Paris + et la folle semaine de l’art !

C’est parti pour la semaine marathon de l’automne de l’art à Paris avec comme nouveauté cette année, la foire Paris + par Art Basel, en lieu (Grand Palais Ephémère) et place de la Fiac. Si plusieurs grandes galeries internationales n’ont pas attendu le top départ pour s’installer dans le stratégique triangle d’or du 8ème arrondissement : Gagosian, Hauser & Wirth, White Cube… cela augure du nombre de collectionneurs prêts à faire le déplacement et de la qualité des propositions sur la foire et en ville, Paris devenant le terrain de jeu des amateurs d’art contemporain. Une ébullition qui témoigne d’un marché hyper réactif et décomplexé après cette période de pandémie et malgré les incertitudes géopolitiques qui pèsent. Comme disait si bien Warhol, chacun court après son quart d’heure de célébrité comme il peut !

Morceaux choisis et feuille de route d’une semaine entre personal advisors et baskets tout terrain siglées.. foire aux vanités et délit d’initiés. Mais au-delà des paillettes, c’est tout un écosystème d’hôtellerie, de restauration et de métiers liés à l’art et à l’évènementiel (transporteurs, encadreurs, régisseurs, scénographes, traiteurs, fleuristes…) qui en est bénéficiaire. Paris rayonnant comme jamais.

Dimanche :

La galerie Hauser & With à Paris

Un Dimanche à la Galerie
La semaine démarre dès le dimanche !
Petit tour au 26 rue François 1er dans les mythiques locaux d’Europe 1 pour découvrir la 15ème antenne de la toute puissante suisse Hauser & Wirth installée sur 4 étages. Un signal fort !
On marche un peu pour filer dans le grand Paris chez Komunuma à Romainville chez Jocelyn Wolff, Air de Paris, InSitu Fabienne Leclerc, Vincent Sator…

KOMUNUMA
& surprise,
La carte blanche À Jennifer Flay DE TOI À MOI (Fondation Fiminco)

Cette Carte blanche de Jennifer Flay à la Fondation Fiminco, est l’occasion de montrer que malgré sa clause de non confidentialité avec Reed, elle continue de graviter autour de cette place forte parisienne qu’elle a contribué à affirmer et ce dont les suisses vont tirer parti immédiatement.

Lundi :

On profite des multiples propositions dans les musées comme
Alice Neel, un regard engagé et Patti Smith au Centre Pompidou
Claude Monet – Joan Mitchell à la Fondation Louis Vuitton
Mickalene Thomas et Sam Szafran (1934-2019) au Musée de l’Orangerie
Cyprien Gaillard : Humpty \ Dumpty au Palais de Tokyo…

Galeria Continua ADEL ABDESSEMED Cocorico painting, A 74 ans Monet se lance dans sa bataille… La bataille des Nymphéas

Mardi :

SITES, Paris + : EDITION INAUGURALE
C’est kamel mennour cette année qui se taille la part du Lyon, après Gagosian, sur la place Vendôme avec l’installation d’Alicja Kwade, la plus grande à ce jour de l’artiste, curatée par Jérôme Sans.
Autre temps fort, la double exposition d’Annabelle Ténèze, directrice du musée Frac Occitanie-Toulouse au Jardin des Tuileries (Domaine national du Louvre) et au Musée national Eugène-Delacroix : « La Suite de l’histoire » avec Franz West, Niki de St Phalle, Judith Hopf… A la Chapelle de l’Ecole des Beaux-arts de Paris c’est l’artiste Omer Fast (gb agnecy) qui investit la totalité du lieu.
https://parisplus.artbasel.com/

Le Petit Palais accueille l’artiste Ugo Rondinone autour de deux ensembles majeurs. S’articulant autour de corps humains en prise avec les éléments et la nature, ceux-ci s’inscrivent dans la continuité des multiples familles d’œuvres produites par l’artiste depuis la fin des années 1980. La terre, le ciel, l’air, l’eau et le feu associés à des êtres au repos ou en mouvement sont ici convoqués, dans toute leur dimension spirituelle.

