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Le jury du Grand Prix Images Vevey 2025/2026 s’est réuni à Vevey pour désigner les lauréats et les mentions que nous découvrirons lors de la prochaine Biennale Images Vevey, du 5 au 27 septembre 2026. À l’unanimité, c’est l’artiste germano-américain Abdulhamid Kircher qui remporte le Grand Prix Images Vevey 2025/2026 pour le prochain volet de son projet puissant et ambitieux, Rotting from Within, une enquête visuelle sur la relation complexe entre le photographe et son père éloigné. Nous vous invitons à découvrir l’intégralité du palmarès de cette édition.

Grand Prix Images Vevey 2025/2026
Abdulhamid Kircher

Grand Prix Images Vevey 2025/2026
© Abdulhamid Kircher

Grand Prix Images Vevey 2025/2026
© Abdulhamid Kircher

Le nouveau projet photographique d’Abdulhamid Kircher s’intéresse aux blessures héritées et à la masculinité générationnelle à travers un travail autobiographique et intime. En mêlant portraits, archives et scènes du quotidien, il documentera des duos père-fils à travers la Turquie lors de tournois traditionnels de lutte à l’huile. Le projet interroge l’identité, la tendresse, et la possibilité d’un amour paternel dans des contextes culturels où l’expression émotionnelle est souvent réprimée.

Les mentions spéciales du Grand Prix Images Vevey 2025/2026
Kata Geibl & Pacifico Silano

Kata Geibl. From the series Something Old, Something New, Something Borrowed, Something Blue © Courtesy of the Artist, 2025

Le Jury du Grand Prix Images Vevey 2025/2026 a décidé d’attribuer une mention spéciale à Kata Geibl pour son projet Something Old, Something New, Something Borrowed, Something Blue.
En s’appuyant sur des souvenirs, des rêves récurrents et des relations personnelles, l’artiste compose une série d’images mêlant photographie argentique, croquis et intelligence artificielle pour explorer la manière dont nos pensées inconscientes influencent nos vies.

The Open Road, 2022. UV Laminated Inkjet Prints on museum boxes and phototex. 50
inches x 170 inches x 1 inch © Pacifico Silano

Le Jury a décidé d’attribuer une mention spéciale à Pacifico Silano pour son projet Undercover Pleasures, qui s’est distingué par sa force, sa pertinence et sa grande générosité émotionnelle.
S’appuyant sur un récit profondément personnel, mêlant identité queer, mémoire familiale et héritage de la crise du sida, Silano propose de reconstruire une partie de l’ancien sex-shop de ses parents sous forme d’installation immersive. Cet hommage émouvant à son oncle disparu et à sa mère explore des thèmes tels que la perte, la sexualité et la résilience, en requalifiant un espace stigmatisé en lieu de sécurité et de mémoire.

Prix du Livre Images Vevey 2025/2026
Stacy Kranitz

Pat Greene
© Stacy Kranitz
2023
Pat had a daughter in 2022. She was taken by Child Protective Services at birth, a standard practice despite widespread reports of abuse and neglect within the system itself. I have no answers for how to help Pat regain rights to his child or how to prevent eugenic rhetoric from pushing us further away from solving the problem of poverty. I know we continue to exclude, penalize, incarcerate, and make life more diNicult for people caught in the cycle of generational

Ain’t No Grave Gonna Hold My Body Down, le nouveau livre de Stacy Kranitz examine l’évolution de la représentation des habitant·es des Appalaches, en retracant comment la pauvreté dans cette région a été construite, remise en question et réimaginée au fil du temps. À travers des archives historiques, des essais critiques et des images contemporaines, l’ouvrage explore comment la photographie a servi tour à tour de témoin de la misère, d’outil de propagande, d’instrument d’oppression et parfois de vecteur de rédemption.

Les mentions spéciales du Prix du Livre Images Vevey 2025/2026
Mario Wezel & Karolina Wojtas

Interstellar Nights © Mario Wezel

Le Jury a attribué une mention spéciale à Mario Wezel pour sa maquette de livre Interstellar Nights, une exploration de la paternité à la fois profondément intime et visuellement innovante. À l’aide d’une caméra thermique, l’artiste documente le processus de sevrage de son deuxième enfant sur cinq nuits consécutives, capturant avec une grande délicatesse la chorégraphie émotionnelle et physique que suppose le quotidien parental.

We can’t live – without each other © Karolina Wojtas

Le Jury a décerné une mention spéciale à Karolina Wojtas pour son projet We can’t live – without each other, une exploration brute, joyeuse et profondément singulière des relations fraternelles.
Dans sa maquette de livre pleine de fantaisie, Wojtas utilise la photographie, la manipulation numérique et un humour absurde pour raconter sa relation d’amour-haine avec son petit frère. Un récit très personnel qui trouve une portée universelle grâce à son honnêteté et à son audace.

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Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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