Carte blanche à Dominique Gellé. Une découverte, un artiste, une exposition : Gilles Boudot, “Les Ustensiles” 4 jours ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Performance, une commande photographique du Cnap 4 heures ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Carte blanche aux Etats généraux de la Photographie (2nd partie) 3 jours ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Carte blanche aux Etats généraux de la Photographie (1ère partie) 4 jours ago
Un nouveau cycle – Rencontre avec Eric Karsenty, correspondant à l’Académie des Beaux-Arts 4 heures ago
Sous la Surface – Rencontre avec Christoph Wiesner, directeur du festival des Rencontres d’Arles 2 septembre 2024
La Part des Femmes publie une étude de cas visant à changer la lecture et la production des portraits de presse 1 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Maroc, Marrakech, Meknès, Mamicha, Moi… Michèle par Michèle Demier-Fabre 5 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Elles étaient une fois les 3 ELLES…Tamachaôts par Djamila Beldjoudi-Calin 21 juin 2024
Rentrée de l’art à Marseille, entretien avec Charlie Warde « Marseille a un côté Punk, expérimental et Do It Yourself en flux continu » 4 heures ago
MANIFESTA 15 Barcelone : Hedwig Fijen « Manifesta 15 vise à susciter un engagement plus profond à l’égard des défis et des possibilités propres à la région ». 3 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPour cette troisième édition de la Biennale de l’Image Tangible, nous recevons dans notre rubrique l’Invité·e de la semaine, son co-fondateur et directeur général, Francois Ronsiaux. Durant un mois d’expositions et d’événements situés dans l’Est et le centre de Paris, la Biennale présente une sélection d’œuvres qui tendent à s’émanciper d’un usage classique du médium photographique. Aujourd’hui, retour sur l’exposition phare « HETEROTOPIA » autour de six artistes contemporains présentée par Dominique Clerc, Co-fondateur et directeur général associé. L’exposition phare HETEROTOPIA, curatée par les organisateurs de la Biennale, a réuni seize artistes français et internationaux à l’espace 24 Beaubourg. Photographes ou plasticiens, les artistes exposés mettent en exergue des images détournées, déconstruites, reconstruites ou falsifiées, et sont porteurs d’idées photographiques innovantes tant sur les sujets abordés que les méthodes employées. Comfort Zone © Tadao Cern Pour l’Exposition Phare 2023 de la troisième édition de la Biennale de l’Image Tangible nous nous laisserons porter par le vent de la légèreté, de l’absurde et de la dérision. Comme un antidote aux sombres prophéties qui nous submergent, nous allons savourer l’impertinence de ceux qui ne voient pas tout en noir. De ceux qui savent infléchir la réalité et nous transporter avec leur fantaisie au-delà des angoisses contemporaines. Mais loin de tout discours et de toute morale, cette posture artistique souligne en creux l’état de désespoir de nos sociétés et la nécessité de le combattre avec discernement. Série Overprint © Frédérique Daubal Et nous en avons besoin. Avec la fin des idéologies et l’absence de toute perspective positive, l’imaginaire de notre époque s’est soudainement obscurci au point de se projeter dans des futurs sombres et des univers contre-utopiques. Non pas que d’autres raisons ne manquent pour alimenter cette noirceur parmi lesquelles la crise climatique, les guerres et la récente épidémie, reste que le pessimisme s’est durablement installé dans les esprits. Dans ce contexte, beaucoup d’artistes se sont recentrés sur des recherches formelles souvent portées par le champ considérable qu’offrent les nouvelles technologies. D’autres documentent et font œuvre de la catastrophe à venir, mais l’absence de solutions et le repli sur soi caractérisent globalement notre époque. Exit donc la révolution et ses promesses intenables, pour autant devons-nous nous contenter de solutions raisonnables ou ponctuelles pour réenchanter l’avenir ? Devons-nous croire aux promesses technologiques pour sauver le monde ou les adopter pour justement ne jamais se remettre en cause ? Montage photo à partir de photos de banque d’images © Nicolas Deville Les artistes de cette exposition phare ne posent