Aujourd’hui, le photographe Pierre-Elie de Pibrac partage avec nous le dernier journal de bord de son long voyage en Israël, dans le cadre de son projet « Exil », qui vient de prendre fin. Ce projet documentaire l’a mené à Cuba puis au Japon, en pleine crise sanitaire du coronavirus avant de finir cette trilogie familiale en Israël. Ces pays ont le même point commun, celui d’interroger la place de l’individu au sein du corps social, dans des pays aux frontières fragiles et/ou souvent isolés dans leurs régions.
Toutes les belles aventures ont une fin… C’est avec une profonde tristesse, mais aussi un grand soulagement d’avoir pu mener ce projet jusqu’au bout, que je rédige cette dernière chronique.
Un dernier voyage en famille
Avant notre départ, nous avons pu réaliser un dernier voyage en famille. En raison des tensions persistantes entre le Liban et Israël durant une grande partie de notre séjour, Olivia n’avait pas encore eu l’occasion de découvrir le nord du pays. La situation s’étant calmée (mais pour combien de temps encore ?) nous avons décidé de partir pour un road trip de deux jours avec les enfants. Nous sommes allés en Haute Galilée puis dans le Golan pour ensuite redescendre le pays jusqu’à Tel-Aviv en longeant la Vallée du Jourdain et la Cisjordanie.

Izhar Neumann montre aux enfants, dans son atelier, comment fabriquer le papier du projet.
Pour chacun de nos projets, j’aime inviter un artisan à concevoir un papier sur-mesure pour les tirages en noir et blanc. En Israël, j’ai rencontré un fabricant de papier exceptionnel : Izhar Neumann. Après de longues discussions et plusieurs essais réalisés au fil du projet, nous nous sommes rendus en famille dans le village druze de Yanuh-Jat pour fabriquer ensemble le papier final. Celui-ci est composé de fibres de mûriers plantés près de la frontière libanaise et d’un sable très particulier issu du désert du Néguev. Les enfants ont adoré décortiquer les branches pour en extraire les fibres et participer à toutes les étapes de création du papier. En chemin, nous en avons également profité pour rendre visite à Tamar, que j’avais photographiée au début du projet à Klil.

Coucher de soleil sur Safed, ville aujourd’hui très religieuse et berceau de la Kabbale.
Depuis notre arrivée, Olivia souhaitait découvrir la ville de Safed et son histoire millénaire. Safed est, avec Jérusalem, Hébron et Tibériade, l’une des quatre villes saintes du judaïsme. Pour y parvenir, nous avons longé la frontière libanaise avant de descendre vers la ville. Centre mondial de la Kabbale, Safed, qui fut une ville mixte avant 1948, a été le théâtre de violents combats pendant la guerre, se soldant par l’expulsion de sa population arabe. Elle fut ensuite repeuplée par de nombreux survivants de la Shoah ainsi que par des Juifs expulsés des pays arabes. Nous avons parcouru la vieille ville en début de soirée, entre ateliers d’artistes, yeshivas et synagogues.
Nous avons ensuite pris la route pour Rameh, où nous avons dîné et passé la nuit. Ville antique devenue arabe à l’époque islamique médiévale, Rameh fut en partie épargnée lors de la guerre de 1948 et conserva une partie de sa population. Aujourd’hui, elle abrite des communautés musulmanes, chrétiennes et druzes. Réputée pour sa cuisine arabe traditionnelle et son huile d’olive, nous avons diné dans un excellent restaurant où se tenait la fête du baptême d’un jeune chrétien. Nous avons ensuite dormi dans une chambre d’hôte au milieu des oliviers.

L’un des innombrables panneaux “Danger Mines” qui parsèment le plateau du Golan, ancien champ de bataille entre Israël et la Syrie lors des guerres de 1967 (Guerre des Six Jours) et 1973 (Guerre du Kippour).
Le lendemain matin, nous avons observé les oiseaux dans la réserve de Hula, située entre la Haute Galilée et les hauteurs du Golan. Puis, nous avons traversé le Golan pour rejoindre Rujm el-Hiri, un impressionnant monument mégalithique composé de 42 000 pierres de basalte formant cinq cercles concentriques, datant de l’âge du Bronze. Cette traversée du Golan nous a marqués : les champs de mines omniprésents, les panneaux « Danger Mines » tous les dix mètres, et les carcasses de chars transformés en mémoriaux rappellent à chaque instant les cicatrices de la guerre des Six Jours. Mieux vaut ne pas s’écarter de la route. Enfin, nous avons visité les spectaculaires ruines de Beit She’an, ancienne cité cananéenne puis égyptienne, l’un des plus anciens sites archéologiques d’Israël.

