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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsAvant la fermeture des lieux jugés – non essentiels – Pascal Therme a rencontré Alain Keler lors de l’inauguration de son exposition « America » à la la Fisheye Gallery à Paris. Une exposition qui présente ses premières images de New York, réalisées entre 1971 et 1975. Parmi elles, des inédites, exhumées des archives du photographe à l’occasion de la préparation de cette exposition. Un véritable retour aux sources. Voici la première partie de cet article, accompagné d’un entretien en podcast avec Alain Keler. “Dimanche 13 juin 1971. NewYork. Je suis arrivé aux États-Unis le 3 avril 1971 pour les beaux yeux d’une jeune Américaine rencontrée pendant mon long périple en Asie et au Moyen-Orient. Je commence à être mordu par la photographie. Pour vivre, je fais toute sorte de boulots grâce à Stanley, un New-Yorkais qui a une agence pour l’emploi – Stanley Employment agency – trouvée en me rendant à l’immigration pour prolonger mon visa.” extrait de Journal d’un photographe Alain Keler expose America à la Fisheye Gallery refaite à neuf pour offrir un bel espace optimisé aux expositions , à ce premier chapitre d’un projet d’éditions plus large América, Americas dont Alain s’explique entre autre dans l’interview ci-dessous. America, Alain Keler raconte la vie dans une photographie de l’évidence, (on pourrait risquer un parallèle, le vide danse, le vide dense…) essentielle, efficiente, dans la veine de Cartier Bresson dont il se réclame, ou Walker Evans et de Robert Franck sans qu’à l’époque 1971-1975, dates de cette série, Alain n ait eu connaissance du travail de celui-ci et du regard décapant porté par Franck sur les américains des années plus tôt, 1955/56, Drug store Detroit, Cocktail party, NYcity, Canal Street, New Orleans… ces photographies de Robert Franck sont autant de ces moments restés ouverts sur eux mêmes, portés par Franck jusqu’à l’espace contradictoire et contrevenant du rêve américain, un aperçu de l’Amérique tel qu’en elle même….. The Americans nait de la volonté de regarder en face cette Amérique des mid fifties, de parcourir le pays, d’en faire le tour. Alain Keler ne fait pas autre chose avec New York, animé sans doute par d’autres motivations liées à cette immigration qui le renvoie à un regard neuf sur une réalité qu’il découvre et qui le passionne. Il porte ce regard ouvert sur un NY au quotidien, rues noires de monde, visages inconnus, poésie de l’instant, cosmopolitisme du regard. Tout moment particulier qui le touche, qu’il photographie en dialogue avec la ville. Il est ce jeune migrant qui dé-couvre, déshabille, et s’ éprend fébrilement de NY. America © Alain Keler / MYOP Un parallèle se renforce à la lecture des photographies d’Alain Keler et de cette Amérique, de ce New York qui s’exhale comme un parfum de rue, de vies, de luttes avec la vie et de circulations, de mouvements, ce parallèle avec les films de Frederick Wiseman, entre Hospital 1970 et Welfare 1975, induit une parenté avec l’image cinématographique. Manifestations, bars, subway, avenues, ce New York ne cesse d’interpeler le regard, d’entretenir la curiosité, de s’engendrer dans une accumulation exponentielle d’instants volés, de personnages, de présences, remèdes sans doute inconscients à cette soif de nouveautés, issue de cette promesse qu’offre la ville qui ne dort jamais, musicale, inextinguible, à l’énergie continue, visages issus de celle qui apparait comme une terre promise qui se gagne. Croiser au fil des rues tous ces visages, c’est aussi croiser leurs causes, d’en éprendre indistinctement sans interdit, prendre intérêt, s’éveiller aux maelstrom d’histoires possibles, de fictions naissantes, chaque vie est un roman, comme en atteste celle d’Alain elle même. Dans ce contexte se situe l’action du photographe, aux cent vies. Sans doute faut-il se laisser aller au plus profond de soi pour atteindre une révélation qui s’inscrit entre la main qui déclenche l’obturateur du Leica et l’oeil qui cadre, qui découpe, ouvert à ce foisonnement intrépide de propositions et de tensions visuelles. Toutes ce qui fait vie ici dans cette mégapole, semble vouloir s’inscrire dans le regard ouvert d’Alain Keler, comme si celui-ci entretenait avec la ville et son imaginaire un lien secret, afin de