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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsA l’occasion de La Luxembourg Art Week, rencontre avec Bettina Steinbrügge, directrice générale du Mudam. Elle dresse un premier bilan depuis son arrivée au Mudam (avril 2022) dont elle constate toujours plus le rayonnement. En termes de programmation l’exposition A Model engage une réflexion sur le rôle du musée en prise avec les défis socioculturels de notre temps à partir de l’activation de sa collection. Avec After Laughter Comes Tears, il s’agit de donner une vision élargie de la notion de la performance autour des œuvres de 34 artistes. Des formats expérimentaux au cœur du projet porté par Bettina Steinbrügge qui défend une institution muséale engagée dans la diversité, l’interaction et l’hospitalité. Elle a répondu à mes questions. Bettina Steinbrügge directrice du Mudam © Fabrizio Vatieri Bettina Steinbrügge (Biographie). De 2014 à 2022, elle a été directrice du Kunstverein de Hambourg. Elle a dirigé la Halle für Kunst Lüneburg, a été conservatrice à La Kunsthalle Mulhouse et conservatrice senior et responsable des collections au Belvédère à Vienne. Elle a enseigné à la Leuphana Universität Lüneburg et à la HEAD à Genève. De 2014 à 2022, elle a été professeur de théorie de l’art à la Hochschule für Bildende Künste (HfbK) de Hambourg. De 2007 à 2017, elle a fait partie de l’équipe de programmation du Forum Expanded du Festival international du film de Berlin. Quelles sont vos impressions depuis votre prise de fonction au Mudam ? Je rentre de Paris et j’ai constaté à quel point le Mudam était bien positionné en Europe et qu’il bénéficiait d’une excellente réputation. De plus son équipe est très compétente et impliquée. Le Mudam a les qualités requises pour relever les défis à la fois artistiques et sociaux de notre société car il est un jeune musée contemporain très agile. De plus il est intégré à une très belle icône architecturale et un grand parc ce qui en fait un véritable pôle d’attraction. Cela aide car de temps en temps l’art contemporain peut sembler compliqué. Il s’inscrit à la conjonction de plusieurs facteurs très favorables. Vue de l’exposition Deep Deep Down 30.06.2023 — 18.02.2024, Mudam Luxembourg© Photo : Studio Rémi Villaggi | Mudam Luxembourg Vue de l’exposition Deep Deep Down 30.06.2023 — 18.02.2024, Mudam Luxembourg© Photo : Studio Rémi Villaggi | Mudam Luxembourg Vous avez déclaré : « J’imagine le Mudam comme un foyer des arts » : comment cela se traduit-il ? Pour moi les musées sont des lieux d’émerveillement et de rencontres, d’expérimentation, d’apprentissage et de construction de l’avenir. Les objets artistiques qui y sont présentés sont au centre de conversations, d’histoires et d’idées. Cela implique également la collaboration avec les artistes qui prennent des risques pour façonner leur pratique, qui formulent leur propre langage et créent une syntaxe à l’interface entre l’imaginaire personnel et notre monde tout en proposant à leur tour de nouvelles façons de penser, d’agir et d’être. C’est cela la définition d’un foyer. Cela fait déjà du musée un lieu de communauté. Mais les musées sont également des institutions culturelles dotés d’une responsabilité sociale. Le musée public est un lieu où plusieurs intérêts sont constamment négociés, y travailler représente différentes zones de tension que je trouve très intéressantes. J’aimerais faire avancer la conception d’une culture muséale pour faire face à ces contradictions. Il est aussi très important à mes yeux qu’un musée soit un lieu d’hospitalité. La pandémie a renforcé l’attente des visiteurs non seulement autour du musée et des expositions mais également d’un espace où l’on peut passer du temps et rencontrer d’autres personnes. Un lieu d’interaction. Vue de l’exposition Deep Deep Down 30.06.2023 — 18.02.2024, Mudam Luxembourg© Photo : Studio Rémi Villaggi | Mudam Luxembourg La collection est l’une de vos priorités : quelles seront vos actions en ce sens ? La collection est le cœur de tout musée et l’enjeu est de la mettre en