PARIS INTERNATIONALE à l’ancien Atelier Nadar
Une 8ème édition dans un lieu chargé d’histoire. Du 19 au 23 octobre, Paris Internationale réunit 59 galeries venues de 26 pays au 35 Bd des Capucines.
Des collaborateurs de longue date tels que BQ (Berlin), Bureau (New York), Chapter NY (New York), Derosia (New York), FELIX GAUDLITZ, (Vienne), greengrassi (Londres), Kayokoyuki (Tokyo), Kendall Koppe (Glasgow), KOW (Berlin), Max Mayer (Dusseldorf), Project Native Informant (Londres), ROH Projects (Jakarta), Temnikova & Kasela (Tallinn), Stereo (Varsovie) exposeront aux cotés des trois galeries fondatrices : Ciaccia Levi (Paris/Milan), Crèvecœur (Paris) et Gregor Staiger (Zurich/Milan).
https://parisinternationale.com/

Autre suggestion :

GOLD, LES ORS D’YVES SAINT LAURENT > Du 14 octobre 2022 au 14 mai 2023
« J’aime l’or, c’est une couleur magique; pour le reflet d’une femme, c’est la couleur du soleil. »
Qu’il s’agisse des souvenirs ensoleillés d’Oran, de Marrakech, d’objets collectionnés par Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, des accessoires créés par Loulou de la Falaise, le doré a été une source d’inspiration artistique tout au long de la carrière d’Yves Saint Laurent.
L’exposition se propose d’explorer la touche « or » du couturier à travers une quarantaine de robes haute couture et prêt-à-porter, une sélection d’accessoires, d’objets et des vitrines composées entièrement de bijoux, apparats indispensables à la silhouette Yves Saint Laurent. C’est tour à tour l’exaltation du pouvoir des femmes, les années Palace et l’esprit de fête qui sont convoqués.

Mercredi :

Karma Credit for Henni and Thad: Courtesy the artist and Karma

Coup d’envoi de Paris +
« Il faut que tout change pour que rien ne change »…
Quand on découvre la liste du comité de sélection, on s’aperçoit que la recette gagnante a été reprise presque à l’identique par Clément Delépine, directeur. Rappel des membres du comité :

Florence Bonnefous (Air de Paris, Paris) Ellen de Bruijne (Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam) Daniel Buchholz (Galerie Buchholz, Cologne, Berlin, New York) Anton Kern (Anton Kern Gallery, New York) Niklas Svennung (Galerie Chantal Crousel, Paris) Georges-Philippe Vallois (Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris) Christophe Van de Weghe (Van de Weghe, New York)

La première édition de Paris+ par Art Basel réunit au Grand-Palais Ephémère 156 galeries issues de 30 pays et territoires – parmi lesquelles 61 avec des espaces en France.

Galerie Isabella Bortolozzi Diamond Stingily

Parmi les primo-participants, l’on remarque : les galeries parisiennes Anne Barrault, Christian Berst art brut, Magnin-A, la Salle Principale et We Do Not Work Alone; Efremidis (Berlin), la galerie Cécile Fakhoury (Abidjan, Dakar et Paris), Heidi (Berlin), LC Queisser (Tbilissi), Seventeen (Londres), la Chris Sharp Gallery (Los Angeles), et la Tim van Laere Gallery (Anvers).
Dédié à la jeune création contemporaine, le secteur Galeries Émergentes présente 16 projets solo. Parmi les exposants figurent Antenna Space (Shanghai), l’Instituto de vision (Bogotá / New York), LC Queisser (Tbilissi), Marfa’ (Beyrouth), Parliament (Paris), Galeria Dawid Radziszewski (Varsovie), la galerie parisienne sans titre (2016) et Veda (Florence). Avec le soutien du Groupe Galeries Lafayette.

Paris+ par Art Basel
Paris+ par Art Basel | Tickets
Plein tarif : 40 € | Tarif réduit : 27 €
(à titre de comparaison la Frieze de Londres est de l’ordre de 100 €)

Jeudi :

ASIA NOW, 8ème édition à la Monnaie de Paris
Alexandra Fain investit un nouveau lieu après les salons feutrés de l’Avenue Hoche, plus central dans le circuit des collectionneurs et très prestigieux : la Monnaie de Paris. Cette 8ème édition réunit 88 galeries internationales présentant un total de 250 artistes originaires de 26 pays d’Asie et diaspora.

Le thème, de cette année – « Feux de joie » – associe les arts du feu, emblématiques de la frappe de la monnaie et du travail du métal, à l’art de la céramique, qui fait l’objet d’un focus.

