitulée #Aprèslesviolences. Il y a quelques mois, Marc Melki nous confiait la difficulté de financer un tel projet, notamment par les pouvoir publics avec des ministères qui se renvoient la balle. La violence envers les femmes ne rentrerait finalement jamais dans leur politique du moment ! À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la commune de Bourg-les-Valence présentera l’exposition #Aprèslesviolences avec 25 premiers portraits. L’association Femmes avec lance une collecte pour la poursuite de ce projet photographique !

L’association « Femmes avec » et Marc Melki lancent une collecte de fonds pour poursuivre le projet #Aprèslesviolences. Dans un élan collectif de solidarité des associations telles que la Fédération Nationale Solidarité Femmes, la Fédération Nationale des Victimes de Féminicides et l’Association des familles de Féminicides ont permis de financer le premier volet de ce travail qui sera exposé le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, à Bourg-les-Valence, grâce à Audrey Renaud, adjointe au maire. L’exposition réunira 25 portraits photographiques de femmes témoignant à visage découvert pour raconter le moment où tout à basculer. Des personnalités publiques posent également par solidarité en portant le message d’une victime anonyme.
Pour que Marc Melki puissent poursuivre la réalisation de ce travail, vous pouvez participer grâce à un don :

La collecte se termine le 25 novembre ! Tout don, quel que soit son montant, est important. Ce don est déductible des impôts.
>> https://www.helloasso.com/associations/femmes-avec/collectes/apres-les-violences

#AprèsLesViolences
Elles sont revenues sur le moment où tout a basculé, sur la fois de trop qui les a poussé à quitter leur conjoint devenu violent pour elles comme pour leurs enfants. La fois où elles ont pu dire stop. Le déclic. Certaines sont complètement sorties des violences conjugales souvent après des années d’emprise et de calvaire, échappant parfois de peu au pire … Ce sont des rescapées, des survivantes. D’autres sont encore sous la pression judiciaire. En effet, des années après les faits, l’homme déjà condamné peut se permettre de faire appel, plongeant à nouveau les femmes, les enfants, les familles dans d’interminables démêlés judiciaires, leur faisant à nouveau revivre d’importants traumatismes.
Bravo et merci à elles pour le courage du témoignage, même anonyme.
En effet, parce qu’elles ne peuvent pas toutes témoigner publiquement des #ViolencesConjugales, des personnalités publiques viennent en renfort. Femmes et hommes posent par solidarité en portant le message d’une victime qui préfère rester anonyme.
Enfin pour celles disparues, un ou des membres de la famille porteront leur douloureux témoignage.
#NOUSTOUTES ET TOUS voulons mettre fin à cette folie meurtrière.

En France une femme sur dix, sans distinction sociale, ethnique, culturelle ou d’âge est victime de violences conjugales.
Selon l’OMS, une sur trois dans le monde.
5% DES VICTIMES déposent plainte et 80% DES POURSUITES sont classées sans suite … INSUPPORTABLE !
En 2021, il y a eu 113 féminicides en France : une femme tous les trois jours !
En 2022 c’est très, très mal parti, à ce jour c’est le 75ème féminicide, selon le collectif #Noustoutes.
En Espagne chaque année, il y a 44 000 demandes de protections.
En France, on en est à 3000 …

A (RE)LIRE
Continuum des violences faites aux femmes. Entretien avec le photographe Marc Melki et l’association Droits d’urgence

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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