pas le problème en ces termes, et si leurs œuvres semblent parfois déconnectées des problématiques actuelles, elles n’en abordent pas moins des sujets de genre, d’identité, de sexualité, de consommation et plus généralement de notre propre place dans le monde au sens métaphysique du terme. D’une grande diversité formelle, la forme couvre plusieurs registres, montage, installation, mise en scène, objets photographiques et implique de multiples techniques. Quand les œuvres d’Erwin Würm, Frédérique Daubal ou Roman Signer rivalisent d’imagination dans un registre loufoque, Tadao Cern préfère prélever sur le terrain et témoigner à la façon d’un reporter. Les installations de Sandrine de Pas, les découpages d’Amir Chasson ou les portraits de Nicolas Deville forment un corpus hétérogène et cohérent d’images provocantes et dérangeantes. Rachel Joode, Anne De Vries, Letha Wilson s’amusent à déconstruire notre perception de l’espace tant physique que mental, tandis que Manon Pretto, Oli Serenson, Marie Serruya investissent la technologie pour développer des univers où l’artificialité assumée de leurs pièces tient le rôle d’un miroir déformant de la réalité. Le travail de Lingfei Guan explore avec cynisme et une habile touche de kitch le fétichisme et l’érotisme asiatique. Philippe Katerine, connu pour ses performances musicales ou cinématographiques, met un pied dans le tangible en exposant une partie de son dernier projet plastique Le Mignonisme. © Letha Wilson. Valley of Fire Idaho Craters (Two Holes), 2021, Impressions UV sur acier. – Courtesy de l’artiste et de la Galerie Christophe Gaillard. – © Tous droits réservés à l’artiste. – © Photo: Rebecca Fanuele. Si la somme de tous ces regards forme un ensemble, c’est qu’il se démarque en plusieurs points des tendances actuelles. Par la présence humaine dans les œuvres mais aussi par l’engagement subtil que permettent justement l’humour et la désinvolture. A contre-courant donc, ce corpus relève du concept d’Hétérotopie cher à Michel Foucault [1]. Et cette exposition propose effectivement un espace autonome, loin des tendances, de la pensée dominante et des perceptions normées. Un espace de décompression où utopies et dystopies deviennent un peu plus tangibles. Dans une actualité toujours plus catastrophiste, le point de vue décalé de ces artistes ose introduire l’esprit farceur qui les habite. Sans ambition particulière pour remédier à nos faillites idéologiques, leur travail nous interpelle et nous incite à prendre les choses graves avec plus de légèreté. En l’absence de tout autre message, saurons-nous saisir la perche, abandonner toute idée de sérieux puisqu’il n’y a pas de solution ? Il semble qu’un air neuf puisse enfin souffler sur un monde qui n’en finit pas de mourir. Si l’humour est la politesse du désespoir, il peut aussi renverser la table de tous les académismes. L’urgence est aujourd’hui de remettre l’énergie au centre et plus encore de bousculer les codes d’une époque pessimiste et formatée. Dominique Clerc – Cofondateur, directeur général associé [1] Il y a dans toute culture, dans toute civilisation, des lieux réels, des lieux effectifs, des lieux qui sont dessinés dans l’institution même de la société, et qui sont des sortes de contre-emplacements, sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables. – Michel Foucault, Les Hétérotopies, 1967. https://bit20.paris/ INFORMATIONS PRATIQUES mer01nov10 h 00 minsam16déc(déc 16)19 h 00 minBiennale de l’Image Tangible de Paris 20233ème édition Organisateurbit20--paris Détail de l'événementLors d’un mois d’expositions et d’événements situés dans l’Est et le centre de Paris, la Biennale de l’Image Tangible présente une sélection d’œuvres qui tendent à s’émanciper d’un usage classique Détail de l'événement Lors d’un mois d’expositions et d’événements situés dans l’Est et le centre de Paris, la Biennale de l’Image Tangible présente une sélection d’œuvres qui tendent à s’émanciper d’un usage classique du médium photographique. Que ce soit à la recherche de nouveaux supports, de techniques hybrides ou d’un nouveau rapport à la réalité, cet événement tend à démontrer que la photographie ne cesse jamais d’inventer. En cela, la Biennale de l’Image Tangible accompagne l’émergence