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Partager Partager Dans une conjoncture incertaine, Paris hisse les couleurs de l’art avec une cristallisation d’évènements autour d’une semaine de l’art en surchauffe et pas moins de 8 foires ! Art Basel Paris, leader, donne le ton autour de 206 enseignes internationales et déroule tout un programme dans des sites majeurs le long de la Seine. Jasper Marsalis, Face 10, 2025. Courtesy of the artist, Emalin, and Kristina Kite Gallery OFFSCREEEN se délocalise pour sa 4ème édition à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, lieu emblématique de la performance des années 1990 à 2000, autour de 27 propositions pensées en réponse à l’in situ. Paris Internationale s’installe au 22 avenue des Champs-Élysées pour sa 11ème édition avec 66 galeries en provenance de 19 pays. ASIA Now célèbe sa 11ème édition avec un spectre géographique élargi à l’Asie de l’Ouest. AKAA accueille un nouveau directeur artistique Sitor Senghor, pour ses 10 ans ! MENART FAIR pour sa 6ème édition réunit 40 galeries de 20 pays dans les espaces de la Galerie Joseph (Marais). Modern Art Fair s’installe cette année place de la Concorde autour d’une soixantaine de galeries française et internationales et une exposition consacrée à la photographie. Et la dernière… Ceramic Art Fair, très inspirée de ceramic brussels (ce qui a fait des vagues !), se lance à la Maison de l’Amérique Latine. Exit NADA (New Art Dealers Alliance) qui a renoncé à une 2ème édition malgré des débuts prometteurs l’année dernière. A la place, la galeriste Brigitte Mulholland membre de la communauté, a loué un espace le 7 rue Froissart réunissant 7 galeries. A suivre… On commence la semaine dès dimanche avec le Comité des galeries, pour ne pas oublier de soutenir cet écosystème local ! Nolan Simon, Fig Leaf (Shannon), 2024. Courtesy of the artist and 47 Canal. Photography by Joerg Lohse. Art Basel Paris ART BASEL PARIS Véritable marque, Art Basel Paris dans l’écrin de la ville lumière qui fête les 100 ans de l’art déco. Le secteur principal réunit réunit 206 exposants issus de 41 pays et territoires, La notion d’avant-garde historique ou plus contemporaine est mise en avant. Les projets conjoints se chiffrent à 10 cette année. Le secteur Emergence (balcons de la nef du Grand Palais) accueille 16 solo show avec 8 galeries primo-exposantes. Premise revient pour sa 2ème édition met l’accent sur des propositions curatoriales pouvant être antérieures à 1900 avec 9 stands. Joël Andrianomearisoa,LES HERBES FOLLES DU VIEUX LOGIS, 2020 -2025-Textile. Techniques mixtes -600 x 355 cm /©Joël Andrianomearisoa–Courtesy of the Artist and Almine Rech -Photo:StudioJoël Andrianomearisoa Art Basel Paris C’est la dernière édition dirigée par Clément Delépine. En parallèle, le Programme public investit 9 lieux iconiques (Hôtel de la marine, le Palais d’Iéna, le Petit Palais..) mais plus le Jardin des Tuileries, ce qui est dommage. Infos pratiques : Art Basel Paris 📅 Du 24 au 26 octobre 2025 📍Grand Palais Avenue Winston Churchill 75008, Paris https://www.artbasel.com/paris Yarema Malashchuk & Roman Khimei, You Shouldn’t Have to See This, 2024. Installation view From Ukraine – Dare to Dream, Collateral Event of the 60th La Biennale di Venezia, Courtesy of the artists (c) Valentyna Rostovikova, PRYZM and Galerie Poggi. OFFSCREEN OFFSCREEN Pour sa 4ème édition OFFSCREEN investit un nouveau lieu : la Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, un site historique et patrimonial situé le long de la Seine et Lleu emblématique d’interventions artistiques dans les années 1980 jusqu’à début 2000 – avec des installations et performances d’Anselm Kiefer, Bob Wilson et Lucinda