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Une déambulation plurielle et subtile qui témoigne d’un engagement pérenne et fidèle à travers des sensibilités variées. Vivant depuis 25 ans entre la France et l’Asie, le couple franco-canadien-britannique, Iola Lenzi et Jean-Louis Morisot, a sillonné les pays de l’Asie du sud-Est tels que la Thaïlande, puis l’Indonésie, le Vietnam, la Birmanie et les Philippines, choisissant des œuvres qui dénoncent, à partir d’une économie de moyens, au delà des valeurs montantes et sirènes du marché. Ils ont ouvert en 2007 la Fondation La Roche Jacquelin pour ancrer cette collection d’étude, accueillir des artistes en résidence et sensibiliser le public aux enjeux qu’ils défendent. Iola commissaire d’expositions et historienne de l’art, est revenue sur le sens que peut avoir pour un public français de montrer des artistes du Sud-Est asiatique, dans le prolongement de la conférence inaugurale qu’elle donne le soir même. Elle a répondu à nos questions. 9 lives : L’art de ces artistes est-il un art engagé tel que nous l’entendons ? Iola Lenzi : Pour nous en Occident nous ne mesurons pas bien le contexte asiatique avec un art officiel appuyé par l’état et un art avant-gardiste que nous montrons. Un art non officiel non autorisé, pour passer outrer l’institution dans la mesure où il n’y a pas de presse libre, de société civile, e droit de vote, c’était alors naturel pour eux et presque inconscient d’aller vers un art engagé. Il est normal pour ces artistes, tout en ayant des éléments post-modernes, contemporains et contextuels, d’aller dans ce sens là mais pas dans une optique d’être vus ou collectionnés par les occidentaux. C’est une œuvre qui reste très esthétique et belle plastiquement, ce qui nous a séduit immédiatement, même si leurs critères esthétiques ne sont pas les mêmes que les nôtres. 9 lives : Comment s’organisent les résidences d’été à la Roche Jacquelin ? I. L. : Il n’y pas d’obligation de production sur place, les artistes sont totalement libres même si tous ont voulu laisser une trace trouvant des éléments sur les lieux qu’ils retravaillent ensuite. L’Asie du Sud-Est est une culture essentiellement bouddhiste avec cette approche innée de la réutilisation, du recyclage, du non gaspillage ce qui n’a rien avoir avec Duchamp même si les historiens de l’art asiatiques qui ont fait leurs études en Amérique cherchent à nous le faire croire. 9 lives : Focus sur quelques œuvres : Joséphine Turalba (Philippines), « Scandals » Performance participative et évolutive, ces sandales conçues à partir de cartouches et de balles, élégantes et séduisantes au 1er regard, se révélant difficiles à porter dans la mesure où elles déclenchent un claquement sonore. Au delà de leur présentation comme des accessoires de mode, elles se veulent la métaphore d’une société philippine brutale et violente, sous des aspects volontiers glamours. Vasan Sitthiket (Thaïlande) Deux marionnettes : un bonze et un général sans cerveau. A l’image de la corruption des hauts fonctionnaires. Les marionnettes en référence à la culture populaire. C’était toute une série que j’ai commanditée en 2001 alors invendue, comme beaucoup de ces expositions qui ne génèrent pas d’intérêt. Ce qui qui fait que nous les avons acheté plutôt que de les rapatrier en Thaïlande. Nous avons ainsi pu accumuler beaucoup d’œuvres auprès de galeries qui restent assez artisanales. D’où un art qui reste très accessible. En tant que commissaire j’avais accès facilement à ces artistes jusqu’au jour où notre appartement à Singapour n’était plus assez grand. Nous avons alors acheté une maison en Anjou. Vu Dan Tan (Vietnam) Artiste issu d’une famille intellectuelle de Hanoï purgée par le régime communiste dans les années 60, il a grandi en marge de la société, sans pouvoir aller à l’université ni aux Beaux Arts. Il est complètement autodidacte. C’est pour moi le 1er artiste vietnamien contemporain avec une oeuvre très différente de la peinture typique très influencée par la France avec un élément critique sous-jacent. La série s’appelle » Amazones » avec d’emblée l’idée du combat, du combat de la femme. Le faible et le fort. On comprend qu’il peut y avoir un élément discret de subversion de l’état, du pouvoir, des institutions. Ce n’est pas un artiste politique en soi mais hors du système et des appareils. Son œuvre est extrêmement étendue avec des mediums variés et souvent performatifs, comme en 2000 « Cadillac-Icarus » cette voiture icône de l’Amérique qu’il a conduit dans les rues de Hanoï dans un esprit très novateur. Né en 1946 il n’a pas été formé en Europe et reste très contemporain. Pour conclure et je le revendique tous ces artistes viennent d’une souche locale. Il s’agit d’une sorte d’hybridité esthétique venue aussi par l’art moderne occidental. Mon but est de montrer ces œuvres au maximum et écrire des textes qui mettent en valeur ce mélange d’esthétiques et d’idéologies. Une œuvre qui a cette vocation sociale alors que nous ne sommes que des passeurs. Elle a cette faculté de se glisser dans cet antagonisme d’une société moderne et technologiquement avancée et d’extrême régression politique. Collections présentées : association PACA (Présence de l’art contemporain Angers), collection Philippe Méaille, collection Fondation La Roche Jacquelin, collection Alain Le Provost, collection particulière. INFOS PRATIQUES : Collectionner, le désir inachevé Jusqu’au 18 mars 2018 Musée des Beaux Arts 14 rue du musée 49100 Angers http://musees.angers.fr A l’occasion de votre venue et pour les amateurs d’art contemporain, ne manquez à la Collégiale Saint-Martin l’exposition collective « Un choix de sculptures » avec comme artiste invitée Delphine Coindet. Marque-page0
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