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Partager Partager EvénementsL'ActuPhoto Still, une exposition dans la quiétude des Lumières nordiques au MuMa-Le Havre Pat Man31 octobre 2018 Temps de lecture estimé : 4minsL’exposition Still de Trine Søndergaard est le dernier volet de Lumières Nordiques, un parcours photographique qui s’est déployé en Normandie et conçu comme une invitation à la découverte de la photographie nordique (Finlande, Islande, Suède, Norvège, Danemark). Ce parcours, qui a débuté au printemps dernier, se termine au Musée d’art moderne André Malraux – Le Havre. Le MuMa réunit deux séries photographiques de Trine Søndergaard : Interior (2008-2012) et Guldnakke (2012-2013). Cet ensemble d’une trentaine de pièces résonnent avec un tableau du peintre danois Wilhelm Hammershøi dont l’œuvre a fortement inspiré le travail de cette photographe danoise. L’exposition débute précisément par une œuvre de Hammershøi , Intérieur, Strandgade, 30 (1904) prêtée par le musée d’Orsay. Artiste redécouvert dans les années 1990, Wilhelm Hammershøi peignait des tableaux d’intérieurs énigmatiques représentant des pièces souvent vides, parfois habitées par des personnages féminins souvent vus de dos, tournés vers des murs clairs et nus, qui semblent perdus dans une profonde réflexion. Réalisés dans une gamme de tons de gris, de brun très restreinte ou de blanc, ses paysages intérieurs baignent dans une atmosphère étrange, irréelle, dénuée de toute action ou d’anecdote. Trine Søndergaard aime les liens entre art ancien et art contemporain, entre peinture et photographie. Dans sa série photographique Interior, elle reprend le même protocole que celui d’Hammershøi. Elle a réalisé des prises de vue dans des pièces de manoirs danois inhabités. Des espaces aux géométries rigoureuses animées par des enfilades de pièces, de portes, de fenêtres, seulement habités par les ombres et une lumière extérieure naturelle, mais dans lesquels semblent persister l’ombre de leurs anciens propriétaires. Les teintes et les lignes n’ont aucune fantaisie et nous plongent dans un univers très luthérien où règne encore une atmosphère étrange. L’effet d’étrangeté est renforcé par un face à face, au sens littéral du terme, de ces paysages intérieurs avec une série de portraits de femme de dos, encore une référence à l’œuvre de Wilhelm Hammershøi. Cette série intitulée Guldnakke représente des femmes de dos en gros plan portant d’anciennes coiffes danoises brodées aux fils d’or ou d’argent. Ces coiffes étaient portées au milieu du XIXe siècle par les femmes de riches fermiers. Elles constituaient une marque d’appartenance à une classe sociale. Inspirés par les grands portraitistes flamands, ces portraits sur un fond brun sont toutefois inversés. Ces femmes donnent à voir, avec une coiffe brodée, la personnalité d’un personnage d’un autre temps. Elles sont toutes empreintes d’une certaine nostalgie, d’un abandon, d’une solitude. Des femmes, plutôt jeunes, qui regardent toutes vers le bas comme triste. Bien sûr ces coiffes richement décorées tranchent avec l’apparente neutralité et monochromie de ces intérieurs austères auxquels elles font face. Cette nostalgie d’un passé figé est perturbée par les tenues des femmes qui portent des vêtements ou des parures de notre époque. Trine Søndergaard joue avec une grande maîtrise des antagonismes. Renforçant la rigueur et l’austérité de ces espaces avec ses cadrages et de grands formats carrés, elle s’efforce d’adoucir son sujet avec des lumières naturelles, une mise en scène et un grain à ses images qui apporte un velouté à tous ces paysages intérieurs. Le titre Still fait référence au calme, la tranquillité, la quiétude. Ces deux séries évoquent chacune de leur coté cette impression, ensemble, mêlées elles racontent une histoire plus complexe. Le temps semble s’être effectivement arrêté, les pièces sont vides, et pourtant les portes ouvertes nous entrainent tranquillement vers une histoire en train de s’écrire devant nous et que l’on peut imaginer comme un hommage à un passé glorieux. En face, ces femmes semblent tourner le dos à cette austérité et reprendre le fil (doré) de leur vie. Des fantômes qui auraient occupés ces lieux, libérés, échappés d’un carcan d’une société rigide symbolisés par ses coiffes réalisées par d’habiles couturières qui furent les premiers exemples de femmes indépendantes qui, par leur travail, ont su subvenir aux besoins de leur famille. Trine Søndergaard nous invite ainsi, en toute quiétude, à tisser les histoires que nos paysages intérieurs peuvent imaginer dans un face à face avec nous même. Commissariat Gabriel Bauret INFORMATIONS PRATIQUES Missing Event Data Marque-page0
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