Kathy Alliou (Beaux-Arts de Paris) est la directrice artistique de cette édition et propose à ce titre un parcours visiteur qui entremêle plusieurs fils narratifs.
Une Carte Blanche est offerte cette année au commissaire invité Nicolas Trembley, autour du mouvement Mingei  (avec l’aimable soutien de Christine d’Ornano et la Maison Sisley).
http://asianowparis.com

AKAA 7ème édition

Matthew Eguavoen, WE WORK SHIT OUT, 2021, 125 x 182 cm, Acrylique sur toile, Courtesy AFIKARIS – AKAA

Nouvelle arrivée dans cette semaine embouteillée de l’art avec un total de 38 galeries internationales représentant 129 artistes, sélectionnées par un comité de sélection présidé par Victoria Mann, fondatrice de la foire. Armelle Dakouo, directrice artistique a conçu une large programmation culturelle placée cette année sous le régime du mouvement. Parmi les temps forts, deux cartes blanches dont l’installation monumentale de l’artiste malien, Abdoulaye Konaté (galerie 38, Casablanca), des tables-rondes en résonnance et l’édition d’un ArtBook.
http://akaafair.com

Vendredi :

Chambres à part : 20ème édition chez Pierre Cardin
De Paris à Miami en passant par Londres et Bruxelles, Chambres à Part s’imprégne à chaque édition de l’esprit d’un lieu exceptionnel pour y inscrire une grande exposition de groupe.
S’inspirant de la boutique emblématique de Pierre Cardin aux formes et aux couleurs proches de l’intérieur d’un aquarium, tel un écosystème d’artistes, Fluide Celebration réunira des œuvres dont les dénominateurs communs sont l’eau et l’air. L’idée du fluide évoque la synthèse entre eau et air comme les ondulations que l’on les retrouve dans les œuvres de Tomás Saraceno ou les ondulations auditives perceptibles dans les œuvres musicales de Joseph Olisaemeka Wilson
Imaginé en 2006 par la conseillère en art Laurence Dreyfus, elle y présente ses découvertes artistiques telle une « chasseuse de talents » et découvreuse d’artistes rares, à la pointe de la création contemporaine, dans des lieux figurant parmi les plus prestigieux de la capitale parisienne et à l’international.
http://laurence-dreyfus.com

Instituto de Vision Marlón de Azambuja Nocturna

Private Choice : 11 ème édition

Un rendez-vous unique dans le cadre intime de deux appartements haussmanniens qui offre la possibilité de choisir et d’acquérir des œuvres d’art et de design de créateurs du monde entier
La sélection Private Choice 2022 est l’aboutissement d’un minutieux travail d’exploration de la scène artistique contemporaine : tout au long de l’année, Nadia Candetet son équipe visitent les ateliers de jeunes prodiges comme d’artistes confirmés, à la recherche de pépites à révéler aux collectionneurs. De ces pérégrinations émerge un parcours singulier où sculptures, peintures et dessins dialoguent avec des pièces de design d’exception. Au total, ce sont plus de 50 artistes et designers qui sont présentés.
https://www.privatechoice.fr/

Et du côté de l’émergence…

9e BOURSE RÉVÉLATIONS EMERIGE

La Bourse Révélations Emerige s’adresse aux artistes plasticien·ne·s, sans distinction quant à leur pratique, âgé·e·s de moins de 35 ans, français·es ou vivant en France et n’étant pas représenté·e·s par une galerie professionnelle. Cette année, les 12 artistes sélectionnés sont : Abdelhak Benallou, Gillian Brett, Clémence Estève, David Festoc, Léo Fourdrinier, Théo Ghiglia, Antonin Hako, Dora Jeridi, Néféli Papadimouli, Valentin Ranger, Paola Siri Renard et Pier Sparta. Pour cette 9e édition, la galerie mor charpentier s’est engagée aux côtés du ou de la futur·e lauréat·e qui sera annoncé·e le 18 octobre prochain. DOUZE PREUVES D’AMOUR – exposition collective
190 rue Lecourbe – du 7 octobre au 13 novembre 2022

Cette sélection ne se veut pas exhaustive et chacun.e ira à son rythme. Les amateurs d’arte povera pourront retrouver un peu de sérénité autour de la double exposition photographique au Bal et au Jeu de Paume, absolument magistrale !

