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Georges Rousse, photographe, est notre invité de la semaine

Temps de lecture estimé : 5mins

Cette semaine nous recevons le photographe Georges Rousse. Plus qu’un photographe, il est également peintre, sculpteur et architecte… Pour ce printemps 2020, son actualité était riche, il devait être l’invité d’honneur du festival Émoi Photographique d’Angoulême qui, face à la crise sanitaire a reporté son édition à l’année prochaine. Son exposition à Berlin a fermé ses portes et celle à venir à Clermont-Ferrand ne pourra être inaugurée le 17 avril… Cette semaine, sera l’occasion d’en apprendre plus sur ce virtuose de l’anamorphose.

Georges Rousse est né le 28 Juillet 1947 à Paris

Passionné par la photographie, depuis qu’il a reçu pour ses 9 ans le fameux Brownie Flash, Georges Rousse décide de se consacrer entièrement à ce médium au lieu de poursuivre ses études de médecine. Il délaisse alors la faculté pour apprend les techniques de prise de vue et de tirage chez un professionnel réputé de Nice.
Puis il crée dans la même ville son propre studio de photographie d’architecture tout en conservant une pratique personnelle sur la trace des grands maîtres américains avec une prédilection pour les paysages naturels et les architectures urbaines.
Mais c’est au début des années 80, alors qu’il s’est installé à Paris en famille, qu’il va trouver sa propre voie avec la découverte, à Beaubourg, du Land Art et du Carré blanc sur fond blanc de Malevitch. Il décide alors d’intervenir picturalement dans le champ photographique de lieux en déshérence et crée cette relation inédite de la peinture à l’Espace architectural qui caractérise son œuvre.

Il investit les lieux abandonnés de la banlieue parisienne pour les transformer en une œuvre d’art, éphémère, unique, que seule la photographie restitue. Cette image finale se matérialise au moment unique où l’artiste déclenche l’obturateur de l’appareil. La prise de vue matérialise son dessin.

Artiste inclassable, Georges Rousse est incontestablement un
«photographe» par la qualité intrinsèque de ses images dont il assure lui-même la prise de vue, le cadrage, la lumière, qui révèlent « l’œil du photographe ». Mais il est aussi, tour à tour ou en même temps peintre, sculpteur, architecte dans la même relation avec les espaces réels qu’un peintre avec la toile, un sculpteur avec la matière, ou un architecte face à ses croquis.
Véritable globe-trotter il est intervenu dans le monde entier. Chaque ville, chaque pays est pour lui une occasion de se renouveler en se confrontant à de nouvelles architectures.
Sa vision de l’espace, sa proposition de lecture des architectures, aussi bien les plus modestes que les plus prestigieuses lui ont permis de constituer une œuvre unanimement reconnue.

Depuis sa première exposition à Paris en 1981, Georges Rousse n’a cessé d’exposer et d’intervenir dans le monde entier, Europe, Asie, États – Unis, Québec, Amérique Latine… et a reçu plusieurs prix prestigieux :
1983 : Villa Médicis « hors les murs » à New York
1985-1987 : Villa Médicis, Rome
1988: Prix ICP (International Center of Photography), New York
1992 : Prix de Dessin du salon de Montrouge
1992 : Bourse Romain Rolland Calcutta
1993 : Grand Prix National de la Photographie
2008 : il succède à Sol Lewitt comme Membre associé de l’Académie Royale de Belgique

Il a exposé dans les plus grandes institutions et manifestations d’art dont le Musée national d’Art Moderne de Paris, les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles , la Biennale de Venise, le Fotofest de Houston, les musées d’art contemporain de Barcelone, de Séoul, de Santiago du Chili, de Lausanne , au MOPA de San Diego… les Musée des beaux- arts de Chambéry, de Calais, de Nantes, de Nice , le Château de Chambord…

https://www.georgesrousse.com/

Portrait chinois de Georges Rousse

Si j’étais une œuvre d’art : Le Carré noir sur fond blanc.
Si j’étais un musée ou une galerie : Saint-Louis-des-Français à Rome
Si j’étais un (autre) artiste (tous domaines confondus): Malevitch
Si j’étais un livre : Mes propriétés, H. Michaux
Si j’étais un film : Classe tous risques, Claude Sautet
Si j’étais un morceau de musique : le clavier bien tempéré, Bach
Si j’étais une photo accrochée sur un mur : Équivalent de Stieglitz
Si j’étais une citation : Rapides d’ A. Du Bouchet
« … pierre,        neige.        eau.        si
vous êtes des mots parlez… »
Si j’étais un sentiment : Fidélité
Si j’étais un objet :  Un Leica
Si j’étais une expo : Malevitch, centre Pompidou 1978
Si j’étais un lieu d’inspiration : Le théâtre antique de Ségeste
Si j’étais un breuvage : Jus de kiwi
Si j’étais un héros/héroïne : Tenzing Norgay
Si j’étais un vêtement : Yukata.

Retrouvez les cartes blanches de notre invité

> Carte blanche à Georges Rousse : Géométrique / Figuratif (le mardi 14 avril 2020)
> Carte blanche à Georges Rousse : Le Voyage (le mercredi 15 avril 2020)
> Carte blanche à Georges Rousse : Photo Noir & Blanc / Photo Couleur (le jeudi 16 avril 2020)
> Carte blanche à Georges Rousse : Mon Atelier, les lieux désertés (le vendredi 17 avril 2020)

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