recevoir nombre de situations qui seront photographie, comme un don du ciel. il y a chez Alain Keler une recherche constante de Vérité, ce qui fonde son action sur le monde…et un secret vivant qui le pousse à recueillir par la photographie, tout ce qui s’expose à ses yeux, la vie sans compter, comme si cette entreprise recevait son aval de la source inavouée du plaisir de photographier au Net, au Précis, et surtout en Juste. La première photographie de l’exposition est celle de cette Saint Patrick « Prise en mars 1975 je l’ai découverte quelques jours après la fin du premier confinement , le 21 mai 2020. Cette photo faisait partie d’un paquet d’une vingtaine de films développés, mais non contactés! J’ai trouvé les films dans une boîte de négatifs en faisant des recherches pour mon projet America, Americas. Elle a été prise lors d’une parade pour la saint Patrick à New York en mars …1975! » St Patrick’s day. America © Alain Keler / MYOP Mais aux correspondances avec tout un cinéma du réel, toute une photographie sociale, s’est créé aussi un lien avec les poètes et les song’s writers de Manhattan en ces années 70. Un rêve concret de lumières se joue dans la condition humaine et l’exil, terre promise, Eden, Nouveau Monde, renaissances, tout concourt à faire de ce rêve la part la plus Justement active d’une apocalypse, c’est à dire d’une révélation du sens. Il en va de ces silhouettes d’hommes et de femmes, toute une communauté d’énergies, de combats, de partages, d’inconnus, d’humour qui font la vie new-yorkaise, et s’inscrivent sans effort sur les films noir et blanc que le Leica dévore sans compter, tout comme ces rues arpentées, bourlinguées à la façon d’un Cendrars, sobrement émouvantes, simplicité des images du quotidien, à ces longues déambulations inspirées, comme un poème vivant, comme si le cœur léger du photographe dansait amoureusement en ses yeux et qu’il trouvait sous ses pas l’essence d’une vie reliée à l’image venant abreuver cette soif inextinguible de lectures toutes enfiévrées. America © Alain Keler / MYOP A signaler l’exposition d’Alain Keler qui a lieu également, en ce moment, à la maison des associations à Rennes, sur le Delta du Mississippi et le Blues des champs de coton, au titre de Juke Joint blues… Magnifique travail du photographe sur ces bluesmen et leurs vies… – Pascal Therme, 18 Mars 2020 > Rendez-vous demain, mercredi 31 mars pour la suite de cet article. A venir aux Editions de Juillet, 2 livres d’Alain Keler, AMERICA, AMERICAS, devrait sortir cet automne et UN VOYAGE EN HIVER ce printemps. https://www.editionsdejuillet.com/collections/catalogue INFORMATIONS PRATIQUES Fisheye Gallery2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis 75010 Paris jeu11mar(mar 11)14 h 30 minsam12jui(jui 12)19 h 00 minAmericaFisheye Gallery, 2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis 75010 Paris Détail de l'événementAmerica est une exposition retrouvée sur les Etats-Unis des années 70. Certains négatifs n’ont été développés pour la première fois que dans la fin des années 90, et pour d’autres uniquement Détail de l'événement America est une exposition retrouvée sur les Etats-Unis des années 70. Certains négatifs n’ont été développés pour la première fois que dans la fin des années 90, et pour d’autres uniquement l’année dernière. La Fisheye Gallery invite à se plonger dans les images d’un jeune passionné qui deviendra le photographe que l’on connaît. Encore aujourd’hui, Alain Keler est le seul français, avec Gilles Peress, à être honoré du prestigieux Prix Eugene Smith, la plus importante reconnaissance de photojournalisme au monde. Et, pour la première fois, l’artiste signe une série limitée de 30 tirages par œuvre, uniquement disponibles à la Fisheye Gallery. En 1971, Alain Keler, 26 ans, arriva aux États-Unis, il vint par amour pour rejoindre une américaine qu’il a rencontré dans un précédent voyage en Asie. Un billet sans retour pour New-York et un attaché-case de ces photos sous le bras, il y rencontra John G. Morris légendaire directeur de la photographie du New-York Times, pour qui le travail du photographe « is not very exciting » mais qui l’invita à rester en contact. 