Childs, Bill Viola, Nan Goldin… Sous la direction de son fondateur et directeur artistique Julien Frydman et dans un dialogue avec l’in situ la sélection, la sélection réunit plus de 27 artistes, représentés par 7 galeries françaises et 20 internationales : ● Maria Brunner, présentée par Gisela Capitain ● Dorothy Cross, présentée par Kerlin ● Martin Désilets, présenté par Bigaignon ● Marcin Dudek, présenté par Harlan Levey ● Hazem Harb, présenté par Tabari Artspace ● David Haxton, présenté par La Patinoire Royale Bach ● Reena Saini Kallat, présentée par Nature Morte ● Aurora Király, présentée par Anca Poterasu ● Neža Knez, présentée par Ravnikar ● Shigeko Kubota, présentée par Fergus McCaffrey ● Vytautas Kumža présenté par Copperfield & Martin van Zomeren ● Caleb Kwarteng Prah, présenté par Nil Gallery ● Laurent Lafolie, présenté par Binome ● Quentin Lefranc, présenté par Rabouan Moussion ● Jacques Lizène, présenté par Nadja Vilenne ● LoVid, présenté par Picture Theory ● Yarema Malashchuk and Roman Khimei, présentés par Poggi ● Albert Moser, présenté par Christian Berst Art Brut ● Kameelah Janan Rasheed, présentée par NOME ● Carrie Schneider, présentée par David Peter Francis ● Richard Serra, présenté par Carreras Mugica ● Annegret Soltau, présentée par Anita Beckers ● Taller Estampa, présenté par Chiquita Room ● Thu Van Tran, présentée par Meessen ● Alexander Ugay, présenté par Nika Projects ● Dario Villalba, présenté par Luis Adelantado ● Sue Williamson, présentée par Dominique Fiat Crédit photo : Albert Londe, Details. Courtesy Baudoin Lebon, clairefontaine OFFSCREEN Invitée d’honneur : Shigeko Kubota (1937-2015) Shigeko Kubota est une figure pionnière incontournable de l’art vidéo dans les années 1970. Actrice majeure du mouvement Fluxus international, Kubota a apporté une sensibilité singulière à son vaste corpus de sculptures vidéo et d’installations multimédias. Fortement influée par Marcel Duchamp et John Cage, elle conçoit la vidéo comme une « réalité liquide ». De plus OFFSCREEN dévoile une sélection rare de tirages photographiques issus d’un ensemble de 47 planches réalisées par Albert Londe en 1893, lors des séances du Dr. Charcot. Cet ensemble, proposé en collaboration avec la Galerie Baudoin Lebon, interroge un moment charnière où la photographie prétendait révéler la vérité clinique, tout en contribuant à la construction spectaculaire de l’hystérie. Comme chaque année, OFFSCREEN invite 24 curators institutionnels internationaux dont le champ d’étude comporte les pratiques de l’image à se retrouver à Paris pour une résidence de travail à huis clos, au sein de la Maison OFFSCREEN, son programme de résidences et de bourses curatoriales. Drew Sawyer, (Whitney Museum of American) et Margit Rosen, (ZKM | Centre for Art and Media) assumeront le rôle de modérateurs du programme de résidence curatoriale Maison OFFSCREEN. Infos pratiques : OFFSCREEN PARIS – 4ème édition 📅 Du 21 au 26 octobre 2025 📍La Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière Entrée par le square Marie-Curie 47, Bd de l’Hôpital, 75013 Paris https://offscreenparis.com/fr Marcin Dudek Zakład (2023) Harlan Levey Projects Brussels OFFSCREEENGhost of Today and Tomorrow by Ahaad Alamoudi. Noor Riyadh 2022 Courtesy of the artist ASIA NOW : une conversation élargie Alexandra Fain, fondatrice et directrice, souhaite dépasser les frontières et la binarité Est/Ouest pour mettre le cap sur une nouvelle ère avec « My East is your West ». De Dhaka, Lahore, Katmandou, Colombo, mais aussi AlUla et Sharjah, Riyad, Bahreïn, Dubaï, Abou Dhabi…de novelles croyances géographiques plus agiles et hybrides sont mis en avant pour cette 11ème édition. De nouveaux écosystèmes et centres