Jeu de Paume1, place de la Concorde 75008 Paris

mar11oct(oct 11)11 h 00 min2023dim29jan(jan 29)19 h 00 minRenverser ses yeuxAutour de l’arte povera, 1960 - 1975Jeu de Paume, 1, place de la Concorde 75008 Paris

Détail de l'événement

Pour la première fois, le Jeu de Paume et LE BAL présenteront une exposition thématique commune autour de l’utilisation des médias – photographie, film, vidéo – par les artistes italiens

Détail de l'événement

Pour la première fois, le Jeu de Paume et LE BAL présenteront une exposition thématique commune autour de l’utilisation des médias – photographie, film, vidéo – par les artistes italiens des années 1960 et du début des années 1970. Centrée autour du groupe de l’arte povera, elle s’ouvrira à divers compagnons de route du mouvement et au-delà, pour étudier la position des avant-gardes italiennes face à la photographie et à l’image en mouvement.

Cette exposition donnera à voir l’extraordinaire richesse d’une période où les artistes italiens se sont appropriés le pouvoir narratif de la photographie, de la vidéo et du film. Des tableaux miroirs de Michelangelo Pistoletto aux grandes photographies sur toile de Giulio Paolini ou de Giovanni Anselmo, des oeuvres sur photocopie d’Alighiero Boetti aux photomatons de Franco Vaccari ou aux vidéos de performance réalisées par Luciano Giaccari, elle dressera un panorama des expérimentations visuelles des avant-gardes italiennes de la période dans le domaine de l’image. Contemporaines des travaux de la scène conceptuelle internationale, ces recherches sont, dans le même temps, profondément ancrées dans une culture et une histoire italiennes : en cela, elles aboutissent à la création de quelques-unes des oeuvres les plus fécondes et les plus originales de la période, décloisonnant les genres et les disciplines.

L’exposition déploiera une réflexion articulée en quatre sections thématiques réparties sur les deux lieux : CORPS (LE BAL), EXPÉRIENCE, IMAGE, THÉÂTRE (Jeu de Paume).

La section autour du CORPS présentera la façon dont, à la suite de Piero Manzoni, le corps, photographié ou filmé, devient un des matériaux privilégiés des artistes de la période – et plus singulièrement le propre corps de l’artiste. Remettant la figure de l’artiste au coeur de la pratique artistique, ces travaux renouvellent indirectement le genre de l’autoportrait tout en interrogeant, paradoxalement, la notion même d’identité, voire en remettant en cause le rôle de l’auteur.

La section EXPÉRIENCE abordera la manière dont photographie et film sont utilisés comme des instruments d’investigation du temps, de la durée et de l’espace. Quittant leurs ateliers, nombre de ces artistes manifestent une même volonté d’enregistrer une action et de nouer un lien au monde et à la nature plus direct, à la fois exploratoire et expérimental.
La troisième section autour de l’IMAGE traitera de l’utilisation de la photographie et de l’image en mouvement dans une dimension critique : réflexion sur le monde des médias, déconstruction des pratiques artistiques traditionnelles, remise en cause de l’objectivité de la photographie.

Enfin, la section THÉÂTRE traitera de mise en scène : celle de l’art et de l’artiste qui anime les vues et films d’exposition de la période, comme celle, inhérente à la pratique du tableau vivant, qui parcourt nombre de travaux photographiques à partir du début des années 1970.

Au total, plus de 250 oeuvres de 45 artistes seront réparties dans les deux lieux.

L’exposition donnera également lieu à l’édition d’un catalogue, coédité par le Jeu de Paume, LE BAL et l’Atelier EXB, reproduisant une grande partie des oeuvres exposées et proposant plusieurs études d’historiens de l’art ainsi qu’une chronologie développée.

Commissaires :
Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume, Diane Dufour, directrice du BAL,
Giuliano Sergio, commissaire indépendant
Commissaire associée :
Lorenza Bravetta, conservateur photographie, cinéma et new media Triennale Milano

Photo : Gino De Dominicis
Tentativo di far formare dei quadrati invece che dei cerchi attorno ad un sasso che cade nell’acqua, 1969
Courtesy Lia Rumma
© Gino De Dominicis / Adagp, Paris, 2022

Dates

Octobre 11 (Mardi) 22 h 00 min - Janvier 29 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00)

Lieu

Jeu de Paume

1, place de la Concorde 75008 Paris

Jeu de Paume1, place de la Concorde 75008 ParisEntrée 10€ / Tarif réduit 7,5€ Ouvert le mardi de 11h à 21h et du mercredi au dimanche de 11h à 19h.

