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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPour sa deuxième carte blanche, notre invité de la semaine, Jean-Christophe Godet, le directeur artistique du festival GLAZ à Rennes, revient sur la résidence d’artistes du photographe Britannique Mark Power sur le territoire de Guernesey, petite île Anglo-Normandes où vit Jean-Christophe. Ce travail intitulé « Terre à l’Amende » a été réalisé dans le cadre d’un programme de résidences initié en collaboration avec le Musée de Guernesey et a été publié en 2021 par GOST BOOKS. Depuis 2012 j’ai eu la chance de pouvoir créer, grâce à une étroite collaboration avec le Musée de Guernesey, un programme de résidences pour artistes sur la petite île anglo-normande où je réside. L’idée étant d’offrir à des artistes renommé(e)s la possibilité d’investir ce territoire insulaire si particulier. La résidence s’étale sur une année, ce qui me donne à chaque fois l’opportunité de passer du temps avec chaque artiste à travers des longues marches où s’engagent souvent des conversations autour du médium de la photographie et de la démarche créative. Chaque rencontre est unique et chaque rencontre m’enrichit chaque fois un peu plus; mais celle sur laquelle j’aimerais revenir plus particulièrement aujourd’hui, est celle avec le photographe Britannique Mark Power. The Shipping Forecast © Mark Power J’ai invité Mark pour la première fois à Guernesey en 2014 dans le cadre de notre festival de photographie www.guernseyphotographyfestival.com. Nous avions fait le choix d’exposer deux séries : The Shipping Forecast, un de ses premiers travaux, qui lui a valu d’obtenir enfin la reconnaissance qu’il méritait grâce au livre du même nom* et The Sound of Two Songs**, un portrait à la fois analytique et personnel de la Pologne et de la dichotomie de son système. POLAND. WARSAW. Watching the funeral of Pope John Paul II broadcast live from the Vatican.April 2005. The Sound of Two Songs © Mark Power Cette première rencontre a été le début de notre amitié. J’ai donc naturellement invité Mark à faire une résidence l’année suivante. Mark est un homme rigoureux dans son travail et béni d’une honnêteté artistique et d’une modestie qui devraient être données en exemple dans les écoles d’art et de photographie. Il s’est forgé au rythme de ses projets, de ses voyages et de ses questionnements, bien entouré par sa famille et de son chien Kodak. C’est une quête perpétuelle de l’avant sur laquelle il s’est engagé depuis des années. Toujours à tenter de mieux comprendre le monde dans l’espoir de mieux se comprendre lui-même. À cette occasion, et pour la première fois depuis la création de la résidence, j’ai proposé à l’artiste une carte blanche. © Mark Power © Mark Power © Mark Power La démarche photographique de Mark Power est très éloignée du documentaire classique. C’est une approche artistique basée sur l’expérimentation et le ressenti. Une façon précise et exigeante d’observer méticuleusement les choses, les lieux et les gens pour en retirer leur quintessence. Ses images redéfinissent la notion de beauté et questionnent l’acte photographique. C’est une interprétation personnelle de l’insolite vers l’étrangement familier. Une écriture poétique en quelque sorte. Ce n’est pas un hasard s’il a décidé un jour de travailler avec le poète anglais Daniel Cockrill. Cette rencontre a donné naissance à un livre que j’affectionne particulièrement : DTLFTSOTE – Destroying the Laboratory for the Sake of the Experiment. © Mark Power La forme d’écriture que Mark propose à chacune de ses expositions se révèle encore plus lorsque l’on assiste à un accrochage en sa présence. Il faut voir avec quel souci de perfection, de minutie et d’exigence, il se préoccupe de la forme séquentielle*** et du placement de ses photos dans l’espace. Les séquences ou assemblage d’images favorisent ici la lecture de chaque photographie et le sens véhiculé de l’ensemble. La narrative ne se veut pas chronologique. C’est une dynamique visuelle permettant aux visiteurs de trouver des pistes de lecture tout en respectant l’espace nécessaire à l’interprétation personnelle. La restitution de cette résidence a donné lieu à un livre : Terre à l’Amende**** publié avec beaucoup de soin par GOST BOOKS. © Mark Power © Mark Power Loin des représentations pittoresques de Guernesey dont le souci est de conserver une image touristique et accueillante, Mark donne une vision plus inquiétante, sombre et truffée d’humour. Cette série, comme le décrit le texte d’introduction de l’exposition “est peut-être moins à propos de Guernesey et plus sur les décisions que l’on prend lorsque l’on crée une image…/… L’obsession ludique et souvent humoristique de Mark pour le banal et le quotidien, et pour la beauté souvent surprenante qui se cache en dessous, est à la fois reconnaissable mais rarement vue dans l’iconographie générale de l’île. Pourtant, il se pourrait bien qu’il s’agisse d’une représentation de Guernesey plus fidèle que n’importe quelle carte postale illustrée.” © Mark Power © Mark Power * The Shipping Forecast a été publié pour la première fois en 1996, une nouvelle édition vient de sortir aux Editions GOST https://gostbooks.com/products/the-shipping-forecast ** Le livre “The Sound of Two Songs” est désormais épuisé. ***Je recommande un très bon article sur ce sujet écrit par Danielle Leenaert paru en Novembre 2006 dans le magazine en ligne : Image & Narrative. La forme séquentielle en photographie: déploiement du temps et du récit https://www.imageandnarrative.be/inarchive/iconoclasm/leenaerts.htm **** Terre à l’Amende est disponible sur le site de Mark Power et sur le site de GOST BOOK: www.gostbooks.com/products/terre-a-lamende ***** Vous pouvez trouver ici un long interview en 8 épisodes de Mark Power https://www.youtube.com/@GuernseyPhotographyFestival/videos Avec l’aimable autorisation de Mark Power pour la reproduction des photos qui illustrent cet article. All copyrights reserved https://www.markpower.co.uk/ Marque-page0
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