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Partager Partager L’exposition Gothiques du Louvre-Lens proposée par Annabelle Ténèze, directrice du musée et co-commissaire avec Dominique de Font-Réaulx et Florian Meunier (musée du Louvre) se veut une traversée transhistorique allant du XIIème siècle à l’époque actuelle. A la fois scientifique et populaire, pédagogique et sensible, elle déroule une narration dans la région qui a vu naitre de nombreuses cathédrales les Hauts-de-France, un paysage propice à tout un imaginaire et qui va être une source d’inspiration dans de nombreux domaines : la littérature (Mary Shelley, Victor-Hugo), l’architecture (de Viollet-le-Duc à l’avènement des gratte-ciels), les arts décoratifs (mouvement Art & Craft), le cinéma (Expressionnisme allemand), ce que retrace la scénographie à travers la recréation de véritable univers. Autre point fort : l’évocation de la culture gothique d’aujourd’hui avec les sœurs jumelles Christine et Thérèse Lipinski, véritables ambassadrices de la scène et du style. Disquaires à Lens, elles ont fait venir des groupes emblématiques dans des concerts et festivals de la région jusqu’à créer leur association « Just Like Event ». Elles partagent leur univers dans une period room qui réunit leur cabinet de curiosité et différentes sources musicales et littéraires. Christine et Thérèse qui sont par ailleurs agentes d’accueil du musée, se sont livrées à l’exercice avec passion et reviennent sur ce qui explique l’attirance des jeunes générations pour ce mouvement émancipateur, synonyme de contre-culture. Christine et Thérèse Lipinski © Carole Rosada Vous êtes partie prenante de l’exposition Gothiques et travaillez au musée, c’est quoi, selon vous, être goth aujourd’hui ? Être gothique et on nous pose souvent la question, c’est avant tout un état d’esprit avec un intérêt aussi bien pour la musique, la littérature, l’art, le cinéma. Tout est relié. Pourquoi la contre-culture s’est-elle saisie du Gothique ? La contre-culture s’approprie le gothique Moyenâgeux à partir de certains codes pour créer tout un univers autour de valeurs telles que celles véhiculées plus tard au XIXème siècle et pendant l’ère victorienne. La nature et le paysage sont souvent sombres, tourmentés dans les représentations du Gothique jusqu’à aboutir à une esthétique du noir Un côté ténébreux en effet. D’où l’attrait du noir, la couleur code du Gothique, aujourd’hui fortement réinvestie dans le style vestimentaire notamment. Vue de l’exposition Gothiques, Musée du Louvre-Lens 2025 © A. Dinaut En quoi Sarah Bernhardt est-elle une grande inspiratrice ? Elle avait tout d’une Gothique actuelle. Une femme indépendante dans son esprit et sa façon de vivre qui inspire de nombreux codes comme le goût du morbide même si on n’ira pas jusqu’à dormir dans un cercueil comme elle le faisait ! Tout était sombre chez elle. Elle portrait souvent des parures avec des petites chauve-souris qui est l’emblème du gothique. Elle avait un lien particulier avec la mort, sur scène elle imitait très bien la mort. Vue de l’exposition Gothiques, Musée du Louvre-Lens 2025 © Laurent Lamacz Quelle relation du Gothique avec la mort ? Un peu à l’image des danses macabres du Moyen Age, on se fait plus une amie de la mort qu’une ennemie. Dans ce que nous exposons ici il y a toujours cette relation entre la vie et la mort. Pour venir à ce cabinet de curiosités que vous exposez : à partir de quel moment avez-vous commencé à collectionner ? Cela fait un moment car notre père aimait bien collectionner et nous avions cet esprit de collection dans la famille, en lien bien entendu à tout ce qui a rapport à la scène musicale et la littérature mais aussi des choses étranges comme les crânes, les memento mori. Étant donné notre fascination pour l’époque victorienne ou Napoléon III en France nous avons commencé à collectionner des objets comme des reliquaires faits à partir de cheveux de défunts, ce qui est un peu morbide mais reste cependant très esthétique : l’esthétisme du noir dans le Gothique. Vous trouverez aussi des éléments en lien avec la science, la médecine