Depuis 2004 Marion & Philippe Jacquier exercent le métier de «chercheurs d'images».
"Nous exerçons notre regard puisqu'il s’agit essentiellement de cela lorsque l’on est marchand de photographies.
À la question récurrente «que cherchez-vous ?», nous répondons sans coquetterie, ni volonté de dissimulation que nous ne le savons pas encore. Nous ne courrons pas après un sujet, une technique, une époque ou une signature. Nous cherchons des photographies qui n’ont pas encore été vues, ou du moins pas comme nous les voyons. Chaque chercheur pose sur les images un regard qui lui est propre.
Dans le flot incessant de la production photographique, il faut avoir vu des centaines d’images pour espérer découvrir celle qui aimantera notre regard. Lorsque nous la croisons, nous la reconnaissons immédiatement. Elle brille d'un éclat singulier, elle a quelque chose qui nous échappe, elle semble dire autre chose que ce qu'elle montre, elle donne à voir, mais aussi à penser, ou à rêver. Elle fait partie des énigmes, de ces photographies dont on ne fait jamais le tour."
Tout au long du mois de mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous partagerons avec vous une sélection d’ouvrages de femmes photographes réalisée par des éditrices françaises.
Le secteur de la photographie prêt à faire sa révolution ?
Nous avons attendu longtemps que la parole se libère sur les violences perpétrées au sein du « petit monde de la photographie ». Il y a bien eu quelques initiatives lancées ici et là par le passé, mais il semblait alors que le bâillon entravant les victimes était encore trop serré. Certains affirment même que notre secteur échappe à tout ce que l’on peut voir ailleurs, comme dans le milieu du cinéma… Mais ces derniers mois, les choses commencent à bouger avec le lancement d’un @metoophoto_ par @metoomedia_ et l’arrivée du hastag #balancetonphotographe qui semble prendre de l’ampleur. Alors le secteur de la photographie est il prêt à faire sa révolution ?