névralgiques saluées par les Biennales inspirent la foire qui se renouvelle. Hamro Abbas Aerial Studies, Lahore Biennale Cc. John Tain. Asia Now L’Asie de l’Ouest – plus communément appelée le Moyen-Orient – est ainsi valorisée à travers un geste curatorial fort et décentré. Un total de 70 galeries internationales confirmées (Esther Schipper, TANG Contemporary Art, carlier | gebauer…) ou plus émergentes (secteur Now On) est annoncé. Parmi les nouvelles galeries : Capsule Shanghai, Regeneration Art Gallery, Klemm’s. GROW est le thème curatorial 2025, dans le sillage des » communautés affectives », concept soutenu par Leela Gandhi. Parmi les nouveautés : The Third Place, une nouvelle section dédiée aux pratiques expérimentales et collaborations entre galeries. CINEMA NOW, un nouveau programme de projection film et image animée et le Prix de La Fondation RAK Art avec une résidence artistique à The Art Station à Bahreïn. Infos pratiques : ASIA NOW 11ème édition 📅 Du 22 au 26 octobre 2025 📍Monnaie de Paris 11 Quai de Conti, 75006 Paris https://www.asianowparis.com Abongile Sidzumo Zintle credit Abongile Sidzumo Courtesy Loo and Lou Gallery AKAA AKAA 10ème édition AKAA réunit au Carreau du Temple du 24 au 26 octobre, une quarantaine de galeries internationales. L’installation monumentale et inédite est confiée à Serge Mouangue, représenté par la galerie space Un (Tokyo), Parmi les nouveautés : « Mastering », secteur qui met en lumière la force singulière d’artistes engagés, bâtisseurs de mémoire à travers un voyage à travers des traditions réinventées et des visions contemporaines. « Mother Earth » à travers cette sélection d’œuvres, la foire invite le public à découvrir une scène vivante, innovante et engagée où l’argile, matière brute et mémoire vivante, devient un outil d’expression, de transmission et de transformation. Infos pratiques : AKAA, 10ème édition 📅 Du 24 au 26 octobre 2025 📍Monnaie de Paris Carreau du Temple 4 Rue Eugène Spuller 75003 Paris https://akaafair.com MENART FAIR : un peu de douceur… Pour sa 6e édition, l’unique foire en Europe dédiée à l’art moderne et contemporain du MENA (Middle East, North Africa) réunit 40 galeries de 20 pays dans les espaces de la Galerie Joseph, au coeur du quartier du Marais. Une « constellation créative du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord… portée par la subtilité plutôt que le choc » comme le résume Laure d’Hauteville, fondatrice & directrice de Menart Fair. Reste à voir si l’évolution géographique d’ASIA NOW vers le Moyen Orient a un éventuel impact sur la foire. Infos pratiques : Menart Fair, 6ème édition 📅 Du 25 au 27 octobre 2025 📍116, rue de Turenne, 75003 Paris https://menart-fair.com Soutenir l’écosystème local avec : Starting Sunday par le Comité Professionnel des Galeries d’art (CGPA) Un total de 140 galeries participantes. Le public pourra découvrir un programme varié de 108 expositions personnelles et 32 expositions collectives, Focus par jour de la semaine : Matignon : les galeries de l’association Matignon Saint-Honoré proposent un dialogue commun le lundi 20 octobre. Marais : la journée du mardi 21 octobre est consacrée aux galeries du quartier. Saint-Germain-des-Prés : les galeries proposent des vernissages et événements le jeudi 23 octobre. Grand Paris et Régions : de nombreux événements sont mis à l’honneur le mercredi 22 octobre et le samedi 25 octobre. Autres évènements à Paris : GUERLAIN « En plein cœur » RongRong & inri / Three Shadows Photography Art Centre / Collection privée Sous le commissariat d’Hervé Mikaeloff, 30 artistes revisitent la carte du tendre avec : Louise Bourgeois, Ren Hang, Camille Henrot, Ulay et Marina Abramović… tandis qu’un parcours olfactif est