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Partager Partager A lire le nouvel ouvrage de Joël Van Audenhaege paru chez ARP2 Éditions, il semble que le monde n’a pas vraiment de limites. Ou plutôt que les limites ne sont au fond que celles que l’Homme veut bien donner, imposer à la Nature, au vivant. Or, Jusqu’où (sans point d’interrogation) n’est justement pas une interrogation, ni un constat. C’est un postulat : quand arrêterons-nous de détruire le vivant ? Il y a les montagnes islandaises et irlandaises, le vent, la brume, la pluie, la forêt, des rochers, des éboulis, des taillis, des arbres, quelque chose de tellurique et chtonien qui ne s’embarrasse pas de la petitesse de nos existences. Jusqu’où… On ne s’arrête nulle part dans le travail de Joël Van Audenhaege, on parcourt, on traverse, on voyage, même si à l’instar de Lévi-Strauss on déteste ça les voyages et les explorateurs. Mais voilà, il faut bien que quelqu’un raconte, dise ce qu’il y dehors, plus loin. Que quelqu’un laisse les traces de ce monde que nous nous acharnons à corrompre. Il aurait pu écrire, Joël Van Audenhaege, mais il préfère la photographie. Cette trace indélébile, inévitable. © Joël Van Audenhaege Dans un essai accompagnant l’ouvrage, Antonio Guzman écrit : « Dans la photographie le monde est mis à plat. ». Elle est là la clé : dans ce choix de donner une cartographie, une image témoin de ce monde. Que nous reste-t-il dès lors à accepter, comprendre ? Quel regard veut nous faire porter le photographe ? Un constat ? Un bilan ? Une interrogation qui n’en est finalement pas une ? Sûrement un peu des trois. © Joël Van Audenhaege © Joël Van Audenhaege Les montagnes, les brumes ne jugent pas, elles se contentent d’être. Rien d’autre que d’être. Or, nous oublions trop souvent nous humains que nos orgueils démesurés ne feront jamais le poids face à cette immensité insoluble. Jusqu’où allons-nous continuer à détruire ? Jusqu’à quand allons-nous pourrir la pluie, l’eau, acidifier les sols, faire fondre la neige ? La question n’est que rhétorique, puisque personne ne veut prendre accepter qu’elle n’en soit pas une. L’eau s’écoulera toujours des flancs de la roche suivant la pente vers le grand océan, le temps ne l’arrêtera pas. Il faut d’ailleurs se replonger un instant dans Histoire d’un ruisseau de Reclus après avoir contemplé les images de Joël pour comprendre l’inéluctable. © Joël Van Audenhaege Jusqu’où… Il n’y a pas de réponse puisqu’il n’y a pas de question. Juste des images pleines d’immensité, pleines du vide des Hommes, pleines d’une force qui nous dépasse. Finalement, voyager dans ces images c’est peut-être, un moment, aller vers l’ailleurs, celui que nous oublions, mais aussi devenir humble. Il faut se confronter à la démesure, à la force du lieu pour penser notre petitesse. Jusqu’où sommes-nous prêts à l’humilité ? C’est peut-être ça la vraie et seule question que soulève Joël Van Audenhaege. INFORMATIONS PRATIQUES Jusqu’où Joël Van Audenhaege 68 pages – 200 x 250 mm 300 exemplaires 45 photographies en bichromie sur Munken 150gr Couverture souple cousue © 2023 ARP2 Editions / Joel Van Audenhaege / Antonio Guzmán Distribution Pollen ISBN : ISBN 978-2-930115-82-5 25€ https://arpeditions.org/ Marque-page2
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