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L'EditionPhoto Sortie du Previously on Hans Lucas #14 Studio Hans Lucas24 mars 2017 Partager Partager Temps de lecture estimé : 11minsPreviously on hans lucas est une publication mensuelle, vous y trouverez un assemblage hétéroclite de photographies ou vidéos commentées par leur auteur. Cette édition de POHL a été parrainée par Flore-Aël Surun du collectif Tendance Floue. Ecrire des histoires en images, issues des histoires différentes de chacun, des histoires qui pour certaines viennent de très loin, ou simplement d’un instant quotidien, voir que tout se répond dans cette logique poétique si personnelle à la photographie. On en choisit d’autres, et d’autres les choisissent mais on écrit en filigrane la même histoire, celle de la condition humaine : La naissance, l’adolescence, la beauté, la fragilité, la mort, la peur, un certain Dieu… Tous ces mystères qui reviennent toujours dans nos interrogations d’âmes humaines, comme une ritournelle inlassable. Les images, en étant confrontées les unes aux autres, semblent toutes se démultiplier, résonnantes, vibrantes, immenses… Elles nous emmènent bien plus loin, bien au delà, en apportant des réponses invisibles à nos questions infinies. Merci à POHL d’offrir ces précieux instants partagés. Merci aux photographes de nous offrir tant de grâce, d’engagement et d’intimité. Flore-Aël Surun/ Tendance Floue Michel Slomka https://vimeo.com/176433710 Michel Slomka – Mitan Contribution au projet collectif « Respirations » d’Alexandre Liebert et Julien Benard : « des plans-séquences d’une minute, petites pauses personnelles, sobres et contemplatives comme autant d’invitations à ralentir et à ressentir, tout simplement. » http://www.respirations.fr Francoise Beauguion « Un matin, je me suis réveillée à côté d’une combattante kurde du PKK. J’ai ouvert les yeux et son visage était là devant moi. Endormi et calme. Détendu. Quelques minutes encore avant de partir avec les autres filles dans les montagnes pour rejoindre le campement. Elles étaient toutes si déterminées. Si présentes. C’est un de mes plus beaux souvenirs. » Julien Coquentin « C’est une série photographique réalisée dans l’ancien bassin noir aveyronnais, un territoire qui fut hérissé de hautes cheminées que l’on regardait sans cesse fumer, une zone industrielle comme une enclave étrange dans un département paysan. Depuis la fermeture des dernières mines, on essaye ici de se réinventer, on s’accroche à l’identité du bassin ainsi qu’à son histoire. Ces bâches agricoles seront bientôt déchiquetées pour être transformées en sacs plastiques recyclables, elles m’ont fait songer à des montagnes, des collines se fondant dans le paysage, elles m’ont fait penser à quelque estampe d’extrême orient et pour tout dire j’ai trouvé ça beau. » Romain Leblanc « La ritournelle : l’action de courir ça et là, ce sont des allées et venues, des « démarches », des « intrigues ». L’amoureux ne cesse en effet de courir dans sa tête, d’entreprendre de nouvelles démarches et d’intriguer contre lui-même. Son discours n’existe jamais que par bouffées de langage, qui lui viennent au gré de circonstances infimes, aléatoires. » Rafael Yaghobzadeh « De fils en aiguille, j’ai rencontré Udi Segall – un jeune israélien de 19 ans, originaire de Galilée. Le 28 Juillet 2014, Udi est appelé par l’armé mais refuse d’y servir pour des raisons idéologiques. Objecteur de conscience, il fait partie de ces 130 « Refusnik » israéliens qui ont dit non à prendre les armes en 2014. Udi me raconte qu’il a été jugé et a échoppé 20 jours de prison avant d’être temporairement libéré le 14 août 2014, jusqu’à son prochain jugement. Le 15 août 2014, nous nous rencontrons dans le centre de ville de Tel-Aviv, le soleil était à son zénith, il me fallait donc un endroit propice et assez sombre pour réaliser son portait. Après quelques essais, nous nous retrouvons donc Udi et moi, dans le noir, à l’aide de la torche de mon portable, j’ai pu éclairer son visage qui nous en dit tant sur sa situation. » Yann Merlin « Le 23 juin 2016. Ce soir là, le capitaine de l’Aquarius Alex Moroz, décide de partir à la recherche d’un canot à la dérive. C’est la pleine lune. Tout a coup, il perçoit quelque chose sur son radar et met le cap sur l’objet non identifié. 