créé par Delphine Jelk, Parfumeure de la Maison Guerlain. Maison Guerlain68, avenue des Champs-Élysées 75008 Paris mer22oct(oct 22)11 h 00 mindim16nov(nov 16)20 h 00 minEn plein coeurExposition collectiveMaison Guerlain, 68, avenue des Champs-Élysées 75008 Paris Détail de l'événementPhoto : RongRong & inri / Three Shadows Photography Art Centre / Collection privée Voici la grande affaire de nos vies. À l’occasion des cent ans de la fragrance Shalimar, Guerlain, Détail de l'événement Photo : RongRong & inri / Three Shadows Photography Art Centre / Collection privée Voici la grande affaire de nos vies. À l’occasion des cent ans de la fragrance Shalimar, Guerlain, partenaire hôte d’Art Basel Paris, convoque une exposition d’art moderne et contemporain qui interroge notre rapport au sentiment amoureux et son évolution au fil du siècle passé. Déployé sur les trois niveaux de l’espace, le parcours réunit plus de trente artistes, émergents et reconnus, dans un dialogue intergénérationnel porté par la diversité des médiums — peinture, photographie, vidéo, sculpture et installation artistique. Reflets de leurs époques et de leurs auteurs, les oeuvres proposent une traversée sensible et nuancée de cette thématique universelle. Créé en 1925 par Jacques Guerlain, ce parfum puise son inspiration dans l’histoire d’amour de Mumtaz et de l’empereur Shâh Jahân, au coeur des jardins de Shalimar à Agra. À la mort de sa femme, Shâh Jahân, dévasté par son chagrin, lui fit construire une tombe, qui devint le Taj Mahal. Shalimar — signifiant littéralement « demeure de l’amour » en sanscrit — incarne ainsi depuis un siècle une idée du sentiment amoureux à la fois absolue et insaisissable. Louise Bourgeois, dont l’oeuvre figure dans cette exposition, affectionnait particulièrement ce sillage, son favori. Elle confiait : « Les parfums, comme les souvenirs, ils apparaissent et puis ils disparaissent, et ils réapparaissent… C’est la preuve que c’est la durée du temps. J’utilise Shalimar depuis des décennies. Je lui suis fidèle. » 1 Ce geste quotidien dit quelque chose de l’amour : son lien à la mémoire, à la persistance du désir, à ce qui revient — toujours — sous une forme nouvelle. Mais alors, comment le définir ? La question reste ouverte, tant cette expérience intime résiste aux récits linéaires. En plein coeur, nous invite à un voyage intérieur qui nous confronte à notre vision de l’amour. Mais plus que cela, c’est la manière dont la société a élargi sa conception de l’amour en un siècle qui reconfigure notre regard à travers les visions entrecroisées des artistes exposés. Le sentiment s’y révèle sans filtre — cru parfois, tendre souvent, multiple toujours. Ce que l’art révèle ici, ce sont nos imaginaires affectifs à travers le temps : leurs mythologies, leurs métamorphoses. L’amoureux est un être de langage, écrivait Roland Barthes — un être qui parle, imagine, fantasme, interprète. L’exposition transpose ce motif dans une grammaire plastique où chacun peut projeter ses souvenirs, reconnaître une histoire ancienne ou une émotion neuve. Le parcours s’ouvre sur une plongée dans les langages organiques du désir. L’amour commence ici, dans la chair : Pablo Picasso représente une scène de maison close. Quelques décennies plus tard, l’artiste ukrainienne contemporaine Sofiya Loriashvili, elle-même travailleuse du sexe, affirme son corps comme outil de création et d’émancipation : deux visions éloignées du désir, entre regard posé et regard repris. David Hockney capture avec tendresse son compagnon dans une scène intime et quotidienne, tandis qu’Aristide Maillol sculpte une sensualité plus archétypale et classique. Chez Alex Gardner, les corps et silhouettes noires fusionnent