dialogue et également de la rendre visible. Pour cela il convient de relever plusieurs défis : Comment donner vie au œuvres surtout si elles ont été créés à une autre époque ; Comment la permanence d’un musée et ses collections peut entrer en dialogue avec l’urgence des questions politiques et sociales contemporaines. Je souhaite que la collection soit le point central de notre pratique d’exposition comme avec A Model et cela de plus en plus. Ce constat doit servir de déclencheur à la création de nouvelles œuvres pour le Mudam. Ainsi une dizaine d’artistes dont les pratiques portent une réflexion critique sur l’institution muséale, ont été invité.e.s à concevoir une installation spécifique qui dialoguera avec les œuvres de la collection. Si l’on prend l’exemple de Rayyane Tabet qui a reçu une carte blanche pour développer un projet spécifique pour le Henry J. and Erna D. Leir Pavilion, il s’est penché sur une œuvre les plus anciennes et iconiques de la collection conçue entre 1930 et 1933 : le mobilier pour chambre du Sanatorium Paimio d’Alvar Aalto. Il part d’un concept hygiéniste et fonctionnaliste de l’entre-deux guerres pour le ramener à notre époque. Tout est une question de narration à mon sens. L’exposition « After Laughter Comes Tears » donne une large place à la performance : en quoi est-ce également un axe que vous comptez mettre en avant ? Je ne considère pas la performance comme une priorité mais comme une forme artistique qui joue un grand rôle chez de nombreux artistes à l’heure actuelle. Les artistes évoluent au sein de différents mediums de la peinture à l’installation en passant par les pratiques performatives. Cela se remarque avec « After Laughter Comes Tears » où l’on retrouve des peintures, des sculptures, installations, vidéos.. Il n’y pas la primauté de la forme. Je constate également que les performances attirent un public de plus en plus large au Mudam. Depuis plusieurs années, le Mudam présente deux grands projets de performance par an ainsi que la Performance Season et nous allons continuer à le faire. Retour sur l’exposition de Peter Halley Peter Halley, vue de l’exposition Conduits : Paintings from the 1980s, Mudam © Photo : Studio Rémi Villaggi | Mudam Luxembourg L’exposition programmée par Suzanne Cotter se concentrait sur les années 1980 qui correspondent à l’avènement du réseau Internet et de la première décennie de l’usage des ordinateurs personnels. Cela faisait sens. De plus, l’exposition était programmée en même temps que celle de Michel Majerus qui a exploré le rôle des technologies numériques, ce qui était très intéressant. Peter Halley fait des connexions avec les notions de conditionnement, d’aliénation et de confinement, toujours très pertinentes. Question plus personnelle : quels ont été les personnes et moments décisifs de votre carrière ? J’ai passé plusieurs périodes de ma vie à l’étranger au sein de différentes cultures. Je me suis beaucoup intéressée aux différentes formes d’interactions culturelles. J’ai ensuite étudié dans une école d’art et travaillé directement avec des artistes. J’ai donné beaucoup de place à la production et réflexion artistique dès cette période. De plus j’ai une formation en littérature et sociologie, ce qui fait que les questions sociales ont une grande importance pour moi. Un autre aspect important est ma formation en histoire de l’art classique. Tout cela constitue mon univers. En ce qui concerne les personnes j’ai fait la connaissance du philosophe Didier Eribon, de l’activiste Harry Belafonte et d’artistes comme Vivian Suter ou Joan Jonas par exemple mais beaucoup d’autres artistes pourraient être cités. Des œuvres de Jimmie Durham ou Dineo Seshee Bopape sont également très importantes. La pensée de Immanuel Wallerstein, de Simone de Beauvoir, de bell hooks ou de Michel Foucault ont été décisives. INFOS PRATIQUES : After Laughter Comes Tears Deep Deep Down A Model : Prélude – Rayyane Tabet. Trilogy Mudam 3 Park Drai Eechelen 1499 Clausen Luxembourg https://www.mudam.com/fr Marque-page0
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