avec la dissection des cadavres et l’entomologie avec les insectes naturalités, des coquillages, des coraux, des pierres et aussi le sacré dans un côté église-cathédrale. Un mélange par thématiques alors que chez nous il s’agit plus d’une accumulation de mélange de tous ces domaines. Des objets qui dialoguent entre eux dans une sorte d’alchimie qu’ils soient contemporains ou anciens. Vue de l’exposition Gothiques, Musée du Louvre-Lens 2025 © F. Lovino Vous proposez aussi une sélection d’ouvrages et d’extraits musicaux Nous proposons une sélection d’ouvrages à consulter pour que le visiteur puisse pénétrer dans notre univers. Qu’ils soient pour les enfants avec les petits livrets sur Mr Jack, d’autres consacrés aux modes vestimentaires gothiques, ou les illustrations de Benjamin Lacombe que l’on retrouve dans l’exposition. Quelques magazines d’époque également comme Elegy et D-Side. Sur ce banc d’écoute il y a une sélection de musique faites par nos soins et avec d’autres contributeurs comme Nash, DJ-musicienne de Paris qui sera présente au Louvre-Lens le 17 janvier 2026. Vue de l’exposition Gothiques, Musée du Louvre-Lens 2025 © F. Lovino Quels groupes emblématiques de la scène gothique ? Ils sont issus à la fois de la scène punk et post punk, new wave, cold wave même si on retrouve aussi des sons dans le métal. Les références sont the Cure, Siouxsie and the Banshees, Bahaus, Joy Division, ce dernier n’étant pas complètement gothique. D’autres dérivés comme Sisters of Mercy. Pourquoi dans cette région a-t-elle été très réceptive à cette culture gothique ? Nous sommes dans le Nord Pas de Calais a un endroit stratégique à proximité de l’Angleterre, de l’Allemagne, la Belgique. Beaucoup de sons viennent de ces pays limitrophes avec de nombreux festivals en Belgique, Allemagne et Pologne notamment. De plus une forte concentration de cathédrales s’est faite sur ce territoire. Un paysage marqué de cette présence. Comment êtes-vous devenues des ambassadrices goths ? Nous étions disquaires ce qui était aussi un avantage pour entrer dans ce monde musical. Nous avons organisé des soirées gothiques au début des années 2000 dans une discothèque de la région, le Pas-de-Calais avait de nombreuses salles à l’époque contrairement à maintenant malheureusement. Nous avons créé en 2023 une association nommée « Just Like Event » en clin d’œil au groupe emblématique de la scène gothique, the Cure avec leur titre « Just like heaven ». Nous avons fait venir des groupes de Paris, de Suisse, de Belgique… A noter qu’une jeune génération goth prend la relève dans les concerts. On peut nous suivre à travers notre page Facebook (lien). Vue de l’exposition Gothiques, Musée du Louvre-Lens 2025 © Laurent Lamacz Vue de l’exposition Gothiques, Musée du Louvre-Lens 2025 © A. Dinaut Pourquoi selon vous, les jeunes générations s’intéressent autant au gothique ? Le côté un peu décalé et communautaire sans doute. Une certaine nostalgie comme avec Tim Burton qui continue toujours à produire des films autour de références transgénérationnelles. Tout comme avec la musique que nous écoutions dans les années 1980 dont les disques des groupes sont à présent recherchés par les plus jeunes dans des foires aux disques et dans des concerts on retrouve ces nouvelles générations. Que pensez-vous de l’exposition ? C’est une exposition que nous attendions depuis longtemps. On y retrouve tout ce qui nous fascine depuis le 12ème siècle jusqu’à nos jours. Que ce soient les gargouilles, les cathédrales, ces tableaux sombres et mystérieux, les arts décoratifs et sacrés.… On traverse le temps et c’est comme si nous avions toujours connu ces périodes. Comme une intuition, une connexion immédiate. Ce qui est fabuleux est ce dialogue entre des œuvres contemporaines et des plus anciennes. 🎧 En écoute Catalogue Gothiques, 416 pages, 39 euros, éditions El Viso (disponible à la librairie du musée) INFOS PRATIQUES : Gothiques Jusqu’au 26 janvier 2026 Musée du Louvre-Lens 99 Rue Paul Bert 62300 Lens Programmation en résonance : https://www.louvrelens.fr Marque-page1
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