dans des étreintes silencieuses, à la fois universelles et politiques. Le sentiment amoureux s’exprime aussi par ses zones les plus secrètes : François Rouan tresse, dans ses oeuvres photographiques, les empreintes intimes de son modèle ; Hui Choi en explore les textures ; Charlotte Abramow interroge la censure et célèbre le clitoris dans un geste à la fois poétique et radical. Enfin, Camille Henrot et Valentin Ranger sondent les habitudes contemporaines du corps et du désir, entre pulsions, étrangeté du quotidien et affect digitalisé. L’amour est façonné par la société autant qu’il la traverse. Ce chapitre explore la structuration sociale du lien, depuis ses émois jusqu’à ses rituels les plus persistants. L’exposition s’ouvre sur un entassement organique de coeurs, ceux de Damien Moulierac, lacés, noués, suspendus, chacun porteur d’une mémoire affective, comme une sève sentimentale, nourricière et collective. Viennent ensuite les premiers émois amoureux captés par Françoise Pétrovitch. Puis, l’intimité prend d’autres visages : Omar Ba évoque le lien conjugal profond, tandis que Louis Verret, dans une oeuvre dédiée à sa femme, superpose récit personnel et lecture des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. Avec Pierre et Gilles, l’amour devient mythe populaire. Leur portrait de Sylvie Vartan et Johnny Hallyday célèbre une passion collective autant qu’il en marque la fin : une fresque d’icônes et de reliques traversée par le deuil. De la figure mythifiée aux objets du quotidien, l’amour traverse les formes les plus diverses. Chez Marion Flament, les chapelets recomposés cristallisent les rites amoureux, entre superstition et ornement. Genesis Belanger, quant à elle, détourne les archétypes du romantisme à travers des objets figés, ambivalents, en apparence décoratifs, mais traversés d’ironie. Philippe Favier met en scène le mariage comme une cérémonie symbolique. Deux artistes convoquent plus explicitement l’univers de Shalimar : Vasantha Yogananthan, qui s’inspire du Taj Mahal pour évoquer l’amour dans sa dimension mémorielle, et Liu Bolin, qui explore le pouvoir évocateur du parfum, en clin d’oeil direct à la fragrance. Enfin, Niki de Saint Phalle, avec L’Oiseau amoureux et ses sérigraphies, affronte les déceptions, les incertitudes et les deuils de l’amour, mais les inscrit aussi dans un geste d’émancipation. L’oiseau devient un symbole de liberté, une ressource de puissance politique. L’amour est aussi un champ de lutte, terrain d’émancipation et de résistance. Il se révèle politique dans ce qu’il dit du corps, de la norme et du désir. La photographie de Robert Mapplethorpe représente Louise Bourgeois, un sourire malicieux aux lèvres, tenant Fillette, sa sculpture phallique. Entre provocation, tendresse et ironie, cette image condense l’esprit de transgression que les deux artistes partageaient. Une aquarelle sur papier de Louise Bourgeois, plus intérieure, évoque symboliquement la relation entre deux êtres, traversée par l’espoir d’une connexion et la peur de l’abandon. De façon plus frontale, Ren Hang aborde la sexualité dans toute sa poésie brute. Ses oeuvres, souvent censurées, confrontent la répression des désirs et des identités queer dans la Chine contemporaine. Chez Iván Argote, l’élan amoureux devient geste public. Lengua con Lengua, un baiser sculpté à grande échelle, affirme la puissance d’un contact affectif dans l’espace social. John Giorno, enfin, explore l’amour par le rythme et la langue. Ses poèmes sérigraphiés, issus de la scène beat et queer new-yorkaise, font du mot un acte sensuel, direct, presque charnel, une déclaration en boucle, répétée comme un mantra. Chez Susan Hefuna, le politique affleure dans des mots lacunaires brodés sur le papier, comme autant de silences chargés. Dans la performance Imponderabilia, Marina Abramović et Ulay font du corps amoureux une frontière à franchir. Le visiteur devient sujet de l’oeuvre, engagé dans un rituel de regard, de gêne et de choix : l’amour comme seuil symbolique et acte de liberté. Au fil du parcours, les oeuvres d’artistes majeurs et contemporains s’entrelacent pour dessiner une cartographie sensible de l’amour contemporain. