Coup de cœur de Damarice Amao : Déménagement des collections du Centre Pompidou et Wolfgang Tillmans 3 jours ago
Coup de cœur de Damarice Amao : Hélène Giannechini – un désir démesuré d’amitié – Donna Gottschalk 4 jours ago
Lancement du Collectif Solar, un espace féminin et solidaire dédié à la photographie contemporaine 5 jours ago
Entretien avec Annie Maïllis : la place de la photographie dans « Eros dans l’arène de Picasso » 4 jours ago
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Il était une fois…la salle des pas perdus. Une histoire sans fin ? Un conte photographique par Djamila Beldjoudi-Calin 20 juin 2025
Voyage à Nantes, HOKUSAI au Château-Musée d’histoire de Nantes, « au-delà de la Grande Vague » : Interview Bertrand Guillet, directeur 3 jours ago
Interview Dirk Snauwaert, WIELS Bruxelles : « Réalisme magique », Nairy Baghramian, les programmes de résidence 4 jours ago
Rencontre avec Caroline Corbasson : Arles, « Something Moves », Prix Art & Environnement (Lee Ufan & Maison Guerlain) 5 jours ago
Partager Partager EvénementsPhoto Amaury da Cunha présente Demeure encore à Nantes La Rédaction9 mars 2017 Temps de lecture estimé : 5minsLe travail d’Amaury da Cunha oscille entre photographie et écriture. Tour à tour photographe, auteur et journaliste il expose aujourd’hui son travail photographique à la galerie Confluence de Nantes avec sa série en cours « Demeure encore » et vient de publier aux éditions Filigranes « HS, images d’une histoire souterraine ». Le point inaugural de la photographie d’Amaury da Cunha est un deuil du monde, « notre drame originel qui est celui de la perte » . A partir de cette perte il n’y a plus de totalité accessible, seuls des fragments émergent dans la nuit, que l’œil du photographe ou peut-être seulement sa main appuyant sur le déclencheur viennent recueillir. La solitude centrale de l’objet de la photographie chez Amaury da Cunha est donc une forme de mélancolie : isoler le sujet photographié, parfois au cœur d’une obscurité qui l’enveloppe, c’est d’abord le considérer comme le reste d’une perte, d’une totalité enfuie à laquelle l’objet vient se substituer, dont il vient tenir lieu. Cette mélancolie est aussi le résultat de la nécessité où se trouve l’artiste de sauvegarder les images qui lui viennent : créer un espace et un temps de résonance pour les images ne peut se faire qu’hors du bruit du monde, par une soustraction au monde. Ce motif central, souvent unique (qu’il soit visage, figure animale, montagne ou branche d’arbre), magnétise le regard et produit un effet de concentration. Parallèlement, l’usage de la couleur franche et précise, en aplats, profonde et structurante, ajoute à l’intensité recherchée, qui repose à la fois sur une simplicité et sur une densité des éléments de l’image. Amaury da Cunha décrit cette intensité, étrangement, non comme une prégnance absolue du visible mais comme un mouvement bien plus complexe : « Je crois […] qu’à chaque fois que je recueille quelque chose c’est la même intensité qui se déclare sous mes yeux : ce mélange de dévoilement et de rétraction. » Il faut relier ce double mouvement de production et de retrait à l’esthétique fragmentaire qui est la conséquence du deuil inaugural du monde comme totalité : dans cette perspective, chaque photographie possède une autonomie, pourtant tout ne s’y révèle pas et chacune inclut sa part de mystère et d’absence. Chaque image alors devient fragment, à la fois témoignage d’une perte et remède à l’impossibilité de penser une totalité. L’image comme fragment nous dispense du monde comme totalité parce qu’elle nous offre un curieux mélange de maîtrise et d’abandon, instaurant un suspens qui se répète et se décline différemment à chaque photographie. Le geste associé aux fragments recueillis par Amaury da Cunha est peut-être celui de l’arrachement : images empruntées au monde sans qu’il y ait appropriation ni désappropriation mais un entre-deux où s’ouvre la possibilité d’une vision qui accueille la perte, d’un dévoilement qui préserve un retrait. « Un arrachement à l’espace, une capture du temps » : c’est ainsi qu’Amaury da Cunha décrit sa pratique photographique. L’isolement du sujet dans ses images est la forme concrète donnée à cette expérience de l’apparaître. Il existe une dimension d’effraction dans cette approche du visible, pour