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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsLa galerie Confluence, basée à Nantes depuis 18 ans est un lieu dédié à la diffusion de la photographie contemporaine et pour cette nouvelle année, elle change de nom pour devenir le Centre Claude Cahun pour la photographie en hommage à l’une des figures majeures de la photographie plasticienne nantaise. Inauguré ce week-end, le lieu a proposé au public deux nouvelles expositions, la première consacrée au travail d’Anne-Marie Filaire et la seconde – hors les murs – autour des collections du Musée de La Roche-sur-Yon réunissant oeuvres photographiques, peintes et dessinées du musée et de l’artothèque de La Roche-sur-Yon. Pour inaugurer leur programmation 2022, sous le nouveau nom du Centre Claude Cahun pour la photographie, les deux co-directrices Yolande Mary et Emilie Houssa ont choisi la série « Terres » de la photographe française Anne-Marie Filaire autour de la question du territoire. Un questionnement qui raconte une histoire, celle du 20e siècle, celle des crises économiques, des guerres et des mouvements de populations, celle des confrontations et celle de ces individus oubliés ou volontairement laissés de côté qui construisent, habitent et détruisent ce territoire. Depuis trois ans, Anne-Marie Filaire regarde ces terres de Paris excavées des profondeurs des sous-sols de la capitale pour construire le Grand Paris Express qui définit le territoire du Grand Paris. La terre n’est rien, ce sont les déplacements des corps qui comptent. C’est donc le réseau de transport qui détermine ce nouveau territoire en construction. Pour creuser ce réseau, les terres enfouies sont extraites par des tunneliers qui cassent les molécules de la terre. Cette terre mise à nue, sans fard, sans habit, sans eau n’avait pas à voir le jour. Sous le soleil elle devient une boue grise et compacte entre carton et goudron. Cette masse, arrachée au noyau du sol est ensuite déversée au-delà des banlieues, sur les pourtours de l’Ile de France : Annet, Chelles, Villeneuve-sous-Dammartin deviennent des extensions de Paris. Les villes qui accueillent les nouvelles gares se transforment en purs trajets, stations, passage, seul compte le temps de parcours d’un point A à un point B. Le territoire s’efface, seul reste le paysage. C’est celui-ci qu’Anne-Marie Filaire récolte à travers un road trip photographique. Conjointement, le Centre Claude Cahun pour la photographie propose une exposition sur le modèle et son artiste, à l’Atelier de Nantes. Une curation originale à quatre mains signée Emilie Houssa (historienne de l’art, co-directrice du Centre Claude Cahun) et Sarah Chanteux (chargée des collections du musée de la Roche-sur-Yon). Une sélection d’œuvres pluridisciplinaires issues des collections du musée et de l’artothèque de La Roche-sur-Yon. La peinture ou le dessin ont, depuis des millénaires été utilisés pour raconter les sociétés humaines. La photographie les a, depuis le XIXe siècle, rejoint pour évoquer toute la force de la représentation : rendre de nouveau présent. Les images, parfaits fantômes, constituent nos outils premiers pour lutter contre la peur du néant. Seulement dans cette lutte on en oublie souvent l’impossibilité première de cadrer le vivant. On n’arrête pas un corps qui souffle et l’épaisseur d’un corps, la société qui le nourrit, s’évapore quand on tente de le saisir. Que reste-il de nous dans ces images ? INFORMATIONS PRATIQUES Centre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence)45 rue de Richebourg 44000 Nantes sam15jan(jan 15)17 h 00 minsam26mar(mar 26)19 h 00 minTerresAnne-Marie FilaireCentre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence), 45 rue de Richebourg 44000 Nantes Détail de l'événementLa question du territoire raconte une histoire, celle du 20e siècle, celle des crises économiques, des guerres et des mouvements de populations, celle des confrontations et celle de ces individus Détail de l'événement La question du territoire raconte une histoire, celle du 20e siècle, celle des crises économiques, des guerres et des mouvements de populations, celle des confrontations et celle de ces individus oubliés ou volontairement laissés de côté qui construisent, habitent et détruisent ce territoire. « Le territoire ne vaut que par les moyens d’en sortir » écrivait Gilles Deleuze. Les images d’Anne-Marie Filaire, elles, racontent un territoire qu’on a sorti de lui-même, un territoire dépossédé de toute définition géographique. Un territoire déplacé, comme les images d’Anne-Marie Filaire qui nous portent là où nous ne pensions pas aller, là où il n’y a rien à voir, circulez! Mais les images d’Anne-Marie Filaire ne circulent pas, elles arrêtent, elles creusent, elles arpentent, elles épuisent des masses de terre qui n’auraient jamais du être montrées. Depuis trois ans, Anne-Marie Filaire regarde ces terres de Paris excavées des profondeurs des sous-sols de la capitale pour construire le Grand Paris Express qui définit le territoire du Grand Paris. La terre n’est rien, ce sont les déplacements des corps qui comptent. C’est donc le réseau de transport qui détermine ce nouveau territoire en construction. Pour creuser ce réseau, les terres enfouies sont extraites par des tunneliers qui cassent les molécules de la terre. Cette terre mise à nue, sans fard, sans habit, sans eau