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Détail de l'événement

Pour la première fois, le Jeu de Paume et LE BAL présenteront une exposition thématique commune autour de l’utilisation des médias – photographie, film, vidéo – par les artistes italiens

Détail de l'événement

Pour la première fois, le Jeu de Paume et LE BAL présenteront une exposition thématique commune autour de l’utilisation des médias – photographie, film, vidéo – par les artistes italiens des années 1960 et du début des années 1970. Centrée autour du groupe de l’arte povera, elle s’ouvrira à divers compagnons de route du mouvement et au-delà, pour étudier la position des avant-gardes italiennes face à la photographie et à l’image en mouvement.

Cette exposition donnera à voir l’extraordinaire richesse d’une période où les artistes italiens se sont appropriés le pouvoir narratif de la photographie, de la vidéo et du film. Des tableaux miroirs de Michelangelo Pistoletto aux grandes photographies sur toile de Giulio Paolini ou de Giovanni Anselmo, des oeuvres sur photocopie d’Alighiero Boetti aux photomatons de Franco Vaccari ou aux vidéos de performance réalisées par Luciano Giaccari, elle dressera un panorama des expérimentations visuelles des avant-gardes italiennes de la période dans le domaine de l’image. Contemporaines des travaux de la scène conceptuelle internationale, ces recherches sont, dans le même temps, profondément ancrées dans une culture et une histoire italiennes : en cela, elles aboutissent à la création de quelques-unes des oeuvres les plus fécondes et les plus originales de la période, décloisonnant les genres et les disciplines.

L’exposition déploiera une réflexion articulée en quatre sections thématiques réparties sur les deux lieux : CORPS (LE BAL), EXPÉRIENCE, IMAGE, THÉÂTRE (Jeu de Paume).

La section autour du CORPS présentera la façon dont, à la suite de Piero Manzoni, le corps, photographié ou filmé, devient un des matériaux privilégiés des artistes de la période – et plus singulièrement le propre corps de l’artiste. Remettant la figure de l’artiste au coeur de la pratique artistique, ces travaux renouvellent indirectement le genre de l’autoportrait tout en interrogeant, paradoxalement, la notion même d’identité, voire en remettant en cause le rôle de l’auteur.

La section EXPÉRIENCE abordera la manière dont photographie et film sont utilisés comme des instruments d’investigation du temps, de la durée et de l’espace. Quittant leurs ateliers, nombre de ces artistes manifestent une même volonté d’enregistrer une action et de nouer un lien au monde et à la nature plus direct, à la fois exploratoire et expérimental.
La troisième section autour de l’IMAGE traitera de l’utilisation de la photographie et de l’image en mouvement dans une dimension critique : réflexion sur le monde des médias, déconstruction des pratiques artistiques traditionnelles, remise en cause de l’objectivité de la photographie.

Enfin, la section THÉÂTRE traitera de mise en scène : celle de l’art et de l’artiste qui anime les vues et films d’exposition de la période, comme celle, inhérente à la pratique du tableau vivant, qui parcourt nombre de travaux photographiques à partir du début des années 1970.

Au total, plus de 250 oeuvres de 45 artistes seront réparties dans les deux lieux.

L’exposition donnera également lieu à l’édition d’un catalogue, coédité par le Jeu de Paume, LE BAL et l’Atelier EXB, reproduisant une grande partie des oeuvres exposées et proposant plusieurs études d’historiens de l’art ainsi qu’une chronologie développée.

Commissaires :
Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume, Diane Dufour, directrice du BAL,
Giuliano Sergio, commissaire indépendant
Commissaire associée :
Lorenza Bravetta, conservateur photographie, cinéma et new media Triennale Milano

Photo : Giuseppe Penone
Rovesciare i propri occhi – progetto, 1970
Collage de photographies noir et blanc, aux sels d’argent teintés au sélénium sur papier baryté
Collection privée, Turin
© Archivio Penone / Adagp, Paris, 2022

Dates

Octobre 11 (Mardi) 23 h 00 min - Janvier 29 (Dimanche) 6 h 00 min(GMT-11:00)

Lieu

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