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Partager Partager Pour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine, Adélie de Ipanema, revient sur les débuts de cette aventure familiale qu’est Polka. C’était il y a 18 ans, le 7 novembre 2007, lorsque la première exposition du projet de galerie a été lancée simultanément avec la sortie du magazine. Adélie et son frère, Edouard Genestar, ont inauguré l’exposition à l’espace W, qui réunissait de grands noms de la photographie : Sebastião Salgado, Jean-Marie Périer, Marc Riboud, Gérard Rancinan et Reza. Aujourd’hui, la galerie est installée en plein cœur du Marais et offre un espace d’exposition unique de 200 m². Le 7 novembre, à l’espace W, rue Lepic, nous nous lancions dans une aventure dont nous ignorions encore l’ampleur. Quelques mois plus tôt, mon frère Édouard et moi avions organisé deux expositions, l’une au Théâtre Déjazet, l’autre à Saint-Tropez. Mais ce soir-là, tout était différent : nous étions réunis pour lancer la véritable première du projet « Polka », une exposition accompagnée de la sortie parallèle du magazine. De gauche à droite : Gérard Rancinan, Edouard Genestar, Reza, Marc Riboud, Alain Genestar, Adélie de Ipanema, Sebastião Salgado, Jean-Marie Périer. Novembre 2007 © Polka Mon père, Alain Genestar, avait rejoint l’aventure, et ma mère, fidèle et discrète, se tenait en retrait, toujours à l’écart des photos de groupe. Pour cette première édition, nous avions rassemblé des noms qui allaient devenir emblématiques : Sebastião Salgado, Jean-Marie Périer, Marc Riboud, Gérard Rancinan et Reza. Nous les avions choisis comme on choisit des auteurs pour un magazine : chacun venait raconter une histoire. Nous allions la lire dans le magazine, la découvrir sur les murs… et la proposer aux collectionneurs. La veille du vernissage, PPDA avait annoncé la sortie nationale du magazine lors du JT de 20h. À ce moment-là, seuls 2 000 exemplaires existaient, distribués uniquement dans notre espace de la rue Lepic. L’annonce avait créé une attente inattendue, presque irréelle. Le soir du vernissage, le ciel était gris, la pluie tombait, le froid piquait, et une grève des transports paralysait Paris. Pendant la première heure, il n’y avait que quelques amis fidèles, venus nous soutenir. Puis, peu à peu, les invités sont arrivés… par centaines. Deux mille personnes se pressaient finalement dans l’espace. Ce soir-là, nous avons compris que nous tenions quelque chose de précieux. Ce soir-là, Polka est né. EN CE MOMENT À LA GALERIE POLKA Galerie Polka12, rue Saint-Gilles 75003 Paris ven14nov(nov 14)15 h 00 min2026sam17jan(jan 17)17 h 00 minJoel MeyerowitzImmersionGalerie Polka, 12, rue Saint-Gilles 75003 Paris Détail de l'événementPhoto : New York City, 1978. © Joel Meyerowitz A l’occasion d’une exposition immersive cet hiver à la galerie Polka, le grand maître de la couleur se raconte en ouvrant grand Détail de l'événement Photo : New York City, 1978. © Joel Meyerowitz A l’occasion d’une exposition immersive cet hiver à la galerie Polka, le grand maître de la couleur se raconte en ouvrant grand les portes de son œuvre… et de son studio. Entre photographie et vidéo, « Immersion » est une invitation à le suivre et à plonger au coeur de son univers. Un dialogue en images, entre souvenirs et réflexions, sur sa vie de photographe, ses anecdotes, sa manière de voir le monde à travers la lumière. « Cela fait dix ans que Joel et la galerie Polka collaborent. Dix ans de confiance, de discussions et d’amitié, que nous avons souhaité fêter non pas par une simple rétrospective, mais avec une expérience unique : une rencontre vivante avec l’artiste. Dans nos murs, Joel Meyerowitz guide lui-même le spectateur, du début à la fin du parcours. On y découvre ses oeuvres, bien sûr, mais aussi la complicité rare qui lie un photographe à sa galerie » explique Adélie de Ipanema, fondatrice et directrice de la galerie Polka. Cette « immersion » a été réalisée grâce à la complicité du producteur-réalisateur Florent Lacaze et de la marque Leica, dont Joel Meyerowitz est ambassadeur. Elle est conçue comme un nouveau regard, intime, sur l’oeuvre de Joel Meyerowitz. « La photographie est comme une nourriture, j’en ai besoin tous les jours » dit-il. « Avoir un appareil photo avec soi, c’est comme avoir constamment une invitation pour que des surprises s’y produisent. » La rue est bel et bien le lieu de toutes les surprises. Joel, grand, fin et habillé de noir, continue à 87 ans d’y zigzaguer comme un enfant, semblant danser entre les passants. De Londres à New York, si on lui demande laquelle il préfère photographier, Meyerowitz ne saurait choisir. Chacune a sa propre respiration. Ce qui l’intéresse, c’est que ses images puissent devenir le reflet d’une culture et d’une