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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6mins© Soraya Hocine Si le 8 mars est la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, c’est tout le mois mars qui est devenu au fil des années, une période importante pour le combat des femmes. Frédéric Martin a souhaité donner de la visibilité aux femmes photographes mais également aux éditrices des maisons d’édition. Durant tout le mois de mars, il partagera avec nous des chroniques de livres qui se conjuguent au féminin pluriel. On poursuit ce rendez-vous éditorial avec l’ouvrage de Soraya Hocine : « Méta(mor)phoses » publié en 2018 par sa propre maison d’édition : Les Éditions de l’épair. Méta(mor)phoses de Soraya Hocine, publié par Les Éditions de l’épair (maison fondée par Soraya Hocine et Sandy Berthomieu) nous offre un étrange voyage au cœur des archives familiales. Soraya Hocine a choisi en effet, pour celui-ci, de revisiter les albums de six familles lozériennes en y adjoignant des photographies d’insectes ou de végétaux. L’ouvrage qui naît invite le lecteur à une plongée onirique dans les mémoires, mais aussi à reconsidérer l’image, le souvenir qui lui est accolé. Couverture du livre Un enfant déguisé en Pierrot, la photographie est noir et blanc, ses yeux sont deux coccinelles, en face de lui, une petite fille à la tête papillon. Plus loin, un couple, elle a aussi un papillon posé sur le visage, lui arbore une branche de cerisier en fleurs en guise de cravate. Des fougères qui recouvrent un groupe de soldats ; 1914 : un rassemblement d’employés des PTT aux visages scarabées ou cétoines, et des papillons encore et encore, de toutes tailles, formes et couleurs. Page après page, on plonge dans des archives familiales, où, par ailleurs, on ne sait qui est qui. Seule est fait mention avant chacun des cahiers du nom de la famille qui a prêté ses albums. Et chacune des photographies inclut un insecte, bien souvent sur le visage, comme le jeu de piste d’un entomologiste poète. © Soraya Hocine Mais qu’est-ce que sont ces Méta(mor)phoses que nous offre Soraya Hocine ? Une revisite des mémoires ? Une réflexion sur l’image familiale et son devenir ? Un questionnement sur la mort, la mémoire et l’oubli ? Très certainement chacune des trois propositions. Nous avons tous, chez nous, ou du moins en mémoire, ces albums familiaux épais, aux feuilles de plastique, parfois de papier cristal, dans lesquels s’étalent des moments de vie qui bien souvent ne nous concernent pas, ou qui s’ils sont les nôtres ramènent à des périodes lointaines et oubliées. Ce sont les territoires d’avant, d’autrefois, des lieux où les noms s’effacent des souvenirs, des lieux où chacun meurt une seconde fois quand « plus personne ne sait de qui il s’agit… » comme le dit Christian Boltanski. Il faut de prime abord s’interroger sur la portée des images souvenirs, sur leur leg aussi. Qu’offre t-on aux générations futures : un pan d’avant sans noms, sans souvenirs, mais dont on saura qu’il a existé ? Peut-être… Mais ce n’est pas suffisant. Et c’est là que le travail plastique de Soraya Hocine amène le lecteur dans une autre dimension, dans un autre souvenir du souvenir. Par l’adjonction de ces insectes multicolores, par leur omniprésence, elle invite, elle guide ses spectateurs vers une dimension surréelle de l’image. Celle-ci devient polysémique et sensible puisqu’elle se compose non seulement de l’histoire initiale (par exemple un enfant à la plage), mais d’une seconde faîte de la présence étrange, parfois drôle ou dérangeante, du végétal, des insectes. © Soraya Hocine C’est toute la force de ce magnifique livre qu’est Méta(mor)phoses : nous nous perdons dans des histoires à tiroir, pour ensuite nous projeter vers une dimension presque métaphysique. Quelle est la place de l’humain ? Que devenons nous si tout le monde nous oubli ? Y’a t’il possibilité d’une seconde « vie » par le « pouvoir » de l’artiste ? Tant de questions auquel il est parfaitement difficile de répondre. L’insecte possède, selon les mythologies, selon les symboliques, des pouvoirs plus ou moins grands. C’est un passeur, un guide, c’est l’allié des sorciers et des mages. C’est aussi, parfois, une plaie biblique, un grouillement un peu répugnant. Ne faudrait-il pas, alors, chercher dans chaque image une histoire à réinventer, quelque chose de Kafkaïen où l’animal et l’Homme ne font plus qu’un ? Qui sait… Méta(mor)phoses garde des secrets que tout à chacun pourra interpréter à sa façon. Il n’y a pas de clés trop évidentes et tant mieux, ainsi le voyage dans les mémoires ne s’en trouve que plus riche et plus complexe. © Soraya Hocine Un jour, peut-être, nous tomberons nez à nez avec des images de personnes dont nous ne savons plus rien et dont rien ne reste. Il sera temps, alors, de repenser au travail de Soraya Hocine et d’offrir d’une manière ou d’une autre une seconde vie, une forme de résurrection à celles-ci. Parce qu’après tout naître, vivre et mourir n’est qu’une longue métamorphose. INFORMATIONS PRATIQUES Méta(mor)phoses Soraya Hocine Les éditions de l’épair 17×24 cm / 90 pages Sortie : 2018 ISBN : 9782490125012 32€ https://editions-de-lepair.sumupstore.com/ Biographies Photographe plasticienne vit et travaille entre Paris et la région Nouvelle-Aquitaine. Diplômée d’une licence en arts- plastiques à l’université Paris1 Sorbonne, Deug en histoire de l’art Faculté de Dijon Bourgogne, et de l’École de réalisation audiovisuelle ESRA Paris 15e. Dans sa démarche, elle sollicite le dispositif d’exposition de la photographie. Ses travaux aboutissent à la réalisation d’objets permettant d’explorer la surface de l’image, le geste et le support. En plus de la prise de vue photographique, elle expérimente et croise d’autres médiums, comme le dessin ou encore la gravure. Par l’utilisation de tous ces procédés anciens et visuels, elle interroge la photographie dans sa plasticité et convoque dans ses créations les notions de trace, de mémoire collective ou individuelle, de temps. A travers ces explorations, sa pratique artistique se construit sous forme de collections qui entrent en résonance avec l’espace domestique. Depuis 2012, elle encadre des ateliers autour de l’image et des différentes disciplines artistiques. En 2019, elle enseigne les arts plastiques au collège. En 2017, avec Sandy Berthomieu (doctorante en esthétique, critique d’art), elles co-fondent la maison indépendante Les Éditions de l’épair dont la ligne porte sur une coprésence des démarches visuelles, littéraires et poétiques. En tant que plasticienne Avril 2023 Elle exposera ces cyanotypes de photographies de charme d’après plaques de verre de 1920 à la Galerie K à Tours. Juin 2023 Elle exposera un travail rétrospectif à La Petite Galerie au centre-ville de Brive La Gaillarde. 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