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Cette semaine, nous accueillons Béatrice Andrieux, commissaire d’exposition indépendante. Elle présente actuellement à la Galerie L77, le travail de Raphaël Gianelli – que vous avons eu l’occasion de découvrir avec David Nissen le mois dernier – et elle organisera prochainement l’exposition de la photographe Claire Adelfang à la galerie Rabouan Moussion. Tout au long de la semaine, elle partagera avec nous ses coups de cœur en attendant nous vous proposons de faire connaissance à travers son portrait chinois !

Béatrice Andrieux, titulaire d’un DEA en Esthétique ( Paris 1 Panthéon Sorbonne) sur les artistes du Land Art et leurs pratiques de la photographie comme documents d’archives, est commissaire indépendante et critique d’art.
Elle développe depuis une quinzaine d’années une pratique critique contribuant à différents supports de presse artistiques. Depuis quelques années, cette pratique d’écriture s’est prolongée par une pratique curatoriale dans les champs de la photographie et de l’image contemporaine.
Sa formation et son parcours lui permette de mettre en perspective l’histoire de la photographie et l’actualité de ce médium au travers de projets d’expositions prospectifs, à la fois attentifs à la scène française et mettant en lumière des artistes de différentes scènes artistiques notamment sud-américaine. Elle a d’ailleurs présenté le travail Miguel Rothschild d’octobre 2019 à janvier 2020 à la Maison de l’Amérique Latine à Paris.
Directrice d’un Festival Suisse en 2015, elle a invité Georges Rousse à réaliser une œuvre in situ et l’artiste anglo-portugais Edgar Martins à utiliser les salles du Château de Gruyères. Elle a été commissaire invitée aux Rencontres d’Arles en 2017 pour  Levitt France, une utopie pavillonnaire. En juin 2019, elle a été invitée comme commissaire au CRP/ Hauts de France pour un projet autour de sa collection intitulé « Inédits ». Elle a organisé une exposition personnelle consacrée aux polaroids de Corinne Mercadier en 2020. Elle a écrit sur Jean-Michel André exposé à Croisières Actes Sud lors des Rencontres d’Arles 2021.
En septembre 2022, elle est commissaire invitée à la Fondation A de Bruxelles pour son exposition Regards de femmes dans la collection d’Astrid Ullens de Schooten Whettnall.
En septembre 2023, elle est commissaire pour la première exposition personnelle à Paris de l’artiste chilienne Paz Errazuriz à la Maison de l’Amérique Latine.
Les passerelles qu’elle a dressées au travers de ses projets entre la sphère privée des galeries et celle des institutions, notamment aux Etats-Unis avec la foire Aipad, viennent nourrir ses différents projets.
Elle a co-écrit avec Quentin Bajac et Michel Richard, « Lucien Hervé/Le Corbusier Contacts » publié au Seuil en 2011 et collabore depuis 2016 au magazine Ideat et au Quotidien de l’Art.

Le portrait chinois de Béatrice Andrieux

Si j’étais une œuvre d’art : « Saint Jérôme écrivant » un tableau du Caravage -1608 pour sa maîtrise du clair obscure.
Si j’étais un musée : Le Louisiana au Danemark qui surplombe la mer.
Si j’étais une artiste : Catherine Ringer pour son énergie en concert.
Si j’étais un livre : «Trop de bonheur» d’Alice Munro. Une écriture précise.
Si j’étais un film : «Une journée particulière» d’Ettore Scola.
Si j’étais un morceau de musique : «Ponta de Areia » de Wayne Shorter sur son Album Native Dancer de 1973. Un hymne à la vie.
Si j’étais un photo accrochée sur un mur : Un tirage de Sophie Calle, de la série Blind de 2011, un plafonnier avec deux fissures au mur.
Si j’étais une citation : «L’obstination est une leçon et une direction» de la journaliste Elisabeth Quin. Une femme inspirante quand on traverse des épreuves.
Si j’étais un sentiment : La surprise pour rester en éveil et découvrir..
Si j’étais un objet : Le fauteuil Lady de Marco Zanuso, intemporel et iconique.
Si j’étais une expo : «Joseph et Annie Albers, Danser sa vie» au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris..
Si j’étais un lieu d’inspiration : Une forêt.
Si j’étais un breuvage : Le café à l’italienne du matin. Impossible d’arrêter !
Si j’étais une héroïne: Paz Errazuriz pour son engagement artistique sous la dictature de Pinochet
Si j’étais un vêtement : Une veste noire.

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉ·E

Carte blanche à Béatrice Andrieux : Rencontre avec Raphaël Gianelli-Meriano (mardi 12 avril 2022)
Carte Blanche à Béatrice Andrieux : à venir l’exposition de Claire Adelfang à la galerie Rabouan Moussion (mercredi 13 avril 2022)
Carte Blanche à Béatrice Andrieux : le réchauffement climatique avec Nicolas Floc’h (jeudi 14 avril 2022)
Carte Blanche à Béatrice Andrieux : Les nuits magnétiques de Corinne Mercadier (vendredi 15 avril 2022)

INFORMATIONS PRATIQUES

jeu24mar(mar 24)10 h 00 minven15jul(jul 15)19 h 00 minLumières du NordRaphael Gianelli-MerianoGalerie L77, 77, rue Lepic - 75018 Paris

Photo de couverture : Petite fille, j’ai vécu deux ans au Sénégal. Mon père a pris la photo en 1974, dans le jardin de la maison à Dakar. C’était la liberté totale mais aussi la prise de conscience de la différence de traitement avec la population locale.

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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