NewsPhoto

Laurence Geai, Stéphanie Lacombe et Delphine Blast, lauréates des Femmes s’exposent

Temps de lecture estimé : 4mins

Alors que le festival Les Femmes s’exposent présente ses expositions jusqu’au 25 septembre prochain, les organisateurs viennent de dévoiler les noms des lauréates de cette troisième édition de la manifestation. Laurence Geai remporte le Grand Prix avec son sujet « Le sort de DAESH en prison », le Prix Obs est décerné à Stéphanie Lacombe pour « Immobile home » et le Prix SAIF récompense Delphine Blast avec son travail intitulé « Les idolés d’Isabeau ».

« Le sort de DAESH en prison » de Laurence Geai
GRAND PRIX LES FEMMES S’EXPOSENT- FUJIFILM, sur les droits

© Laurence Geai, Le sort de DAESH en prison.

A Hassake, dans le Kurdistan syrien, se trouve une ancienne université transformée en prison qui accueille les supposés membres de l’État islamique, dont le dernier bastion a été repris par les Forces Démocratiques syriennes avec l’aide de la coalition internationale en mars 2019.
Cette prison regroupe 5000 prisonniers. Entre 100 et 200 par salle de classe, ils croupissent dans des pièces surpeuplées, dont des enfants de 8 ans et plus. Certains sont malades, souffrent de malnutrition, ont des plaies infectées ou sont mourants.
Les droits de ces enfants et prisonniers de guerre sont totalement bafoués. La coalition internationale laisse cette bombe à retardement aux mains des kurdes affaiblis alors qu’ils sont à bout de souffle.

Un reportage réalisé en octobre 2019 en Syrie pour Le Monde.
« Immobile home » de Stéphanie Lacombe
PRIX OBS – LES FEMMES S’EXPOSENT

© Stéphanie Lacombe, Immobile home.

Situé à l’extrémité nord de Berck-sur-Mer, le camping Ami-Ami est resté dans son jus depuis son ouverture en 1974. Les habitants de la région investissent leurs économies dans une concession de loisir reproduisant trait pour trait le fonctionnement de la société. En rangs d’oignons, les mobile-homes bordés de barrières recréent un mini-monde avec ses rues et sa vie de voisinage et ce qu’elle induit comme tensions.
De génération en génération, les vacanciers y retrouvent aux beaux jours leurs préfabriqués avec les photos sur la cheminée en stuc, les fausses boîtes aux lettres, les pots de fleurs et le barbecue.
Après avoir passé l’hiver dans son HLM, Francine vit ici l’été à deux pas de la plage. Marc et Stéphane s’y sont rencontrés enfants et partagent à présent cet endroit avec leurs garçons. Maurice, figure emblématique qui s’habille en gendarme, circule le soir avec un gyrophare pour amuser la compagnie.
Ami-Ami ce n’est pas Miami mais un lieu de repli, rassurant, modeste, où l’on retrouve ses voisins d’année en année comme si c’était sa famille. En savoir plus

« Les isolés d’Isabeau » de Delphine Blast
PRIX SAIF – LES FEMMES S’EXPOSENT, sur le soin

© Delphine Blast, Les idolés d’Isabeau.

Ils sont souvent les grands oubliés. Le traitement médiatique du Coronavirus en est le parfait exemple : les résidents d’Ehpad ont été les derniers à être comptabilisés dans les bilans. Et pourtant…
Pour un grand nombre de personnes âgées, l’entrée en maison de retraite est déstabilisante. Le travail du personnel soignant est primordial ; en situation extrême comme le cas de pandémie il prend encore plus de sens. Etymologiquement parlant. Soigner, panser, compenser. Leur objectif : placer l’autre au centre. Aider à retrouver une dignité et se sentir exister. Par des choses simples mais essentielles. Plus que jamais, leurs mots, gestes et regards sont vitaux pour combler le vide.
L’exposition est à découvrir à la Maison des photographes – UPP (11 Rue de Belzunce, 75010 Paris), du 2 octobre au 2 novembre 2020.

INFORMATIONS PRATIQUES

ven07aou(aou 7)10 h 00 minven25sep(sep 25)18 h 00 min3ème édition Les Femmes s'exposent OrganisateurLes Femmes s'exposent

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

You may also like

En voir plus dans News