autant le photographe semble accompagner un dévoilement plutôt que le provoquer, dévoilement qui reste lui-même dissimulé dans son principe, parce que le visible, en apparaissant, nous voile dans le même mouvement la visibilité. L’image arrachée demeure en suspens, extraite au flux du temps sans pour autant reconstituer une totalité. Le battement entre visible et invisible est explicitement présent dans l’œuvre photographique d’Amaury da Cunha : visage couvert, écran de fumée, personnage de dos…Ces images qui dévoilent et dissimulent tout à la fois sont le seul moyen de rendre compte du fait qu’une présence est aussi un retrait. Cette poétique met en œuvre la capacité du visible à s’auto-engendrer à chaque instant dans le regard du photographe qui laisse venir à lui les choses et les êtres, attendant l’éclair qui les mettra en lumière et les fera retomber dans la nuit au même instant : « c’est à partir d’une expérience concrète, d’une chose à la portée des yeux […] que se produit la stupéfaction… ». Ce que viennent nous dire ces images arrachées à l’histoire du monde, c’est que toute présence se tient entre ce qui nous est donné et ce qui nous est retiré. C’est dans cette fine suture entre éclairement et obscurité que naît et s’éteint simultanément le visible, car « la foudre gouverne tout » (Héraclite d’Ephèse, fragment 64). – Texte de Bruno Nourry EXPOSITION Demeure encore Amaury da Cunha Du 3 mars au 8 avril 2017 Galerie Confluence 45, rue de Richebourg 44 000 Nantes www.galerie-confluence.fr Ouvert du mercredi au samedi de 15h à 19h http://www.amaurydacunha.com/ LIVRES • Histoire Souterraine Amaury da Cunha Editions du Rouergue 14 x 20,5cm 128 pages ISBN : 978-2-8126-1229-9 14,50€ http://www.lerouergue.com • HS, images d’une histoire souterraine Amaury da Cunha Editions Filigranes Français Broché 18 photographies en couleur 28 pages ISBN : 978-2-35046-419-0 15€ (édition classique) 100€ (édition spéciale) http://www.filigranes.com/livre/hs/ Marque-page0
Photo Loin des Hommes, les paysages intimes de Julien Che Cette semaine, nous vous faisons découvrir la série Loin des Hommes du photographe Julien Che. Les éditions Corridor Éléphant viennent d’achever avec succès ...
News Les lauréats de la première édition du Deauville Sport Images Festival Depuis le 21 juin, Deauville accueille la toute première édition de son festival dédié à la photographie de sport. À l’occasion du ...
Interview Art Contemporain Rencontre avec Sophie Lévy, directrice générale du Voyage à Nantes 2025 Depuis janvier 2025, Sophie Lévy a pris les rênes du Voyage à Nantes, succédant à Jean Blaise, figure emblématique de l’événement. En ...
Evénements La Collection Pinault à Rennes : « Les yeux dans les yeux » au Couvent des Jacobins, Interview Jean-Marie Gallais commissaire
Evénements Marie-Laure de Decker par son fils Pablo Saavedra de Decker à la MEP « Au-delà de la peur, tutoyer l’abysse de la liberté »
Evénements Résidences d’artistes de la Fondation d’entreprise Hermès, Rencontre Emmanuelle Luciani, directrice artistique 2024-2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Coup de cœur de Damarice Amao : Déménagement des collections du Centre Pompidou et Wolfgang Tillmans 3 jours ago
Coup de cœur de Damarice Amao : Hélène Giannechini – un désir démesuré d’amitié – Donna Gottschalk 4 jours ago
Lancement du Collectif Solar, un espace féminin et solidaire dédié à la photographie contemporaine 5 jours ago
Entretien avec Annie Maïllis : la place de la photographie dans « Eros dans l’arène de Picasso » 4 jours ago
Le Tour du jour en quatre-vingts mondes, une nouvelle collection signée des éditions L’Axolotl 24 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Elle creusait la terre, le deuil dans l’objectif de Véronique L’Hoste 27 juin 2025
Masterclass Oeildeep : Il était une fois…la salle des pas perdus. Une histoire sans fin ? Un conte photographique par Djamila Beldjoudi-Calin 20 juin 2025
Voyage à Nantes, HOKUSAI au Château-Musée d’histoire de Nantes, « au-delà de la Grande Vague » : Interview Bertrand Guillet, directeur 3 jours ago
Interview Dirk Snauwaert, WIELS Bruxelles : « Réalisme magique », Nairy Baghramian, les programmes de résidence 4 jours ago
Rencontre avec Caroline Corbasson : Arles, « Something Moves », Prix Art & Environnement (Lee Ufan & Maison Guerlain) 5 jours ago