Depuis 2015, l’association Freelans a lancé le prix Mentor, en partenariat avec la Scam et le CFPJ Médias, dans le but d’offrir aux photographes les moyens de développer leurs projets. Remis lors d’une soirée à la Scam la semaine dernière, le prix 2025 a été décerné à la photographe Paloma Laudet pour sa série Ejo, sur la reconstruction des jeunes rwandais, succédant ainsi à Emeline Sauser, lauréate de l’année passée. En tant que gagnante, Paloma Laudet reçoit une dotation de 5 000 € et bénéficie d’une formation au CFPJ Paris ainsi que d’un accompagnement personnalisé auprès d’experts.

© Paloma Laudet / Série Ejo, lauréate du Prix Mentor 2025

Le Prix Scam a la particularité de mettre en valeur les travaux des photographes au cours de six sessions. Paloma Laudet avait soumis son travail à l’occasion de la session organisée à Perpignan, dans le cadre du festival Visa pour l’Image. Vincent Énot avait remporté le vote du jury avec sa série L’Attention du geste, tandis que Paloma Laudet avait séduit le public en remportant le vote populaire.
À l’issue des six sessions de l’année, douze photographes ont été sélectionnés pour la finale du Prix Mentor, jugée par un jury* composé de six personnalités du monde de la photographie.

Des jeunes, tous nées après le génocide, plongent dans l’eau du lac Kivu, depuis l’île « de la Paix ». Rwanda, le 24 mars 2024.
© Paloma Laudet / Série Ejo, lauréate du Prix Mentor 2025

LA LAURÉATE, PALOMA LAUDET

EJO*
* signifie à la fois hier et demain en Kinyarwanda

Le 7 avril 1994, le Rwanda, un petit pays au cœur des Grands Lacs africains, a sombré dans l’horreur absolue. Trente ans plus tard, une nouvelle génération s’efforce de se construire, tiraillée entre le poids du passé et la volonté inébranlable d’avancer. Entre mémoire et renouveau, ce projet explore comment les jeunes Rwandais se forgent une identité et un futur commun dans une région encore profondément marquée par l’héritage du génocide.

Née en 1999, Paloma Laudet est photographe indépendante, membre du collectif item et basée à Paris. Après une formation en photojournalisme à l’EMI-CFD, elle commence par documenter les conséquences des politiques migratoires européennes à travers les dispositifs anti-immigration érigés en Europe. Avec ce travail, elle remporte en 2022 la Bourse du Talent, et son travail est exposé à la Bibliothèque nationale de France.
Depuis deux ans, elle travaille principalement en Afrique de l’Est (Rwanda, RD-Congo, Ouganda), d’où elle collabore avec la presse française et internationale (Le Monde, Libération, The Guardian, The Globe and Mail). Elle y développe également un travail documentaire plus personnel sur la société rwandaise post-génocide. Pour elle, la photographie est un moyen de témoigner des enjeux sociaux, environnementaux et humains qui traversent notre société, pour ne jamais laisser s’installer l’indifférence.

Les 11 autres finalistes
Caroline Andrivon : Au Carré
Charlotte Auricombe : Tot passa y tot queda
Nathalie Champagne : Figures Imposées, Figures Libres
Benoît Durand : 2024 : en attendant la révolte
Vincent Énot : L’Attention Du Geste
Aurélien Goubau : Znamya
Thomas Guillin : Déclin
Paloma Laudet : Ejo
Hélène Mastrandréas : Ce Corps qui Échappe
Mathieu Ménard : Reminiscences
Sasha Mongin : Le mourant qui ne mourait pas
Ayline Olukman : Nos vies sauvages

*Le jury était composé de Caroline Bénichou (Responsable de la Galerie VU’ & éditrice indépendante L’axolotl, Olivier Bourgoin (Directeur de L’Agence Révélateur), Olivier Culmann (Photographe & Tendance Floue), Isabelle Chapuis (Photographe & membre de la Commission des images fixes de La Scam), Eric Karsenty (Journaliste & Correspondant de l’Académie des Beaux-Arts), Emmanuelle Hascoet (Commissaire d’Exposition & Fondatrice de Fovearts), Patrick Cockpit (Photographe & Administrateur de L’Association Freelens).

https://www.freelens.fr/prix-mentor-2025

La Rédaction
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