époque. Comme cette célèbre image prise à Paris il y a près de 60 ans déjà, où un passant chute à la sortie d’une bouche de métro au milieu de la foule qui l’observe… Si dans la rue qui lui est si chère, Joel apprend la rapidité, la technique et la maniabilité de son appareil, il découvre ensuite une autre façon de photographier. Dans les années 1970, le natif du Bronx laisse de côté son 35 mm pour explorer le grand format. Son objectif : mieux comprendre la couleur. « La couleur, c’est ce qui m’a toujours passionné. J’ai commencé avec elle. Le noir et blanc, c’était moins cher, plus simple à développer, mais la couleur, c’était la vie. » Ce nouveau format va lui permettre de manier pleinement ce monde de nuances et de lumière. Au cap Cod dans le Massachusetts, il explore la lenteur des paysages. Et son regard change : la banalité apparente des scènes de vie devient un vrai sujet d’étude, un mélange de méditation et de contemplation qui donnera naissance, en 1978, à Cape Light, à l’origine un simple catalogue d’exposition, qui allait devenir un livre fondateur dans l’histoire de la photographie. Un exemple parmi d’autres : « Roseville Cottages, Truro,1976 », une des premières images prises par Meyerowitz avec sa Deardorff. Rien ne se passe et pourtant tout se révèle: maisons, voiture garée, cabine téléphonique. Le banal devient une exploration du temps, de la lumière et de la couleur. « A Cape Cod, j’ai appris que le temps apportait de la lumière à l’obscurité. » Parler avec Joel, c’est comprendre comment naît une oeuvre. Il partage son expérience avec un mantra emprunté à Mandela : de ses erreurs, on apprend toujours. Des rues à la contemplation de la lumière, de ses portraits aux natures mortes captées dans les studios de Morandi ou de Cézanne, jusqu’aux photos devenues les archives de Ground Zero où Joel a capté l’histoire de l’après 11-Septembre. « Immersion » nous rappelle que ce qui fait un grand photographe c’est un être qui voit, avant même de regarder, et que comme dit Meyerowitz, « la vie ordinaire n’est plus si ordinaire que cela quand on met un cadre autour. » Dates14 Novembre 2025 15 h 00 min - 17 Janvier 2026 17 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Polka12, rue Saint-Gilles 75003 ParisOther Events Galerie Polka Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie Polka12, rue Saint-Gilles 75003 Paris ven14nov(nov 14)15 h 00 min2026sam17jan(jan 17)17 h 00 minThomas DhellemmesPierres BlanchesGalerie Polka, 12, rue Saint-Gilles 75003 Paris Détail de l'événementA 8 ans, il prenait en photo les jouets de sa chambre pour mettre en scène des histoires et ne pas les oublier. Depuis, dans ses petits carnets noircis de Détail de l'événement A 8 ans, il prenait en photo les jouets de sa chambre pour mettre en scène des histoires et ne pas les oublier. Depuis, dans ses petits carnets noircis de notes et de pensées qui semblent traverser à toute vitesse son esprit inquiet et, parfois même, ses mots, Thomas Dhellemmes n’a jamais cessé de coller compulsivement des images. Manipulées, découpées, assemblées telles un puzzle dont il garde l’agencement secret, elles partagent la vedette avec toutes celles, ambiguës dit-il, qu’il considère ratées mais dont il est incapable de se défaire. Toutes sont devenues son fil d’Ariane, une ligne de vie qu’il ne peut pas lâcher. Dans « Pierres Blanches », Thomas a compilé vingt ans d’instantanés saisis dans la solitude de la marche à pied. De la Normandie au Japon en passant par l’île d’Yeu et les rives de la Méditerranée. Dhellemmes est de cette génération pour qui la photographie est une sorte de missel, de pause nécessaire, de chemin cardinal. Pas un moyen de retrouver sa route, mais de la trouver tout court. La sienne commence là où sont ses racines et ses paysages de coeur. Lille, Roubaix, Tourcoing. Les éléphants gris-vert de la mer du Nord chanté par un Souchon nostalgique sur les rives de Malo Bray-Dunes. Le gris carbone du ciel. La beauté triste des paysages. Les maisons blanches dans des décors sombres. Les cabines de plage de la côte d’Opale dressées dans leur solitude hors saison. Il faut l’imaginer marchant dans la brume ou sous des ciels d’orages, tel un Sisyphe poussant son boîtier. Pérégrinant en silence sur l’île de Teshima, coin perdu de l’archipel nippon, ou sur les rochers découpés de Bornholm, au Danemark. Une autre fois dans les Pouilles ou bien dans les Landes. Dans la baie de Halong ou celle du Mont-Saint-Michel en passant par la plage des Petites-Dalles, en Normandie, si chère à Jeanloup Sieff, qui l’a beaucoup inspiré. Les photographies de « Pierres Blanches » ont toutes été réalisées à l’instantané. Un procédé que Thomas Dhellemmes utilise depuis l’enfance. « Le Polaroid, c’est un parti pris autant qu’une réaction. J’aime