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#Gravure : Rencontre avec Joyeuse Coquille

Temps de lecture estimé : 3mins

Au hasard de mes pérégrinations bordelaises, j’ai découvert une initiative qui m’a mise des papillons dans les yeux: La Fête de l’estampe. OUI! Une communauté de graveur est là et ça me plaît! L’impression, c’est de la magie à l’état pur. La gravure demande tellement de patience, c’est fou et ça m’émerveille, c’est un art à part entière dont il nous faut saluer le savoir faire et une créativité plus qu’exceptionnelle.

La Fête de l’estampe est au départ initiée par Manifestampe, la fédération nationale de l’estampe qui en est à sa 5ème édition. Elle a lieu le 26 mai date de commémoration d’un événement majeur de l’histoire de l’estampe, l’arrêt de Saint-Jean-de-Luz, qui, le 26 mai 1660 confirme la gravure comme un art libre. Il est organisé depuis deux ans à Bordeaux par les deux fondatrices de Joyeuse Coquille: Marie-Atina Goldet et Iris Dickens.

Si la première édition réunissait une dizaines d’exposant, c’est une vingtaine cette année. Elles se situent autant dans des restaurants que des ateliers ou encore des boutiques (comme Specimen ou j’ai mis les pied sans savoir qu’Iris était une des organisatrices, il n’y a pas de hasard…)

La rencontre de Maria-Atina et Iris

Un ami commun il y a cinq six ans. Marie-Atina participe alors à une exposition… Elles se perdent de vue quelques temps et il y a quatre ans se retrouvent avec une même envie: fédérer.

Marie-Atina: « Pour ma part, j’étais dans la même énergie et on s’est bien vite entendu sur la question »

Le succès de la première année leur donne envie de continuer.

« Chaque lieux est indépendant de sa sélection et chacun paie une participation aux frais d’organisation. Nous sommes donc totalement auto-financé par la communauté de graveurs ».

La différence cette année, c’est non seulement le nombre de participant mais aussi que nous ayons des institutions comme le musée des Beaux-Arts et la bibliothèque de Mériadeck avec qui on a organisé un atelier de pointe sèche et dont on a pu visiter les fonds patrimoniaux.

Pour l’édition 2018

Les appels à participation sont aux alentours du mois d’octobre (on vous tiendra au courant!). Mais aussi:

  • Avant tout, garder le coté parcours que les gens apprécient.

  • Permettre à chacun de passer d’un lieu à un autre à la découverte de différentes techniques.

  • revoir les personnes qui suivent d’une année sur l’autre!

Découvrir Joyeuse Coquille: joyeusecoquille.com

Découvrir la Fête de l’estampe (avec une mention spéciale pour le design du site et des dépliants) : http://bxestampe.wixsite.com/parcours

Le petit lexique

Taille douce: La taille-douce désigne l’ensemble des procédés de gravure en creux sur une plaque de métal. Ainsi les parties gravées sont celles qui se remplissent d’encre et qui sont imprimées lors du passage de la presse (qui comme son nom l’indique compresse le papier entre la plaque de métal gravée et un gros rouleau compresseur, les dimensions peuvent varier d’un machine à une autre)

La pointe sèche: est à la fois un outil et le terme désignant un procédé de gravure en taille douce.

Taille d’épargne: La taille d’épargne est une technique de gravure opposée à la taille-douce en ceci que les parties creuses de la surface ne sont pas destinées à être encrées, contrairement à ce qui est laissé en relief. Se pratique sur bois, sur linoléum, et même sur rhodoïd.

http://joyeusecoquille.wixsite.com

Glwadys Le Moulnier
Glwadys Le Moulnier : Photographe indépendante aux multiples casquettes, elle vogue après un master en Photographie et Art Contemporain entre photographie corporate, photographie plasticienne, technicienne pour des photomatons vintage et voyages. Installée à Bordeaux depuis près de deux ans elle partage ses expériences entre conseils aux entrepreneurs et recherches photographiques personnelles sur les processus de construction identitaires. http://glwadyslemoulnier.com

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