La cité antique de Beit She’an, célèbre pour ses remarquables vestiges romains et byzantins.
Pour clore ce périple, nous avons gagné les hauteurs de la réserve de Hagilbo’a, à la frontière de la Cisjordanie, pour admirer le coucher du soleil sur Jénine et écouter l’appel à la prière résonner dans la vallée.

Coucher de soleil sur Jénine et les villages alentour, sous l’écho de l’appel du muezzin, depuis les hauteurs de la réserve naturelle de HaGilboa.
Duduka, l’enfant d’Auschwitz
L’un de nos derniers rendez-vous a été avec Yudith, une survivante de la Shoah, et plus précisément du camp d’Auschwitz-Birkenau. Âgée de 92 ans, nous sommes allés la rencontrer à Haïfa, avec Guila et Olivia.

Duduka à 12 ans, peu avant sa déportation à Auschwitz.
Yudith, surnommée Duduka par ses proches, a été déportée en mai 1944, sous le numéro d’immatriculation 13 556, à l’âge de 12 ans. Cette déportation s’est faite sous la supervision du gouvernement hongrois et d’Adolf Eichmann. En seulement huit semaines, 437 000 Juifs hongrois ont été envoyés vers les camps. La grande majorité a été dirigée directement vers les chambres à gaz à leur arrivée. Ce fut le sort de sa petite sœur et de sa grand-mère, mais aussi de nombreux élèves de sa classe. Aujourd’hui encore, Duduka ne comprend pas pourquoi elle a survécu; ni au camp, ni à l’atroce marche de la mort vers Theresienstadt. Une marche de 650 km dans le froid glacial, sans nourriture, ni soins, organisée en pleine débâcle par les nazis pour cacher les preuves de leurs crimes et empêcher la libération des prisonniers par l’Armée rouge.

La tante de Duduka avec ses filles, deux sœurs jumelles assassinées par Mengele à Auschwitz.
Ce qui nous a bouleversé, au-delà de sa mémoire sidérante (elle se souvenait de tous les noms de ses amis assassinés à Auschwitz, et récitait encore par cœur des poèmes entiers de Verlaine et Rimbaud qu’elle se murmurait là-bas pour ne pas sombrer dans la folie) c’est ce moment où elle m’a regardé droit dans les yeux et a dit : « Je l’ai vu de près, Il était beau, avec des yeux bleus, toujours impeccable, soigné. On aurait pu croire qu’il était bienveillant avec les enfants. Mais je me souviens parfaitement de qui il était vraiment ». Avant de s’interrompre, comme brusquement ramenée à l’horreur, et de préciser qu’elle parlait du docteur Josef Mengele, celui-là même qui l’a auscultée 5 fois et qui a mené des expériences monstrueuses sur ses camarades ainsi que sur ses cousines, des jumelles.
Entre deux récits, Yudith répétait inlassablement: « Je ne peux pas pardonner. Jamais. Je ne peux pas pardonner à l’humanité, parce que Auschwitz a existé. Je ne peux pas pardonner. Jamais. »
Duduka est arrivée en Israël en 1950 avec sa mère, qu’elle croyait morte et qu’elle a retrouvée après sa libération par les Russes. Elles n’avaient plus rien. Elle se sent aujourd’hui comme une pionnière dans la construction de cet État, qui représentait pour elle une promesse de protection et de renouveau.