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs été créées spécialement pour l’exposition : Damien Moulierac, Françoise Pétrovitch, Omar Ba, Marion Flament et Louis Verret livrent ici des pièces inédites, pensées en résonance avec le lieu, le thème ou leur propre histoire. Un parcours olfactif, créé par Delphine Jelk, Parfumeure de la Maison Guerlain et le studio de design olfactif et sensoriel Magique Studio, vient renforcer ces schismes et convergences. Il a été conçu en collaboration avec les artistes Omar Ba, Françoise Pétrovitch, Damien Moulierac, Marion Flament, Pierre et Gilles, Valentin Ranger, RongRong & inri, Iván Argote et Liu Bolin. En plein coeur joue sur nos croyances et nos convictions pour interroger notre propre rapport à l’amour et la place que nous lui accordons dans nos vies. Hervé Mikaeloff et Benoît Baume Commissaires de l’exposition Avec les œuvres de Charlotte Abramow Iván Argote Omar Ba Genesis Belanger Liu Bolin Louise Bourgeois Hui Choi Philippe Favier Marion Flament Alex Gardner John Giorno Ren Hang Susan Hefuna Camille Henrot David Hockney Sofiya Loriashvili Aristide Maillol Robert Mapplethorpe Damien Moulierac Morgane Ortin Françoise Pétrovitch Pablo Picasso Pierre et Gilles Valentin Ranger RongRong & inri François Rouan Niki de Saint Phalle Ulay et Marina Abramović Louis Verret Vasantha Yogananthan Dates22 Octobre 2025 11 h 00 min - 16 Novembre 2025 20 h 00 min(GMT-11:00) LieuMaison Guerlain68, avenue des Champs-Élysées 75008 ParisOther Events Expand Get Directions Adresse CalendrierGoogleCal KADIST L’exposition collective Threads of Kinship en collaboration avec le He Art Museum (Shunde, Chine) prend comme point de départ l’histoire peu connue des Self-Comb Sisters des femmes issues de la province du Guangdong, en Chine, qui, durant la première moitié du XXe siècle, ont fait un choix audacieux pour leur époque : celui derester célibataires. En rejetant le modèle familial traditionnel, elles ont choisi de vivre en communautés solidaires, unies par des liens de travail, d’entraide et d’amitié, notamment dans les ateliers de soie en plein essor. Par cette décision, elles remettaient en cause les normes, qui assignaient aux femmes un destin limité au mariage et à la maternité. A partir de cet héritage, une douzaine d’artistes contemporain·es se réapproprient leurs propres rituels pour imaginer des récits émancipateurs basés sur des liens affectifs et sociaux choisis. Threads of Kinship 📅 Jusqu’au 10 janvier 2026 📍Kadist 19bis- 21 rue des Trois Frères 75018 Paris https://kadist.org/program/threads-of-kinship/ Dans les musées : Le mad célèbre les 100 ans de l’art déco, Philip Guston fait de l’humour noir au musée Picasso, Sargent éblouit Paris au musée d’Orsay, l’art minimal en majesté à la Bourse de Commerce, le nouveau site de la Fondation Cartier …. Avec une telle affiche, Paris avec ou sans gouvernement (!), n’a pas dit son dernier mot ! Marque-page1
L'Interview Planches Contact Festival : Interview avec Julien Magre, une correspondance épistolaire et photographique Julien Magre est photographe de l’intimité. Il a travaillé pendant vingt-cinq ans sur sa propre famille : la mère de ses enfants et ...
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