Carte blanche à Freddy Coudray : La résidence de création photographique, mise en place d’un volet de production 3 avril 2024
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : « Entre Ciel et Sable, les cabines de plage des Hauts de France » par Barbara Grossmann 15 mars 2024
Art Brussels 2024 : Interview exclusif Nele Verhaeren « Si 40 ans est une étape importante dans la vie d’une personne, c’est également le cas pour Art Brussels … » 3 avril 2024
Lucile Hitier, Centre d’art contemporain l’ar[T]senal : « L’art est un vecteur de lien social et de réinsertion merveilleux qu’il faut encourager et protéger » 2 avril 2024
Partager Partager L'Invité·ePhoto Carte blanche à Michel Kirch : Le voyage, la photographie La Rédaction1 octobre 2019 Temps de lecture estimé : 4minsPour sa première carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe Michel Kirch, revient sur son exploration photographique lors d’un long voyage sans limite de temps et de frontières. Il interroge ici la question de la photographie de voyage dans un monde qui est de plus en plus uniformisé… J’ai découvert la photographie un peu par hasard… Après des études longues et ardues, ayant travaillé suffisamment pour me payer une jeep, un appareil photo (Canon AE1), et assez d’argent pour durer au moins une année, je suis parti sans limite de temps et d’espace. L’appareil photo alors, c’était pour mémoriser des paysages, des situations, dans le but d’écrire, à la façon de l’écrivain voyageur. Un hiver entier dans le Haut Atlas, puis environ huit mois dans le Sahara marocain. Peu à peu je vivais deux vies en parallèle : l’une faite de rencontres, avec des paysages, des gens, avec des cultures plus charnelles, et puis un « autre » monde dans le viseur de l’appareil. Le cadrage, en éliminant le reste alentour, permettait de voir autre chose qu’une vision globale m’empêchait. Et dans une étape ultérieure non seulement je focalisais des éléments, mais découvrais que je pouvais m’y projeter, en faire « un monde personnel », en somme la lucarne d’un univers «intérieur». C’est à ce moment que j’ai plongé dans la culture photographique, découvrant la géométrie magique de Cartier Bresson, la « Vallée de la Mort » de Jean-Lou Sieff, le «Skyline» de Fontana, l’humanisme de Willy Ronnis, l’intensité d’un William Klein, les gitans de Koudelka, les collines brûlées de Giacomelli, les noirs charbonneux de Ed van der Elsken… Au retour du périple, j’eus l’audace de présenter mes images au directeur artistique de l’Espace Canon, qui me proposa aussitôt un solo show… Le voyage est ainsi la possibilité de découvrir et de se découvrir. On entend mieux alors l’injonction du Dieu d’Abraham « lève toi et va ! « , le voyage d’Ulysse, ou celui circulaire de l’Alchimiste. Le mouvement provoque la rencontre avec le différent qui se révèle être vous, car vous avez alors changé dans la direction qui est la vôtre. Au fil du temps, la technique et le style s’affirment en même temps que soi : plus on regarde dans la lucarne et plus on découvre qui on est. Depuis le monde s’est rétréci, globalisé, la rue s’est vidée, stérilisée, les modes de vie se sont uniformisés, la nature s’est dégradée, on ne vole plus l’âme de quelqu’un en le photographiant puisque chacun prend chacun, et que le selfie fait office de quête de soi. Se pose aujourd’hui la question du voyage puisque la mobilité conduit au même. Se pose la question de la photographie de voyage puisque le monde entier prend frénétiquement des photos, et que les différences s’estompent. On peut encore et toujours faire des découvertes, il existe toujours des « îlots » naturels, des spécificités surprenantes… Mais en ce qui me concerne la réponse a été claire : je chercherais dorénavant l’aventure, les délices de l’inconnu, la conquête de l’autre, dans la lucarne de l’imaginaire. Plutôt que d’affirmer un style, fabriquer des mondes. Ils n’étaient plus dehors, je les cherchais ailleurs, et l’ailleurs était en moi. Ainsi la photographie pouvait devenir matière première, comme l’huile pour un peintre ou la pierre pour un sculpteur. Une photographie « plasticienne » utilisant tous les moyens traditionnels et high tech réunis. Mais ce qui est fascinant, c’est que ce matériau spécifique, la photographie, possède un rapport au réel, que même transformé il continue à rayonner d’une présence fortement « carnée ». Le voyage est ainsi devenu ce chemin escarpé entre réel et fiction. INFORMATIONS PRATIQUES Retrouvez Michel Kirch, invité d’honneur du 116e Salon d’Automne Du 10 au 13 octobre 2019 Champs Elysées 75008 Paris Entrée libre https://www.salon-automne.com/ https://www.michelkirch.com/ Favori0
News Carolle Benitah, devenue l’éternelle Il y a 5 ans tout juste, sortait l’ouvrage « Jamais je ne t’oublierai » aux éditions L’Artière. Aujourd’hui ces mots résonnent d’une façon ...
Photo Masterclass Oeildeep : « Entre deux mondes » par Clémentine Courcelle Cette semaine, nous poursuivons la restitution de la dernière Masterclass Oeildeep, qui a été encadrée par Laura Sérani, Stefano de Luigi et ...
L'Invité·e Le coup de cœur de Freddy Coudray : Bastien Deschamps Pour ses deux dernières cartes blanches, notre invité de la semaine, Freddy Coudray, Président de l’association Festival de l’image / Les Photographiques, ...
L'Invité·e Carte blanche à Freddy Coudray : La résidence de création photographique, mise en place d’un volet de production
L'Invité·e Freddy Coudray, Président de l’association Festival de l’image / Les Photographiques, est notre invité
Carte blanche à Freddy Coudray : La résidence de création photographique, mise en place d’un volet de production 3 avril 2024
« Art Paris Art Fair 2024 en forme Olympique ! » : Interview exclusif Guillaume Piens, Commissaire général 18 mars 2024
Trois mers et quatre terres, un objet proteiforme de Stéphane Charpentier et Damien Daufresne 3 avril 2024
Masterclass Oeildeep : « Entre Ciel et Sable, les cabines de plage des Hauts de France » par Barbara Grossmann 15 mars 2024
Art Brussels 2024 : Interview exclusif Nele Verhaeren « Si 40 ans est une étape importante dans la vie d’une personne, c’est également le cas pour Art Brussels … » 3 avril 2024
Lucile Hitier, Centre d’art contemporain l’ar[T]senal : « L’art est un vecteur de lien social et de réinsertion merveilleux qu’il faut encourager et protéger » 2 avril 2024