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Cette semaine dans notre rubrique L’Invité·e, nous accueillons le collectif Hors Format, tout au long de la semaine, à travers leur carte blanche, ils partagent avec nous l’importance et la nécessité pour les photographes de se réunir autour d’une structure commune. C’est également le cas du Collectif Sans filtre, né au printemps 2022, qui réunit huit femmes photographes aux profils singuliers. Ce jeune collectif est un espace de travail propice aux échanges fertiles. Un terreau destiné à accueillir des séries reposant sur des thématiques communes et permettant de déployer l’expression singulière de chacune.

Au départ, ces photographes sont liées par leur envie de dépasser les relations virtuelles via les réseaux sociaux, par essence frustrantes. Elles aspirent à trouver un espace réel de collaboration entre photographes.
Une rencontre dans La Loire scelle leur envie de porter des projets en commun. Le Collectif est né.
La force du collectif Sans Filtre est la diversité des membres qui le composent. Une diversité qui s’apprécie à travers leurs parcours, et leurs écritures photographiques. Une diversité également visible par les tranches d’âge et la nature des territoires qu’elles représentent.

Rencontre avec ses membres :

AGATHE CATEL

Le clown Guachiplin attend son tour sur la scène du théâtre principal de Camagüey © Agathe Catel

Mes études de traduction m’ont menée à la rencontre de la différence.
A mes yeux les photographes sont des bâtisseurs de ponts entre les cultures. Devenue artiste auteure, je travaille essentiellement dans le milieu de la culture et du patrimoine immatériel et réalise des portraits sur demande ou des séries documentaires sur des personnes qui me touchent, souvent en lien avec la nature. Je suis également Directrice Artistique et compositrice et travaille la musique à l’image. J’accompagne des projets dans leur développement artistique.
En musique comme en images, j’aime être porteuse d’une voix engagée. Mon travail visuel est primé et exposé en France et à l’international, ainsi que mes créations sonores. J’effectue par ailleurs des missions de transmission, conseil, rédaction, comme pour la plateforme « Elles font la culture » ou encore des ateliers tout public notamment pour la ville de Montpellier, le département de l’Hérault et la Région Occitanie où je suis basée actuellement.

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ANNIE GOZARD

© Annie Gozard

Photographe depuis 2010, je réalise des reportages pour les entreprises et les institutionnels, ainsi que des séries documentaires au long cours. Je consacre également une partie de mon activité à la photographie de mariage et de famille, et toujours dans une veine documentaire. Dans ce domaine, mon travail a été récompensé par de nombreux prix et publications en France et à l’international.
Au cœur de mes images, lignes fortes, courbes exquises et couleurs gourmandes.

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LAURENCE KOURCIA

Basée à Paris et à Nice.
Suite à mon premier reportage en 1990 durant la révolution roumaine, j’intègre la prestigieuse agence de presse Rapho. Je m’oriente vers un travail personnel et réalise des sujets de société au long cours où je privilégie l’humain dans son environnement et la relation à l’autre. J’explore les questions d’identité, d’origine, de différence. Mais j’aime aussi prendre de la distance pour capter une atmosphère, un territoire et saisir la force visuelle et esthétique d’une image.

Je collabore alors régulièrement avec la presse nationale et internationale.
En 2017, je retrouve mes appareils photos et me dirige vers une photographie documentaire plus poétique que sociale, très imprégnée par la Street Photography.

Je participe à plusieurs expositions et festivals photo. Mon travail est diffusé par le studio Hans Lucas.

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VERO MARTIN

© Véro Martin

Attirée par la photographie dès mon plus jeune âge, j’ai été formée à l’école de Condé de Lyon à la fin des années 90. Aux débuts des années 2000, je me suis également initiée en autodidacte aux logiciels de retouche et de mise en page et travaille depuis 20 ans en tant que graphiste et secrétaire de rédaction pour divers journaux rhônalpins. En 2021, j’intègre la formation de photojournaliste de l’agence Hans Lucas et tente d’orienter mon travail vers l’actualité (politique, société, sport notamment) et le documentaire au long cours. De nature timide, la photographie est devenue au fil des années un moyen efficace de rentrer  en contact avec autrui.

En parallèle, je continue des recherches plus plastiques, au moyen format, autour de la vigne et ses aspérités.

