Comment construire un chez soi pour cette nouvelle génération d’artistes turcs ayant un pied ici et l’autre ailleurs. Un nomadisme pas toujours choisi et qui implique leur pratique et leur vision du monde, comme le souligne Yann Perreau, commissaire de l’exposition qui avait déjà exposé Mehmet Ali Uysal à la galerie Paris Beijing en 2016.
Diaspora, exil, territoires autant de problématiques réunies à travers des mediums très variés sans aucune volonté politique affichée.
Cette exposition déroule une fiction poétique qui va jusqu’à la science fiction à travers l’épopée d’un héros syrien réfugié en Turquie, l’un des premiers cosmonautes à partir dans l’espace, opérant un rapprochement personnel avec sa situation d’exilé. L’on retrouve le très beau triptyque video de Volkan Aslan, Home Sweet Home vu à la dernière Biennale d’Istanbul. Les broderies de Güneş Terkol et GÖzde Ilkin fonctionnement comme des métaphores de l’artisanat en résistance à l’industrialisation et uniformisation mondialisée. Les champignons dévastateurs de Yaşam Şaşmazer agissent sur ces silhouettes emmurées comme une allégorie de la prise de parole.
Découverts dans des contextes différents, l’idée est de sortir des stéréotypes pour souligner les paradoxes actuels du pays accueillant de nombreux réfugiés et excluant certaines minorités.
Ces artistes encore peu connus en France sont déjà exposés dans le monde entier.
Artistes réunis : Halil Altindere, Yesim Akdeniz, Volkan Aslan, Mehtap Baydu, Antonio Cosentino, GÖzde Ilkin, Yaşam Şaşmazer, Güneş Terkol, Mehmet Ali Uysal.
INFOS PRATIQUES :
HOME IS WHERE THE (HE)ART IS
Du 1er février au 24 mars 2018
Galerie Paris Beijing
62 Rue de Turbigo
75003 Paris
http://www.galerieparisbeijing.com