n’avait pas à voir le jour. Sous le soleil elle devient une boue grise et compacte entre carton et goudron. Cette masse, arrachée au noyau du sol est ensuite déversée au-delà des banlieues, sur les pourtours de l’Ile de France : Annet, Chelles, Villeneuve-sous-Dammartin deviennent des extensions de Paris. Les villes qui accueillent les nouvelles gares se transforment en purs trajets, stations, passage, seul compte le temps de parcours d’un point A à un point B. Le territoire s’efface, seul reste le paysage. C’est celui-ci qu’Anne-Marie Filaire récolte à travers un road trip photographique. Anne- Marie Filaire, regarde, explore, collecte, remonte des paysages sans ancrage, des paysages comme des personnages de film perdus dans un désert, des paysages qui cherchent leur définition. Comment raconter une terre déplacée ? Comment la montrer ? À la manière de ses travaux réalisés en Palestine, Anne Marie Filaire offre un regard complexe sur des paysages suspendus. Nous voyageons entre ciels et terres avec des photographies qui plongent dans des zones désertes qui semblent tout droit sorties de films de Michelangelo Antonioni. Nous sommes pourtant aux portes de Paris. Anne-Marie Filaire capte ainsi les derniers déserts urbains avant leur complète disparition. L’exposition débute le samedi 15 janvier à 15h. DatesJanvier 15 (Samedi) 17 h 00 min - Mars 26 (Samedi) 19 h 00 min LieuCentre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence)45 rue de Richebourg 44000 Nantes Centre Claude Cahun pour la photographie contemporaine (anciennement Galerie Confluence)45 rue de Richebourg 44000 NantesOuvert du mercredi au samedi, de 15H à 19H et sur RDV Get Directions CalendrierGoogleCal L'Atelier1 rue Chateaubriand, 44000 Nantes sam15jan(jan 15)13 h 00 mindim06mar(mar 6)19 h 00 minLe modèle et son artisteL'Atelier, 1 rue Chateaubriand, 44000 Nantes Détail de l'événementLe Centre Claude Cahun invite les collections du Musée de La Roche-sur-Yon à l’Atelier Exposition imaginée à partir des oeuvres photographiques, peintes et dessinées du musée et de l’artothèque de Détail de l'événement Le Centre Claude Cahun invite les collections du Musée de La Roche-sur-Yon à l’Atelier Exposition imaginée à partir des oeuvres photographiques, peintes et dessinées du musée et de l’artothèque de La Roche-sur-Yon. Dans son livre Histoires naturelles, Pline l’Ancien évoque la naissance de la peinture avec l’idée du portrait. Selon lui, l’origine de la peinture remontrait à la volonté d’une jeune fille de garder une trace de son amant malgré tout : malgré le temps, l’espace et la guerre qui appelle ce dernier. Le soir avant le départ du jeune homme elle trace sur un mur, à l’aide d’une bougie, les contours de l’ombre projetée de son amant. Il part à la guerre, ses traits seuls demeurent. Cette légende raconte toute la force des images : rendre présent malgré tout, représenter ce qui échappe, contenir l’autre dans un cadre et le garder. La peinture ne se résume pas au portrait, bien sûr, mais lorsqu’il s’agit de saisir les corps l’enjeu de la représentation devient vital : que retient-on dans ces images ? Lorsqu’on pense à l’artiste et son modèle une foule d’images arrive dans l’histoire de l’art : des corps alanguis sur des canapé, des corps dénudés, offerts sans défense aux regards scrutateurs ou bien des corps fiers et méprisants dirigés vers les cieux sans plus aucune attache avec nos problèmes grégaires. Seulement, si on inverse la proposition, si l’artiste et son modèle devient le modèle et son artiste d’autres réalités plus crues occupent le centre du cadre. Cette inversion ouvre la voix à la manière dont l’histoire s’écrit par la représentation des corps. Elle dévoile que le corps modèle, pris comme canon, comme emblème cache plus qu’il ne montre. La question n’est plus de savoir ce que le corps représente mais comment il est représenté et de quelle façon cette représentation raconte un individu certes, mais aussi et surtout, une société, une idéologie. La peinture ou le dessin ont, depuis des millénaires étaient utilisés pour raconter les sociétés humaines. La photographie les a, depuis le XIXe siècle, rejoint pour évoquer toute la force de la représentation : rendre de nouveau présent. Les images, parfaits fantômes, constituent nos outils premiers pour lutter contre la peur du néant. Seulement dans cette lutte on en oublie souvent l’impossibilité première de cadrer le vivant. On n’arrête pas un corps qui souffle et l’épaisseur d’un corps, la société qui le nourrit, s’évapore quand on tente de le saisir. Que reste-il de nous dans ces images ? Emilie Houssa Commissariat : Emilie Houssa, historienne de l’art, co-directrice du Centre Claude Cahun Sarah Chanteux, chargée des collections du musée de la Roche-sur-Yon L’exposition se clôt le 6 mars à 18h. Photo : © Karen Knorr, Eve Listening to the Voice, Série Academies, 1994 — 2001, 102 × 102 cm DatesJanvier 15 (Samedi) 13 h 00 min - Mars 6 (Dimanche) 19 h 00 min LieuL'Atelier1 rue Chateaubriand, 44000 Nantes Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE Carte blanche à David Fourré : la galerie Confluence devient le centre Claude Cahun Favori0
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Julien Alamo, A Conversation about Museum-Quality Printing, Commuting to Brooklyn by Ferry, and Success 27 novembre 2023
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