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Partager Partager PhotoPortfolio TC44 – L’exil pour toujours une série d’Hélène Caux La Rédaction25 septembre 2020 Temps de lecture estimé : 4minsCette semaine, nous partageons avec vous le travail documentaire d’Hélène Caux intitulé réalisé dans le cadre des masterclass Oeildeep sous l’égide de Audrey Hoareau, Denis Dailleux et Jean-Christian Bourcart. La photographe Hélène Caux vit en Afrique depuis 8 ans. Dans cette série, elle s’est intéressée aux réfugiés en Zambie, isolés dans un centre nommé TC44. Centre de transit 44 (Transit Center 44), dans un camp de réfugiés en Zambie. Une trentaine de personnes, la plupart âgées et déracinées depuis plusieurs décennies, ont été reléguées dans cette partie abandonnée du site. Leur crime: s’être soit disant adonner à des actes de sorcellerie. Un moyen comme un autre de justifier de leur isolement. Au fil des années, les membres de leur familles sont soit décédés dans le camp, soit repartis dans leurs pays d’origine, les abandonnant à la vieillesse et à l’exclusion de la part des autres communautés de réfugiés qui n’ont ni les moyens ni la volonté de prendre soin de vielles personnes. La plupart, comme Kasenda et Jose ont fui la guerre civile en Angola dans les années 1970. Certains ont sauté sur une mine, tel Faustino, et se retrouvent mutilés à vie. Kasongo, elle, a fui les attaques armées incessantes à l’est de la République démocratique du Congo. Séparée de ses enfants au cours d’un raid sur son village, elle ignore où ils se trouvent et s’ils sont même encore en vie. Je veux donner une voix et une existence visuelle à ces réfugiés de longue date, et je les photographie dans leurs habitations minuscules, ou sur le pas de leur porte. Peut-être une façon d’exorciser ma propre peur de perdre des personnes chères dans ma propre famille qui ont atteint les mêmes âges avancés: 70, 80, 90 ans. Garder une trace d’eux, d’elles. Pas de toilettes, pas d’eau courante, pas d’électricité. Les nuits sont fraîches lors de mon passage et les couvertures manquent. La nourriture aussi. Je suis touchée par la solitude de ces personnes âgées, isolées dans leurs peines, abandonnées de tous. De temps en temps, elle reçoivent un peu d’aide du gouvernement zambien et d’agences humanitaires. Mais trop peu. Les rides qui sillonent leurs visages sont autant de témoins de leurs histoires riches. J’y lis leurs craintes, leurs peurs. Et aussi quelques lueurs de bonheur de leur vie passées et présentes. Additions de solitudes qui finissent par se soutenir, s’épauler, se connecter, se rejoindre. « Les gens de TC44 sont devenus ma seule famille » me confie Kaluvayi, un réfugié angolais de 90 ans, exilé en Zambie depuis les quarante-cinq dernières années. Ce projet sur les réfugiés de longue date sera étendu à d’autres pays du continent africain, où je vis, dès que les mesures COVID 19 seront assouplies. Je vis en Afrique depuis 2012 et mon travail photographique documentaire se concentre principalement sur les populations déplacées, les groupes minoritaires ainsi que sur la vie quotidienne sur le continent. De mes voyages et de mes rencontres enrichissantes a émergé mon besoin vital d’errer librement et de vivre l’inattendu. J’ai exposé mes photographies à la Biennale Off Dak’Art de Dakar, au Musée d’Art moderne de Quito; au National Geographic Hall à Washington; à l’Open Society Institute de New York. Vous souhaitez participer aux prochaines masterclass ? La prochaine sera dirigée par Laura Serani, Jean-Christian Bourcart et Stefano De Luigi et aura lieu du 9 janvier au 13 juin 2021. 6 mois d’accompagnement artistique et technique adapté à vos objectifs et votre parcours 3 professionnels s’impliquent et vous guident dans la construction de votre projet photographique de la conception à la finalisation : prise de vue, editing, post-production, mise en forme pour exposition, publication, projection Alternance de week-ends en groupe à Paris et d’un suivi individuel par skype Restitution de fin de masterclass: projection aux Nuits de la Roquette lors de la semaine d’ouverture des Rencontres de la photographique d’Arles, parution dans le livret annuel Oeildeep, publication de chaque portfolio sur le site de notre partenaire 9 Lives Magazine. https://oeildeep.com/masterclass Vous êtes photographes et vous souhaitez donner de la visibilité et de la résonance à votre travail ? Notre rubrique Portfolio vous est consacrée ! Comment participer ? Pour soumettre votre travail à la rédaction, il vous suffit d’envoyer à info@9lives-magazine.com • Une série composée de 10 à 20 images. Vos fichiers doivent être en 72DPI au format JPG avec une taille en pixels entre 900 et 1200 pixels dans la plus grande partie de l’image ; • Des légendes (si il y a) ; • Un texte de présentation de votre série (pas de format maximum ou minimum) ; • Une courte biographie avec les coordonnées que vous souhaitez rendre public (site web, email, réseaux sociaux…) Favori1
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