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Découvrez les huit photographes en lice pour la quatrième édition du Prix Elysée

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Ce sont huit projets venus du monde entier. Ils concourent pour remporter la quatrième édition du Prix Elysée. Sélectionné·es sur plus de 250 candidatures, les photographes reçoivent une dotation de 5000 CHF en vue d’une première présentation dans un ouvrage consacré aux nominé·es début 2021. Le nom du ou de la lauréate sera ensuite révélé en été 2021 après avoir été désigné·e par un jury international d’experts.

Le Prix Elysée permet à des artistes en milieu de carrière de franchir une étape décisive dans leur parcours professionnel grâce à une aide financière, un accompagnement curatorial et une importante visibilité. Les nominé·es de cette édition 2020-2022 ont fait part de leur intention de réaliser un projet spécifique grâce au soutien du Prix Elysée. La ou le photographe lauréat·e de cette quatrième recevra 80’000 CHF pour réaliser son projet et produire un ouvrage.

Alexa Brunet (France, née en 1977 à Angers).
Influencée par la peinture, le réalisme magique et le cinéma, Alexa Brunet réalise depuis quelques années des photographies symboliques, poétiques, parfois absurdes voire grinçantes.
Intrinsèquement documentaire, sa démarche implique une étroite collaboration avec des auteurs et des journalistes. Dans ce nouveau projet, Alexa Brunet propose une relecture de l’Odyssée d’Homère, qu’elle fait entrer en résonance avec l’aventure humaine moderne.

Le duo Arguiñe Escandón (Espagne, née en 1979 à Bilbao) et Yann Gross (Suisse, né en 1981 à Vevey).
Les projets d’Arguiñe Escandón sont liés à la psychologie et mettent l’accent sur les processus de réadaptation et de transformation de la vie ; tandis que les images de Yann Gross traitent régulièrement de la construction de l’imaginaire et d’un certain désir d’évasion. Arguiñe Escandón et Yann Gross se sont rencontrés lors du PHotoESPAÑA en 2008 et ont depuis travaillé ensemble sur le projet Aya, qui les a emmené en Amazonie péruvienne. Le duo désire poursuivre ses recherches en Europe et identifier des plantes dont les propriétés permettent d’obtenir des « phytotypes ».

Magali Koenig (Suisse, née en 1952).
Depuis son premier voyage en Union soviétique en 1988, cette région
est devenue pour Magali Koenig son paysage photographique de prédilection. Elle souhaite réaliser un nouveau projet et suivre le parcours d’Alexandre Radichtchev, qui réalisa au XVIIIe siècle, un voyage de 700 km entre St-Petersbourg et Moscou. Durant son périple, il rédigea un livre de 25 chapitres ayant chacun pour titre le nom d’une ville traversée. Magali Koenig nous propose de suivre le même trajet et de faire dialoguer leurs deux récits.

Thomas Mailaender (France, né en 1979 à Marseille).
Connu pour son utilisation d’une large gamme de supports : la céramique, le cyanotype, l’installation, la photographie ou encore le collage, Thomas Mailaender propose de nous relater sa rencontre avec Rosemary Jacobs, une femme américaine qui souffre d’argyrisme.
Suite à un empoisonnement au nitrate d’argent, une substance hautement photosensible, le visage de Rosemary est devenu bleugris après son exposition au soleil. La relation de Rosemary aux photographies est très spéciale et entre en résonance avec l’intérêt de Thomas Mailaender pour ce médium.

Moises Saman (Etats-Unis et Espagne, né en 1974 au Pérou).
Influencé par les travaux de photojournalistes couvrant les guerres des Balkans, c’est durant sa dernière année à l’université que Moises Saman s’intéresse au métier de photographe. Plus tard, il commence à travailler en Irak en 2003 en tant que photographe de presse et y retourne presque chaque année depuis. Son projet présente un compte rendu conceptuel de cette guerre, à travers les multiples voix qui ont façonné son histoire. Textes et photographies sont ainsi décontextualisées et associées par le photographe de façon à révéler de nouvelles strates de récit.

Assaf Shoshan (Israël, né en 1973 à Jérusalem).
Photographe et vidéaste, Assaf Shoshan interroge un monde où les frontières apparaissent et disparaissent sans fin, un monde où le temps est ressenti différemment. En 2010, Assaf Shoshan participe à une manifestation de sans-papiers dans la région parisienne. Il prend plus de 70 portraits d’hommes et de femmes, toutes et tous désignés par leurs initiales. 10 ans plus tard, Assaf Shoshan décide de partir à leur recherche afin de savoir ce qu’ils sont devenus, de saisir la mobilité de la vie et du temps qui passe.

Alys Tomlinson (Royaume-Uni, née en 1975 à Brighton).
Alys Tomlinson est passionnée par le rapport entre les personnes et les lieux, et travaille sur des projets à long terme qui explorent les thèmes de l’environnement, de l’identité et de l’appartenance. Dans ce projet, la photographe propose d’explorer, à travers de larges portraits ainsi que des photographies de paysage et de nature morte, les scènes de deuil, de foi et de rites dans les îles du nord et du sud de l’Italie, et de comparer les traditions religieuses distinctes de ces communautés insulaires.

Kurt Tong (Chine, né en 1977 à Hong-Kong).
Ayant grandi au Royaume-Uni, le travail de Kurt Tong consiste à explorer ses racines chinoises, son éducation et sa propre compréhension de son pays d’origine, en poussant la possibilité de la photographie comme outil narratif. A travers son nouveau projet, il décide de mener l’enquête sur un homme appelé Franklin Lung. Suite à un décès, Kurt Tong reçoit un coffre en bois contenant de nombreuses affaires appartenant à Franklin. Curieux, le photographe part sur les traces de cet homme ayant vécu un siècle avant lui, une vie de tragédie, d’espoir, de migration, d’amour et de pratiques surnaturelles.

BIENTÔT AU MUSÉE DE L’ELYSÉE

mer01jul11 h 00 mindim06sep(sep 6)18 h 00 minreGeneration4Musée de l’Elysée, 18, avenue de l’Elysée CH – 1014, Lausanne


http://prixelysee.ch/

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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