Avec Olivia et Duduka juste après notre entretien. Sa rencontre et son histoire nous ont tous énormément émus.
Ses souvenirs la hante et sa plus grande crainte aujourd’hui, c’est l’oubli : l’oubli de ce qu’il s’est passé, mais aussi l’effacement silencieux de la mémoire de ses sœurs, de ses cousines, de ses amis, de tous ceux qui ont été exterminés à Auschwitz comme s’ils n’avaient jamais existé.
Iftar chez les Bédouins
Du 28 février au 30 mars, nous avons vécu la période du Ramadan en Israël. Considéré comme le mois de la lumière, de la miséricorde et du pardon, le Ramadan transforme l’atmosphère des villes arabes. Pour refléter symboliquement cette lumière, des décorations lumineuses sont installées dans les rues, notamment à Jaffa, où nous habitons. Les enfants ont été ravis de retrouver leur quartier illuminé la nuit, dans une ambiance à la fois festive et familiale, qui prolongeait pour eux la magie de Noël et de Hanoukka.

Thao sous la décoration du Ramadan, installée devant l’horloge de la vieille ville de Jaffa. / L’horloge et la décoration éclairées la nuit.
Habitant à proximité d’une mosquée, j’ai été surpris d’entendre un double appel du muezzin chaque matin vers 4h, une nouveauté pour nous. J’ai appris que le premier appel, le Suhoor, retentit 20 à 30 minutes avant l’aube pour réveiller les fidèles et leur permettre de prendre leur dernier repas avant le jeûne. Le second, appelé Fajr, marque quant à lui le début officiel du jeûne et correspond à la prière de l’aube. Je dois avouer que, les nuits où les sirènes retentissaient à 3h30 ou 4h du matin en raison des missiles yéménites, avec les appels à la prière qui suivaient, nous nous rendormions rarement!

Photo avec Alaa entourée de sa sœur, de son cousin et de deux cousines, juste avant de célébrer l’iftar. En arrière-plan, le village de Umm-Batin.
À l’occasion du Ramadan, Alaa, une jeune Bédouine avec qui j’ai réalisé une mise en scène ( je vous en parlais dans le 3ème épisode en lien ici) m’a invité à partager l’iftar, la rupture du jeûne, sous une tente qu’ils avaient dressée dans un champ sur les hauteurs de leur ville, Umm-Batin. Ils m’ont accueilli avec chaleur, m’ont expliqué leurs traditions et fait participer à la préparation du repas. Nous avons passé une grande partie de la nuit à discuter à bâtons rompus : religion, cultures, idées reçues sur nos pays respectifs, points communs, espérances pour l’avenir… Au fil du repas et de la soirée, plusieurs membres de sa famille sont venus se joindre à nous autour du feu, me posant des dizaines de questions sur la France, curieux et chaleureux.

La famille d’Alaa nous a rejoint tout au long de la nuit pour discuter et partager. Ce fut une soirée passionnante, pleine d’échanges et de convivialité.

La tente montée spécialement par Amir, avec en arrière-plan les lumières de Beer-Sheva.
Cette nuit de partage, d’écoute et de découvertes n’a été interrompue que par un missile yéménite intercepté juste au-dessus de nos têtes. Le fracas de l’explosion fut glaçant, d’autant plus que nous n’avions absolument nulle part où nous abriter des éventuels débris. Mais après cet instant de stress, tout le monde a repris la conversation, comme si de rien n’était.
Un tour d’Israël pour récupérer les appareils photo
Chaque fois que je réalise une mise en scène, j’offre à la personne photographiée un appareil photo jetable accompagné d’un carnet de notes. Ce geste leur permet de prolonger la réflexion amorcée ensemble, de s’approprier l’acte photographique comme une forme de catharsis, et d’entrer en dialogue avec la mise en scène que nous avons construite côte à côte. J’en ai disséminé une cinquantaine aux quatre coins du pays. Je savais bien que je ne les récupérerais pas tous : le processus est exigeant, long, parfois lourd à porter pour celles et ceux qui y participent. Mais avant mon départ, j’ai pris contact avec toutes les personnes rencontrées au cours des huit derniers mois, avec l’envie de les revoir, de les écouter, et, qui sait, de découvrir si elles avaient « fait leurs devoirs ».