de nouveaux langages et de nouvelles pratiques liés à la photographie : une photographie qui bouscule les hypothèses du réel, une photographie qui change de nature, de forme et de postulat, et qui participe ainsi à un élargissement du champ de sa discipline. La troisième édition de la Biennale de l’Image Tangible se déroulera en novembre, mois de référence à Paris pour la photographie. Deux pôles géographiques ont été retenus, Paris Centre et l’Est Parisien. Sa programmation s’articule autour d’une exposition curatée par les organisateurs de la Biennale, et de neuf expositions réunissant les artistes lauréats de l’appel à projet (février – avril 2023), sélectionnés par un jury de professionnels du monde de l’art, de l’image et de la photographie, et des lieux partenaires. Ainsi que d’un prix Instagram et un projet dans l’espace public. Expositions Phares : Tadao Cern / Amir Chasson / Cyriak / Frederique Daubal / Nicolas Deville / Sandrine De Pas / Anne de Vries / Lingfei Guan / Rachel De Joode / Philippe Katerine / Manon Pretto / Marie Serruya / Roman Signer / Oli Sorenson / Letha Wilson / Erwin Wurm. Expositions satellites : Tomás Amorim / Cedric Arnold / Hélène Bellenger / Luz Blanco / Daniel Bourgais / Edouard Burgeat / Anne-Lou Buzot / Florence Cardenti / Clara Chichin & Sabatina Leccia / Emilio Chiofalo / Bastien Cuenot / Antoine De Winter / Alain Delorme / Karin Fisslthaler / Mathilde Geldhof / Lenka Glisnikova / Marie Jeanne Hoffner / Thomas Jorion / Julie Laporte / Guangli Liu / Caroline Mauxion / Michel Mazzoni / Katherine Melancon / Margherita Muriti / Shinji Nagabe / Kasia Ozga / Thomas Paquet / Aaron Parish / Silvana Reggiardo / Mozziconacci Robert-Teyssier / Mathieu Roquigny / Camille Sauer / Anna Katharina Scheidegger / Bruno José Silva / Lara Tabet / Malte Uchtmann & Jan A. Staiger / Laure Winants / Brigitte Zieger. Photo : Frédérique Daubal – Série Overprint DatesNovembre 1 (Mercredi) 21 h 00 min - Décembre 16 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) Organisateurbit20--parisLearn More CalendrierGoogleCal Favori0
L'Interview Un nouveau cycle – Rencontre avec Eric Karsenty, correspondant à l’Académie des Beaux-Arts Après 10 ans passés à la tête de la rédaction du magazine Fisheye, Eric Karsenty décide de passer la main ! Si ...
L'Invité·e Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume, est notre invité Cette année, le Jeu de Paume célèbre ses vingt ans et à cette occasion, son directeur, Quentin Bajac – en poste depuis ...
L'Invité·e Carte blanche à Dominique Gellé : Retrouvailles, résidence & édition Notre invité de la semaine, le fondateur et directeur du festival CARGO – les photographiques de Saint-Nazaire, Dominique Gellé clôt cette carte ...
L'Invité·e Carte blanche à Dominique Gellé. Une découverte, un artiste, une exposition : Gilles Boudot, “Les Ustensiles”
Carte blanche à Dominique Gellé. Une découverte, un artiste, une exposition : Gilles Boudot, “Les Ustensiles” 4 jours ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Performance, une commande photographique du Cnap 4 heures ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Carte blanche aux Etats généraux de la Photographie (2nd partie) 3 jours ago
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Carte blanche aux Etats généraux de la Photographie (1ère partie) 4 jours ago
Un nouveau cycle – Rencontre avec Eric Karsenty, correspondant à l’Académie des Beaux-Arts 4 heures ago
Sous la Surface – Rencontre avec Christoph Wiesner, directeur du festival des Rencontres d’Arles 2 septembre 2024
La Part des Femmes publie une étude de cas visant à changer la lecture et la production des portraits de presse 1 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Maroc, Marrakech, Meknès, Mamicha, Moi… Michèle par Michèle Demier-Fabre 5 juillet 2024
Masterclass Oeildeep : Elles étaient une fois les 3 ELLES…Tamachaôts par Djamila Beldjoudi-Calin 21 juin 2024
Rentrée de l’art à Marseille, entretien avec Charlie Warde « Marseille a un côté Punk, expérimental et Do It Yourself en flux continu » 4 heures ago
MANIFESTA 15 Barcelone : Hedwig Fijen « Manifesta 15 vise à susciter un engagement plus profond à l’égard des défis et des possibilités propres à la région ». 3 jours ago