45 minutes plus tard, le pneumatique apparait dans le faisceau du gros projecteur. Les réfugiés ne comprennent pas tout de suite qui nous sommes, ils nous prennent pour des Libyens et tentent de fuir. Les volontaires du Search & Rescue, SAR, crient dans le mégaphone que nous sommes la pour les recueillir. Alors enfin ils stoppent leur engin. C’est le premier sauvetage de nuit. Les rescapés, épuisés, dérivaient déjà depuis deux jours. Sans la présence de l’Aquarius, ils auraient probablement connu un sort tragique. » Jérôme Sevrette « Sur scène, Iggy Pop est un animal, sauvage, brut, libre… Pour toute une génération, il incarne le véritable esprit « rock ». Un artiste qui glisse sur le temps ou sur lequel le temps glisse, on ne se sait plus trop tant il apparaît sans âge, presque intemporel. C’est ce côté « chaman statuesque » que je tenais à retranscrire dans cette image. Le plus étonnant étant que quelques heures avant son concert, j’avais été convié à l’avant-première de « L’Etoile du jour » de Sophie Blondy, un film dans lequel il joue le rôle d’un esprit. Il est fort possible que sa prestation cinématographique ait influencé ma vision de l’artiste au moment de la réalisation de cet énigmatique portrait. » Clara Chichin « Adolescente lorsque je me promenais sur les chemins de campagne, j’aimais photographier les racines des arbres, leurs formes étranges. Puis j’ai laissé de côté cet attrait. En résidence à La Villa Perochon à Niort, j’ai renoué avec ce goût pour la végétation, les racines, ronces qui tombent et forment un buisson sans feuille, un mur de tiges s‘emmêlant, un rideau de racines qui s’affaissent. En promenade au Parc des Beaumonts près de chez moi, je les guette à chaque fois. » Elodie Guignard « Cette photo fait partie de la série « Narcisse ou le souffle renversé ». J’ai demandé à des jeunes femmes de poser pour moi dans l’eau, en m’inspirant d’histoires, de peinture et de mythologie. Sur cette image la jeune femme pose dans l’eau d’une carrière de pierre désaffectée. L’endroit que je connais bien est magique avec sa lumière et ses reflets. » Isabelle Waternaux « Sans titre » Pierre Faure « Les vagues sont des visages » Olivier Brossard Jade dans un bus, 2013. « Après plusieurs jours au plus haut des Monts Huang dans la province de l’Anhui, nous reprenons, Jade et moi, le bus pour Shanghai. Je suis trop près comme souvent, mais je ne peux éviter, au moment de m’asseoir à ses cotés, l’éblouissement de l’or tombant sur ses genoux. D’instinct je fais cette photo, comme on ferait provision de richesses menacées. En vérité, je sais déjà à cet instant que chaque parcelle de son corps conserve le souvenir d’un empire qui disparaît sous mes yeux. » Cédric Calandraud Sleep paralysis « Depuis cinq ans, je souffre d’insomnie et de paralysie du sommeil. Alors que l’insomnie donne l’impression que les journées ne finissent jamais, la paralysie du sommeil est un autre type de trouble. Elle se produit soit au moment de l’endormissement ou de l’éveil et s’accompagne de terrifiantes hallucinations auxquelles on est incapable de réagir physiquement en raison d’une paralysie totale du corps. Pour moi, ces hallucinations prennent souvent la forme d’un ou plusieurs hommes, aux contours difformes et aux intentions menaçantes, qui entrent dans ma chambre. Cette image a été réalisée un matin, après avoir eu l’un de ces épisodes. » Erwan Morère « J’ai pris cette photo à Malmousque, une anse au cœur de Marseille où j’avais pris l’habitude d’aller plonger quand j’habitais encore la ville. A chaque fois que j’allais à Malmousque je guettais les bandes de minots qui arrivaient groupés et qui choisissaient un des plus hauts rochers pour aller plonger. J’ai