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CLARA PAUTHIER

© Clara Pauthier

C’est grâce à une expatriation en Malaisie que je prends goût à la photographie et au voyage. De retour en France, j’étudie à Paris dans une école de cinéma et découvre le monde passionnant et diversifié de l’audiovisuel. J’y travaille en tant qu’assistante caméra et cheffe opératrice, essentiellement dans le milieu de la mode, de la fiction et du documentaire. En parallèle, j’exerce en tant que photographe auteure, cherchant à donner au réel des accents cinématographiques.

Je cherche à retranscrire de manière sensible et poétique mes rencontres avec de nouveaux espaces. Sur le long terme, j’aimerais documenter les métiers techniques méconnus du cinéma qui sont pour moi une source infinie de fascination.
Mon œil cherche en permanence ce moment unique qui révèle la beauté d’une personne ou d’une scène.

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VALERIE PINARD

Corse © Valérie Pinard

Je suis née en 1969 à Châteaubriant. Je vis et travaille à Nantes. Ma pratique questionne le temps qui passe, l’identité, la trace et la mémoire. Empreinte d’une enfance solitaire, je retrouve dans le médium de la photographie mes promenades silencieuses. Fascinée par le parcours engagé de Tina Modotti, je dirige mes projets sur des terres associées à des contestations politiques : ZAD de Notre Dame des Landes, la Corse de l’intérieur. J’interviens auprès des minorités : Indiens du Chiapas au Mexique, les Roms, les mineurs dits non accompagnés en France mais aussi auprès de populations invisibles avec ma série Monoparentale, l’autre famille présentée lors de la QPN 2020. Dans la réalisation de mes projets, j’utilise aussi bien le procédé argentique que numérique, le noir & blanc et la couleur, n’hésitant pas à mélanger l’ensemble.
Mon livret Le sang de mon esprit est ma langue soulève la question du site tout comme le lien profond qui unit habitants, territoire et végétation. Une réflexion sur l’intimité. Un voyage insulaire et une expérience salutaire.
Proche des associations de mon territoire, militante féministe, je participe à la coordination de projets socioculturels dont les actions s’articulent contre les discriminations, le sexisme et pour l’égalité femmes/hommes.

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VERONIQUE POPINET

© Véronique Popinet

Après une formation initiale en sciences politiques et photojournalisme, ma pratique photographique s’oriente surtout vers le documentaire. En parallèle avec des commandes pour la presse, les collectivités et l’animation d’ateliers pédagogiques, je travaille sur des projets au long cours. Je m’intéresse à la rencontre et à l’altérité : le quotidien des gens, leurs gestes de travail, leur environnement, la transmission de savoirs et savoir-faire, de mémoires et de paroles.
Ma pratique photographique peut être définie comme un « art relationnel qui tente de redonner, au-delà de l’esthétique, du sens à la société et à la vie de chacun ». Je travaille régulièrement sur des projets transdisciplinaires, collaboratifs et de développement territorial avec des auteurs, artistes, chercheurs, phonographes, associations et collectivités.
Je vis et travaille en milieu rural (Rhône-Alpes-Auvergne).

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ANITA VOLKER

© Anita Volker

J’ai commencé ma carrière artistique de photographe et vidéaste en chirurgie, en parallèle de ma profession d’infirmière de bloc opératoire durant 15 ans. Cela fait 8 ans que j’ai quitté l’hôpital pour pratiquer pleinement la photographie et la réalisation après avoir été diplômée des Ateliers Varan.

J’ai parcouru le Canada pour m’éloigner de mes habitudes et pratiquer différemment. De retour en France, je collabore, aux cotés de Cyril Caine, à un projet unique au sujet de la défiguration intitulé In vU, une manifestation visuelle contre les idées normatives sur la beauté. Notre travail est apparu dans de nombreuses expositions (Historial de la Grande Guerre à Péronne, Musée d’Histoire de la Médecine à Paris ou encore au Palais des Papes à Avignon et au festival Confron­tation de Gex). Mon parcours se poursuit en rencontrant Elisabeth Daynes (paleo-artiste), Murielle Bechame et Luc Boltanski, pour qui j’ai réalisé la scénographie filmique.

Aujourd’hui c’est la réalisation de spot de sensibilisation, de documentaires et de séries TV qui font mon quotidien. Mon travail photographique et filmique est toujours beaucoup marqué par la question de l’identité.

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INFOS PRATIQUES
Collectif Sans filtre
http://www.collectifsansfiltre.com
@collectifsansfiltre
sansfiltrecollectif@gmail.com

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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