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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsL’une des révélations du festival Planches Contact 2024 est la photographe Bettina Pittaluga avec la série « In Bed With » (projet Besides Stories). Basé sur la notion d’intime, le projet met en scène différentes personnes autour de leur lit, sans jamais tomber dans le voyeurisme. L’approche est à la fois sociologique et artistique autour d’un objet quotidien devenu le prolongement de nos vies suite notamment au confinement. Photographe invitée en résidence par le festival, elle revient sur cette expérience. Elle évoque ses commandes en parallèle pour la presse (M Le Monde, Wall Street Journal Magazine, The New Yorker, Vogue) une approche complémentaire et essentielle pour « déconstruire les stéréotypes et célébrer l’authenticité ». Bettina Pittaluga, In bed with, Planches Contact 2024 courtesy of the artist Photographe franco-uruguayenne, Bettina Pittaluga s’est spécialisée dans la prise de vue de moments de vie intimes et émouvants à travers son objectif. Son intérêt précoce pour la photographie a émergé à l’âge de 14 ans lorsqu’elle prenait des photos de ses amis et de sa famille. Après une formation de photo-journaliste, elle poursuit l’excellence académique, en obtenant une maîtrise en sociologie à la Sorbonne et une autre au Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées. La sociologie est devenue une révélation pour elle, lui offrant une manière structurée d’explorer ses questions et de contextualiser ses intérêts. Sa photographie, qui met l’accent sur l’authenticité, s’articule autour des personnes et de leurs histoires. Elle travaille principalement avec des films de format moyen, privilégie la photographie argentique et s’occupe souvent de l’impression de ses photos dans un souci du détail et du geste. Vous dévoilez à l’occasion de Planches contact la nouvelle série “In Bed With”. Comment en avez-vous fixé le cadre ? « In Bde With/Bedside stories » est le fruit d’une quête profonde pour explorer l’intimité humaine à travers le prisme du lit, cet espace à la fois familier et chargé de significations. En tant que sociologue et photographe, j’ai voulu créer un projet qui ne se limite pas à l’image, mais qui s’imbrique dans une réflexion sur les récits personnels de chacun. Lors de ma résidence, j’ai pris conscience que chaque rencontre dans ce cadre intime devenait un véritable dialogue, une confession où les mots et les images se nourrissent mutuellement. Le cadre est donc celui d’un échange authentique, où chaque personne se sent en sécurité pour partager non seulement son image, mais aussi ses pensées et ses émotions. Le projet interroge la notion de l’intime : quelles limites vous êtes-vous fixées pour éviter le voyeurisme ou l’intrusion ? La question de l’intime est cruciale dans ma démarche. J’établis des limites claires dès le départ : chaque sujet doit se sentir maître de son récit. J’invite mes participants à choisir ce qu’ils souhaitent révéler, tout en créant un environnement chaleureux et respectueux. Mon but n’est pas de voyeuriser, mais de célébrer l’authenticité. Je suis consciente que chaque histoire a son poids et sa valeur. – Bettina Pittaluga, In bed with, Planches Contact 2024 courtesy of the artist Vous avez été en résidence de création à l’occasion de Planches contact : que retenez-vous de cette expérience à la fois individuelle et collective ? Ma résidence a été un moment de conscientisation intense, où j’ai pu marier ma pratique artistique à ma réflexion sociologique. Évoluer parmi d’autres créateurs m’a permis d’échanger des idées, de nourrir ma vision et d’affiner mes questions sur l’intimité. J’ai compris que le lit, au-delà d’être un meuble, est un témoin des histoires humaines. Cette expérience m’a appris à apprécier le pouvoir du récit partagé ; chaque confession fait résonner une vérité plus large, enrichissant ainsi le projet d’une dimension collective. J’ai réalisé que ces échanges sont tout aussi précieux que les images elles-mêmes, créant un lien indéfectible entre le visuel et le verbal. Vous collaborez régulièrement pour la presse ou la mode : en quoi ces commandes interagissent-elles avec votre pratique artistique ? Mes collaborations avec des médias comme Le Monde ou The New Yorker nourrissent ma pratique d’une manière essentielle. Ces projets m’incitent à aborder des thèmes sociétaux tout en conservant ma sensibilité artistique. Ils me permettent d’interroger la condition humaine à travers des récits variés, où l’esthétique devient un moyen d’élever la voix de ceux qui ne sont pas souvent entendus. Chaque commande est une opportunité d’explorer des questions contemporaines tout en restant fidèle à ma vision : capturer la complexité des expériences humaines. Cette dualité entre commande et création personnelle me permet de redéfinir ce que la photographie peut accomplir. Qu’est-ce qu’être photographe pour vous aujourd’hui ? Aujourd’hui, être photographe, c’est s’engager à faire entendre des voix souvent marginalisées. Mon parcours en sociologie m’a appris que chaque image a le potentiel d’être un récit puissant. Je veux que mon travail serve de miroir à la diversité des expériences humaines, en déconstruisant les stéréotypes et en célébrant l’authenticité. La photographie est un moyen d’expression, un acte d’amour et de résistance. Chaque portrait que je capture est une invitation à ressentir, à réfléchir et à engager un dialogue sur ce que cela signifie d’être humain. Mon objectif est de transformer chaque cliché en une expérience immersive, où le spectateur peut se connecter aux récits de vie, ressentir les émotions et comprendre la complexité de notre monde contemporain. INFORMATIONS PRATIQUES Festival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville sam19oct(oct 19)10 h 00 min2025dim05jan(jan 5)19 h 00 minPLANCHES CONTACT 2024Le Festival de Photographie de DeauvilleFestival Planche(s) Contact, 143 Avenue de la République, 14800 Deauville Détail de l'événementPHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact Détail de l'événement PHOTO : © Eric Bouvet – Le Tour de France d’Eric Bouvet, L’Etape Normande – Planches Contact 2024 Sous la direction artistique de Laura Serani, le festival de photographie Planches Contact investira à partir du 19 octobre prochain à nouveau la ville de Deauville pour deux mois et demi, avec une multitude d’expositions et d’installations et plusieurs rendez-vous. C’est à la fois à travers un parcours à ciel ouvert mais aussi dans les lieux incontournables du paysage deauvillais tels que les Franciscaines ou le Point de Vue, que le public pourra découvrir le travail de photographes reconnus tels que Dominique Issermann ou Eric Bouvet, ou, les projets de photographes et artistes internationaux, dont de nombreux talents émergents. LES INVITÉS EN RÉSIDENCE DE CRÉATION Depuis sa création le festival de photographie de Deauville, Planches Contact soutient la création à travers un programme de résidences sur la Normandie comme territoire d’exploration pour les artistes à travers leurs recherches personnelles et leurs questionnements sur l’environnement, le territoire et les habitants qui le façonnent. Neuf artistes et photographes internationaux ont été invités cette année, encouragés à trouver de nouvelles façons de regarder et de restituer le réel. Le programme du festival se construit autour de leurs travaux inédits, présentés dans des installations conçues spécialement. Ainsi la photographie investit les espaces muséaux des Franciscaines et du Point de Vue ainsi que l’ensemble de la ville et la plage tout l’automne, dans des parcours d’auteur qui redessinent l’espace public et en modifient la perception. Coco Amardeil | Alessandro Calabrese | Sara Imloul | ulien Mignot | Patricia Morosan | Richard Pak | Bettina Pittaluga | Phillip Toledano | Huang Xiaoliang Avec la fondation photo4food Joan Alvado | Sophie Alyz | Eric Bouvet | Corinne Vachon PROJET INVITÉ « La photographie est un saut qui transforme le temps en espace. C’est très bref, ça va durer longtemps, aucune limite, aucune frontière, on est sur une autre planète, ici même, la liberté règne. Vous voulez une collision de détails ? La voici. Un visage ébloui de femme ? Un angle de ville ? Une nudité torsadée ? Un bébé ? Des pyramides ? Un artiste en train de réfléchir ? Voici encore. Il suffisait d’être là. Comme il est étrange que personne ne soit jamais là. Dominique Issermann semble ne connaître que deux lois : intérieur très privé, dehors vide. La vie humaine est un luxe inouï, mais précaire et fragile. Elle vibre, mais elle est sans cesse menacée. On fera donc sentir cette plénitude suspendue par des photos contradictoires, le blanc devient noir, le noir blanc. Ce luxe est en danger, le désert parle. Rien d’arrêté : tout s’élance sur place vers une disparition sans but. Les Twins Towers, dès 1977, brûlent dans le brouillard, mais remarquez bien, au premier plan, ces larges traces de bulldozers absents. Une felouque sur le Nil, il y a vingt ans, s’enfonce dans une lumière des millénaires. Dix ans plus tôt, des pyramides survivaient déjà à un désastre oublié. Vous pouvez aussi rêver que, voyageur sur la terre, vous débarquez en surplomb à la Grand Central Station de New York. (…) Ou encore (grand chef-d’œuvre) que fait cette jeune femme de dos, en chapeau noir, avec ce collier, dans un motoscafo sur la Giudecca, à Venise ? Elle vient d’arriver, elle a un rendez-vous ? Oui : avec rien. La vie est ce splendide rendez-vous avec rien. » Dominique Issermann est entrée dans le monde de l’image par le cinéma en Italie, le reportage avec la Révolution des Œillets au Portugal, la mode avec Sonia Rykiel qui lui confie ses premières campagnes publicitaires à partir de 1979. Réputée pour ses portraits exceptionnels, Dominique Issermann a immortalisé des figures emblématiques telles que Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Bob Dylan, Marguerite Duras et Balthus. Son travail dégage un style unique caractérisé par sa capacité à évoquer des émotions profondes et à capturer l’essence de la beauté. Son travail de photographe de mode peut être vu dans des publications internationales telles que le NYT Magazine et Vogue. Elle réalise des publicités et des films pour de grandes marques telles que Chanel et Dior, ainsi que des clips vidéo pour Léonard Cohen. Ses prouesses artistiques ont fait l’objet d’expositions importantes dans des lieux réputés tels que les Rencontres d’Arles, la Maison européenne de la photographie, et ont occupé l’espace public de l’aéroport Charles de Gaulle avec un affichage de 500 écrans synchronisés dans l’ensemble des terminaux. Elle réalise avec Anne Rohart en 1987, un livre éponyme au château de Maison et un autre avec Laetitia Casta en 2012 dans les thermes de Vals en Suisse réalisés par l’architecte Peter Zumthor. Reconnue pour ses contributions, elle a été honorée de titres prestigieux tels qu’Officier des Arts et des Lettres, Chevalier de l’Ordre du Mérite et Chevalier de la Légion d’Honneur. En 2021, elle est devenue la première femme élue à la section photographique de l’Académie des Beaux-Arts, un événement historique qui confirme sa place de pionnière dans le mondes des arts visuels. TREMPLIN JEUNES TALENTS nicolas fioravanti | cloé harent | maximilien schaeffer | rachel seidu | marie wengler DatesOctobre 19 (Samedi) 21 h 00 min - Janvier 5 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuFestival Planche(s) Contact143 Avenue de la République, 14800 Deauville Get Directions CalendrierGoogleCal Favori1
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