toujours essayé de me faire le plus discret possible (juste un masque, un tuba et un Nikonos planqué dans la main) pour saisir ces plongeons dans la mer, cette bascule entre l’air et l’eau où les corps passent en un instant de la chute à l’apesanteur. » Bérangère Fromont « Eté 2015. Un village en Lettonie. Je rencontre Aïva sur le bord de la route. Elle parle parfaitement anglais. Je lui demande si elle veut m’aider dans mon projet. Elle accepte et nous nous retrouvons le soir au château avec ses amis. Elle me raconte spontanément des histoires sur le village, des histoires de fantômes. « Quand j’étais petite, mes cousins, ma mère et moi nous promenions dans le parc. Lorsque nous sommes arrivés devant le château nous avons entendu quelqu’un jouer du piano. Mais le château était inhabité et toutes les lumières étaient éteintes. » Elle se tait puis conclut « Je n’ai peur de rien, mais j’ai peur des fantômes.» Valerio Vincenzo « J’aime la tension dans cette image de Clichy-sous-Bois. L’ombre d’un arbre sur le mur dessine le profil d’une explosion atomique. Tout était calme ce jour là à Clichy-sous-Bois, mais je sentais que cela pouvait devenir violent à tout moment. » Amélie Chassary Août 2007, le rêve « Au silence d’un après midi d’été torride, ma peau brûlée reste chaude. Je suis montée dans ma chambre, les autres sont restés dehors. J’écoute le plaisir de l’excitation. Mes yeux se ferment, mon corps se réveille, mes seins se durcissent, je plonge dans un rêve profond d’un érotisme intense où tu viens me caresser de tout ton amour. » Valerio Vincenzo « J’ai sillonné la banlieue parisienne pendant trois ans pour réaliser le livre Le Piéton du Grand Paris, ici on est sur le plateau de Saclay où Le Grand Paris Express passera perché sur des pylônes à quelques mètres au-dessus des champs. Mr. Angelin, le chasseur dans la photo, m’explique: “Vous vous rendez-compte? Chaque pigeon mange environ 200 grammes de graines par jour, il faut les éliminer. D’ailleurs, aujourd’hui j’ai pris beaucoup de pigeons, voulez-vous en ramener quelques un?” J’ai pensé à la réaction de ma femme lorsque je lui aurais rapporté quelque pigeon frais de chasse et j’ai décliné poliment. » ———————————————– Cette publication a été passionnément concoctée par : Flore-Aël Surun Julien Benard Patrick Cockpit Philippe Dollo et Sophie Knittel Flore-Aël Surun, du collectif Tendance Floue, photographie des «survivants» et donne à voir leur force de vie. Dans «Sur-vie sous», elle descend dans les souterrains de Bucarest pour partager la vie des adolescents des rues et choisit de surprendre les moments de joie encore là. Elle réalise un travail sur la transsexualité, «Female to Male», à Paris. Elle y dévoile avec pudeur ce que l’identité signifie. A partir de 2003, elle revendique son engagement de témoin, en quête de ceux qui choisissent la non-violence comme moyen de résistance. A Bethléem, plusieurs rencontres décisives provoquent le début d’une longue série de reportages sur les acteurs de paix : «La tentation de la Paix» qui l’emmène d’une marche de bouddhistes tibétains aux refuges canadiens de déserteurs américains, en passant par le village de la Nouvelle Paix, en Israël, où cohabitent les trois religions. Un pan de cette histoire photographique est consacré aux actes politiques de la jeunesse sur les lieux de revendication. Dans «Corps à corps», elle accompagne les militants contre le G8 d’Annemasse, et confronte en images un moment hédonique de nudité, avec une action de désobéissance civile. Elle rassemble ses sujets sur la jeunesse en une seule histoire : «Du désir dans les Ailes» où elle compose un portrait fragmenté d’elle-même. Ses contrastes de couleurs, chaud/froid, clairs/obscurs, tendres et violents, portent cette nécessaire tension qui hante sa vision Relecture, correction et production : Sophie Knittel POHL #14 est soutenu et diffusé par 9 lives et LensCulture.com http://hanslucas.com/mag/previously14/fr Favori0
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