26 ans plus tard, c’est le même homme qui l’appellera pour lui dire qu’il est le lauréat du Prix Eugene Smith – le plus prestigieux prix remis à un photojournaliste et toujours le seul français, avec Gilles Peress en 1984, à en être titulaire. Le fils de John G. Moris, Oliver, l’introduit à la Soho Photo Gallery, une galerie collaborative dont Alain Keler s’occupera et où il achètera son premier Leica M3 grâce à une myriade de jobs dégottés par l’employement agency tenue par Stanley sur West Broadway. L’appareil d’Alain Keler photographie sur son temps libre la ville à hauteur de foules, dans les rues de New-York ou de Washington lors de la seconde investiture de Richard Nixon, entre protestation et célébration. Son regard s’aiguise sur la ville américaine avant de rentrer en France et de rejoindre l’agence Sigma. Alain Keler est membre de l’Agence M.Y.O.P. depuis 2008. Il a auparavant travaillé pour les agences Sygma et Gamma, et a été co-fondateur d’Odyssey Pictures en 1989. Il a réalisé des reportages sur des conflits depuis les années 1980, au Liban, en Tchétchénie, en Israël, en Palestine, sur la révolution en Iran, sur la guerre civile au Salvador, … . Il a également travaillé sur la discrimination des Tsiganes en Europe. Ce dernier travail a donné lieu à une bande dessinée créée par Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier : Des Nouvelles d’Alain (2011). Il a réalisé deux documentaires : Le dernier voyage (2014), qui raconte l’histoire du convoi numéro 66 vers Auschwitz de sa mère ; et Parias, les Roms en Europe (2011). En 2015, il a publié, 1982, tiré de son blog qui est disponible à l’adresse http://alain-keler.tumblr.com En 2018, sa première monographie, Journal d’un Photographe, est publiée aux Éditions de Juillet. Il a reçu le prix Paris Match du photojournalisme (1986) pour son reportage « L’Éthiopie sous la pluie », et le World Press Photo dans la catégorie nature. En 1997, il a remporté le prix W. Eugene Smith pour son travail sur les minorités dans l’ancien bloc communiste. Un livre issu de ce travail, « Eastern Winds », a été publié par Marval en 2000. En 2004, il a été lauréat de l’Association 3P à Paris pour son projet Le pays de la terre qui brûle, sur la complexité du conflit israélo-palestinien. DatesMars 11 (Jeudi) 14 h 30 min - Juin 12 (Samedi) 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuFisheye Gallery2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis 75010 Paris Fisheye Gallery2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis 75010 ParisOuvert du Jeudi au Samedi 14h - 19h et le Dimanche 11h - 16h. Le matin sur rendez-vous. Get Directions CalendrierGoogleCal Maison des Associations Rennes6 cours des Alliés 35000 Rennes lun01fev10 h 00 minmer19mai(mai 19)18 h 00 minJuke Joint BluesAlain KelerMaison des Associations Rennes, 6 cours des Alliés 35000 Rennes Détail de l'événementPour l’année 2021, l’Espace d’exposition de la Maison des associations ouvre sa programmation avec l’exposition Juke Joint Blues du photographe Alain Keler. Elle s’inscrit dans le cadre du Festival Travelling Détail de l'événement Pour l’année 2021, l’Espace d’exposition de la Maison des associations ouvre sa programmation avec l’exposition Juke Joint Blues du photographe Alain Keler. Elle s’inscrit dans le cadre du Festival Travelling organisé par l’association Clair Obscur. Incontournable berceau du blues entre Memphis et Vicksburg, le Delta du Mississippi est considéré comme l’une des régions les plus défavorisées économiquement des États-Unis. Comme dans la majorité des États du Sud, la ségrégation y était très présente et les Noirs américains en subissaient lourdement les conséquences. Avec cette série de clichés capturés durant l’année 1986, le prestigieux photographe français Alain Keler nous invite à découvrir cette région à travers un voyage photographique rythmé par les clubs de blues locaux, les Juke Joint. Un moment contemplatif riche en histoire « là où la musique rythme les danses accompagnées de rires et d’une liberté que personne ne pourra contester. » Entrée libre – Port du masque obligatoire Des visites guidées de l’exposition sont prévues le 17 février et le 10 mars à 15h30, 16h30, 17h30 (réservation conseillée) DatesFévrier 1 (Lundi) 10 h 00 min - Mai 19 (Mercredi) 18 h 00 min(GMT+00:00) LieuMaison des Associations Rennes6 cours des Alliés 35000 Rennes Get Directions CalendrierGoogleCal Exposition à visiter sur rendez-vous uniquement ! 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