sa violence, sa rudesse, ses pièges aussi », explique-t-il. Comme chez Cy Twombly dont les citrons granuleux et les soleils couchants sur gélatine le fascinent, l’instantané est chez Dhellemmes un moyen, pas une fin. Une méthode autant qu’une matrice. Ainsi qu’un chemin vers un autre support après la prise de vue : une fois son positif scanné, Dhellemmes recrée un négatif, qui le conduit à nouveau dans la chambre noire. Là où se révèlent d’autres instabilités nées de la chimie souvent approximative du Polaroïd. A propos des images de « Pierres Blanches » tirées du livre publié chez Filigranes et exposées à Polka cet hiver, Thomas Dhellemmes dit : « Ce furent des moments heureux et j’étais vivant. » Ces pierres qui germent dans ses images et qui lui survivront sont des talismans. Les témoins secrets et silencieux d’un Petit Poucet qui n’a de cesse de chercher son chemin. Dates14 Novembre 2025 15 h 00 min - 17 Janvier 2026 17 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Polka12, rue Saint-Gilles 75003 ParisOther Events Galerie Polka Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie Polka12, rue Saint-Gilles 75003 Paris ven14nov(nov 14)15 h 00 min2026sam17jan(jan 17)17 h 00 minToshio ShibataArchipicturalGalerie Polka, 12, rue Saint-Gilles 75003 Paris Détail de l'événementAprès « Night Photographs » et « Boundary Hunt », la galerie Polka poursuit l’exploration des mondes de Toshio Shibata. Les photographies du maître japonais né en 1949, présentées dans Détail de l'événement Après « Night Photographs » et « Boundary Hunt », la galerie Polka poursuit l’exploration des mondes de Toshio Shibata. Les photographies du maître japonais né en 1949, présentées dans l’exposition « Archipictural », font retour à une dimension essentielle de son œuvre : la couleur. Elles sont aussi une réflexion sur le niveau de lecture d’une photographie. « Selon une répartition convenue, la couleur, c’est le réel, et le noir et blanc, l’idée du réel. A l’un, le soin de présenter la chair du monde, à l’autre, celui d’en souligner le dessin » écrit à son sujet Thierry Grillet, l’ancien directeur de la diffusion culturelle de la BnF. « L’apparente contradiction qui nourrit, en Occident, une dialectique couleur/dessin, (connue par les historiens de l’art dans l’opposition Rubens / Poussin) est sans force chez Shibata. En artiste extrême-oriental, il envisage la contradiction, non comme le conflit, mais comme l’ouverture d’un espace où la création se négocie entre couleur et dessin. C’est dans cet intervalle neutre que l’œuvre circule. » « Archipictural », titre de l’exposition, fait écho à cette conciliation des contraires. « Shibata est un photographe architecte, avec un compas dans l’oeil. Il est en même temps, par sa formation première, un peintre traditionnel japonais, doté d’un sens délicat de la couleur, explique Adélie de Ipanema, directrice de la galerie Polka. Il travaille avec une chambre grand format dont les négatifs permettent des agrandissements époustouflants. Nous avons décidé de mettre en regard les contacts Sde ces négatifs et les grands formats. Face à l’un, on se rapproche, face à l’autre, on se recule. Ce jeu sur les échelles est particulièrement tentant avec son œuvre. » Les images elles-mêmes sont soigneusement conçues pour ne pas donner immédiatement de clé de lecture de l’échelle. Est-on devant une miniature ou devant quelque chose de monumental ? Pas de repères évidents. L’image de Shibata joue sur un imaginaire gullivérien, où le spectateur coulisse sans cesse du très grand au très petit. Jusqu’à perdre la mesure du monde : l’extraordinaire résolution des images permet à l’oeil de patrouiller dans la photo et de découvrir des détails, inaperçus à première vue. L’oeuvre ne se donne pas d’un coup. Elle suppose une approche, lente, attentive, propice à la contemplation. Le voyage de Shibata, tel qu’il se déploie dans l’exposition, traverse des sites aux formes et aux formats variés. A rebours des autres séries, qui emmenaient en Europe ou aux Etats-Unis, cet ensemble cible le Japon des barrages. Pour autant, le sentiment géographique propre aux photos de Shibata célèbre l’universalité d’espaces aux physionomies typiques de l’ère industrielle, où qu’ils soient sur le globe. Même gigantisme, même brutalité, même indifférence à l’environnement naturel dans lequel s’inscrivent ces ouvrages d’art, ces infrastructures géantes aux couleurs assourdies qui ressemblent à des abstractions sublimes posées par le XXe siècle dans le paysage. Dates14 Novembre 2025 15 h 00 min - 17 Janvier 2026 17 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Polka12, rue Saint-Gilles 75003 ParisOther Events Galerie Polka Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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