Adieux à Ziv, juste avant mon départ.
J’ai commencé par le nord, du côté de Haïfa, où j’ai retrouvé Ziv, puis Vadim. Ensuite, j’ai revu Ligal dans le kibboutz d’Ilania. J’ai pu passer un moment avec Zuher dans son village circassien de Kfar Kama, et retrouver Zakie à Shibli, village arabe niché au pied du Mont Tabor. À d’autres moments, j’ai recroisé Nasser et bu un café sous sa tente, installée sur les ruines de sa maison démolie de force par le gouvernement Netanyahu. J’ai également récupéré l’appareil photo de Salman. J’ai eu la chance de récupérer également les images et les carnets de Steeve et de Tamar. En revanche, plusieurs personnes n’avaient pas encore terminé : Hadas, Gisèle ou encore Alaa avaient besoin de plus de temps. Pour les autres, nous nous sommes organisés afin qu’ils puissent m’envoyer les appareils et carnets chez Guila ou David. Mais certains sont restés hésitants, ou n’ont finalement pas souhaité poursuivre l’expérience.

Ligal me prépare un café dans sa caravane, désormais stationnée dans le kibboutz de Ilania.
Areen : un miroir de la complexité d’une terre
Ces dernières semaines, j’ai enfin pu rencontrer Areen. Cela faisait des mois que nous essayions de nous voir, mais le hasard et la malchance avaient sans cesse repoussé notre rencontre. Ce fut un moment fort, d’une grande intensité.

Des Palestiniens sur les routes de l’exil, après leur expulsion de leur village près de Haïfa en 1948.
Areen a une histoire singulière, à l’image de la complexité de cette terre. Son père et sa mère sont nés en dans la ville arabe d’Abu Snan en Israël. Leurs parents respectifs, les grands-parents d’Areen, étaient originaires de Palestine, du village de al-Kuwaykat, détruit lors de la Nakba et vidé de ses habitants. Mais ils ont choisi de rester malgré la guerre et la peur, cachés dans un village druze voisin. Une décision que le reste de leurs familles n’a pas prise : du côté paternel, les proches ont fui vers le Liban, et du côté maternel, à Gaza. Areen porte donc en elle une lignée éclatée entre le Liban, Gaza et Israël, ce qui, en ces temps de guerre, est une source de douleur profonde. Elle a perdu une dizaine de proches à Gaza, et d’autres, vivant au sud Liban, ont été traumatisés par les derniers bombardements.

Areen et sa famille dans le village de Lajjun, détruit en 1948, le jour de la commémoration de la Nakba.
Areen n’est pas religieuse, elle se définit même comme très laïque, tout comme sa famille. Une de ses sœurs est mariée à un juif, une autre à un chrétien. Ses parents l’ont élevée en dehors de tout cadre religieux. Chaque année, la famille se rassemble pour commémorer la Nakba ( « catastrophe » en arabe, elle désigne l’exode forcé de plus de 700 000 Palestiniens en 1948, lors de la création de l’État d’Israël. Elle marque un traumatisme majeur dans la mémoire collective palestinienne ) en se recueillant sur les ruines de villages arabes détruits à cette époque. Elle porte en elle, avec force, ses racines palestiniennes, mais a conscience d’être également israélienne. Pour elle, c’est dans ce pays, aujourd’hui nommé Israël, qu’elle vit, qu’elle construit sa vie, a eu des enfants et qu’elle espère un avenir partagé entre toutes les populations. Elle ne souhaite pas revenir en arrière, mais avancer, ensemble.
Pendant plusieurs heures, Areen m’a raconté ce déchirement intime : son âme palestinienne, sa réalité israélienne. Elle m’a confié son incompréhension face à certaines déclarations occidentales, notamment le slogan « From the river to the sea », qu’elle trouve vide de sens, violent, et totalement déconnecté de la réalité vécue ici. Pour elle, ces mots trop violents, prononcés par des personnes n’ayant jamais mis les pieds en Israël ou en Palestine, sont contre-productifs et, surtout, mettent en danger les millions d’Arabes israéliens qui vivent ici, tout en sabotant le dialogue et en alimentant les extrêmes des deux côtés.
Elle m’a aussi parlé de son enfance passée à Gaza, de ce qu’elle appelait autrefois, avec ses yeux d’enfant, “mon petit paradis”, et de l’impossibilité d’y retourner depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas qu’elle estime avoir détruit Gaza. Ce constat ne l’empêche pas de tenir également Israël pour responsable des tensions et des souffrances vécues par les populations de la région. Mais elle préfère penser au futur plutôt que d’être tournée vers le passé. Ce passé qui a coûté la vie à des milliers d’innocents le 7 octobre et qui continue de semer la mort à Gaza depuis plus d’un an et demi.
Le 7 octobre a marqué un tournant dans sa pensée. Avant cette date, elle se sentait animée d’un profond sentiment de révolte. Elle avait l’impression que ses racines étaient constamment piétinées, en particulier depuis l’accession au pouvoir de Netanyahu, il y a plus de vingt ans. Mais le massacre perpétré par le Hamas ce jour-là, au nom de la Palestine, a ravivé en elle sa part israélienne. Elle a pris conscience de la façon dont l’histoire palestinienne est instrumentalisée par les fondamentalistes, au mépris des vies humaines, empêchant toute perspective de paix.
Areen incarne à elle seule tout le paradoxe, toute la douleur, mais aussi toute la lucidité de cette terre brisée et infiniment complexe et multiculturelle.
Ido, une rencontre manquée et un retour avancé

