Pour leur quatrième et dernière carte blanche, nos invités de la semaine, Michel Bousquet et Gilles Coulon – les cofondateurs de la PODA – reviennent sur les valeurs et les convictions qui les ont poussés à créer cette collection singulière de petites œuvres d’art à petit prix… La photographie doit être partagée, manipulée et vécue !
Si vous êtes à Paris, la PODA vous donne rendez-vous dans une galerie éphémère au 78, rue de Turenne, du 16 au 21 décembre 2025.

Dans un monde saturé d’images instantanées, circulant à une vitesse qui ne laisse presque plus de place à la contemplation, la PODA propose un geste simple et politique : redonner du temps, de la valeur et du sens à la photographie. Revenir à l’image fixe, en faire une présence. Tracer un autre chemin. Un chemin plus ouvert.

© Frédéric Stucin

La PODA est née d’une conviction : la photographie doit être partagée, manipulée, vécue.
Loin de l’objet sacré que l’on n’ose toucher, elle doit être une compagne du quotidien, une image avec laquelle on construit, on joue, on voyage. Son prix accessible n’est pas une concession : c’est un choix. Un acte d’ouverture, une déclaration que la beauté, l’émotion et la réflexion appartiennent à tous.

© Sylvie Meunier

© Justine Fournier

Dans cette aventure il y a aussi la volonté de créer du commun. Parce qu’elles se déclinent toutes dans le même format, les PODA dialoguent, se répondent, se frottent les unes aux autres. Ce geste — celui de créer sa propre exposition — est une forme de réappropriation. Une manière de dire : l’art n’est pas hors-sol, il m’appartient aussi.

© Fatoumata Diabaté

Pleinement ancrée dans son époque la PODA répond à notre désir de simplicité, à notre besoin de tangibilité face au flux numérique, à notre envie de retrouver des formes de collection plus modestes et plus sensibles. Elle réunit ce qui semblait contradictoire : l’exigence artistique et l’accessibilité, la rigueur du tirage et la liberté du jeu.

La collection devient un territoire à explorer, une cartographie ouverte où chacun trace son propre chemin.
Non pas une consommation d’images, mais une expérience active : choisir, déplacer, associer, raconter.

© Jean Christian Bourcart

C’est peut-être cela, au fond, la portée politique de la PODA : redonner à chacun le pouvoir de vivre avec l’art, de le modeler, de le faire sien, et rappeler que la beauté n’est jamais un luxe — elle est une nécessité partagée.

https://www.poda-photo.com

INFORMATIONS PRATIQUES
Retrouvez la PODA à Paris
Du 16 au 21 décembre 2025
De 10h à 19h / Nocturnes jusqu’à 21h les 18, 19 & 20 déc.
Galerie éphémère PODA
78 rue de Turenne
75003 Paris

À LIRE
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La Rédaction
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