Ido Nagar, juste après le 7 octobre, lançant un appel à témoins pour retrouver sa femme Céline, avant d’apprendre son décès, assassinée par des membres du Hamas. Photo @ Philippe Laurenson
En avril, grâce à Guila, j’avais pu organiser un rendez-vous avec Ido, un jeune homme d’une trentaine d’années dont l’histoire m’a profondément bouleversé. Il a tragiquement perdu sa compagne, Céline, franco-israélienne, lors de l’attaque du 7 octobre. Ils venaient tout juste d’avoir une petite fille, Ellie. Pour marquer la fin de son congé maternité, Céline avait décidé d’assister au festival Nova. Ce jour-là, elle a été assassinée par des membres du Hamas déguisés en soldats de Tsahal. Pendant plusieurs jours, Ido a cru à sa survie, s’accrochant à l’espoir.

Thao dit au revoir à ses meilleurs amis après son dernier jour d’école.
La veille de notre rencontre, Olivia a dû être hospitalisée en urgence pendant 18 heures. Cet imprévu m’a empêché de rencontrer Ido. En Israël, un rendez-vous manqué est souvent difficile à rattraper. Nous n’avons pas pu reprogrammer cette rencontre.
Après l’hospitalisation et une semaine alitée pour Olivia, nous avons pris la décision d’avancer notre retour en France. Heureusement, Olivia va beaucoup mieux aujourd’hui. Guila est toujours en relation avec Ido, j’espère pouvoir le rencontrer lors de ma prochaine visite en juillet.

Dernière photo avec Guila, la veille de notre départ, un souvenir précieux avant la séparation.
Conclusion
Nous voilà donc de retour en France, depuis quelques jours, le cœur lourd de laisser derrière nous tant de personnes que nous avons appris à aimer. Cette aventure humaine, personnelle et artistique de huit mois a filé comme un éclair, et pourtant, elle nous donne le sentiment d’avoir vécu deux années entières tant les journées étaient denses, imprévisibles, remplies d’émotions, de contradictions et d’intensité.
Il est désormais temps de plonger dans le développement des photographies, les tirages, l’écriture des textes, et de prendre le recul nécessaire pour présenter ce projet avec justesse, lucidité, et une conscience renouvelée de la complexité de cette terre et de ses habitants.
A suivre…
À LIRE
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6)
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 5)
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L’aventure de Pierre-Elie de Pibrac au pays du soleil levant Premier Chapitre, l’installation et la découverte
L’aventure de Pierre-Elie de Pibrac au pays du soleil levant Deuxième Chapitre, face au coronavirus
L’aventure de Pierre-Elie de Pibrac au pays du soleil levant Troisième Chapitre à Yūbari
L’aventure de Pierre-Elie de Pibrac au pays du soleil levant Quatrième Chapitre à Fukushima
L’aventure de Pierre-Elie de Pibrac au pays du soleil levant Cinquième Chapitre retour de Fukushima
L’aventure de Pierre-Elie de Pibrac au pays du soleil levant Sixième Chapitre, clap de fin