La photographe Christine Lefebvre est notre invitée

Cette semaine, nous accueillons la photographe belge Christine Lefebvre, à l’occasion de son exposition « L’Entre temps » présentée jusqu’au 14 mars prochain au Centre pour la photographie contemporaine Contretype à Bruxelles ! Nous aurions dû l’accueillir il y a de nombreux mois, mais entre temps la crise sanitaire est passée par là, troublant les actualités des uns et des autres… Hasard du calendrier, nous l’accueillons aujourd’hui, le 8 mars, journée des droits des femmes.

Christine Lefebvre est une artiste belge qui vit et travaille à Bruxelles.
Enfant, elle rêvait d’être danseuse, mais son étoile ne devait pas être celle-là…
Une première vie dans l’enseignement, principalement celui du théâtre….
Un peu plus loin, dans le désert du Kalahari, elle est amenée à former des instituteurs au sein du peuple “San”.
Trois mois bouleversants, coup de foudre pour ces bushmen d’Afrique australe.
Comment garder vivants ces moments de grâce?
Retourner, il le faut! Fixer, graver, témoigner de leur fragilité, de leur survie!
Contrainte et forcée de se servir d’un appareil photo, elle s’inscrit à l’Ecole des Arts d’Ixelles (c’était plus sûr!)
Un monde s’ouvre alors, celui de la photographie, qui s’impose jusqu’à tout quitter pour s’y consacrer pleinement.
De voyages en voyages, de rencontres en rencontres, une cascade, un oiseau,… Eurydice… Elle prend le temps qu’il faut pour que ce soient de vraies rencontres.
Comme chacun de nous, elle est accompagnée et tient surtout à ceux-là : Charlie Chaplin, Pina Bausch, Andreï Tarkovsky, Diane Arbus, Pascal Quignard, Léon Spiliaert.
En chemin…

Le portrait chinois de Christine Lefebvre

Si j’étais une œuvre d’art : “Palermo Palermo” Chorégraphie de Pina Bausch 1989
Si j’étais un musée ou une galerie : La Maison Rouge
Si j’étais un (autre) artiste: Charlie Chaplin
Si j’étais un livre : « Pieds nus sur la terre sacrée ». Textes rassemblés par T.C.McLuhan et photos d’Edward S. Curtis
Si j’étais un film : « Le miroir » d’Andreï Tarkovsky
Si j’étais un morceau de musique : Un “blues” de Robert Johnson
Si j’étais un photo accrochée sur un mur : La photographie qui fait la couverture du livre « Où sont passés nos rêves » de Bernard Descamps
Si j’étais une citation : Qu’est-ce que la vie? C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit,
C’est le souffle d’un bison en hiver,
C’est la petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au couchant.”
– Le chef indien CROWFOOT de la nation Sisika
Si j’étais un sentiment : la passion
Si j’étais un objet : Mon Hasselblad
Si j’étais une exposition : “Lontano” de Corinne Mercadier à L’Abbaye de Jumièges
Si j’étais un lieu d’inspiration : “Jökulsarlon” Lagune glaciaire au S.E de l’Islande
Si j’étais un breuvage : Celui qui m’enivre…
Si j’étais une héroïne : Rosa Parks
Si j’étais un vêtement : Chiné chez Emmaüs

CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE

• Carte blanche à Christine Lefebvre : L’Entre temps et Variations : Un lâcher prise (mardi 9 mars 2021)
• Carte blanche à Christine Lefebvre : Une belle rencontre, Corinne Mercadier, photographe (mercredi 10 mars 2021)
• Carte blanche à Christine Lefebvre : Deux femmes résistantes, Lise Bruyneel & Nadia Vadori-Gauthier (jeudi 11 mars 2021)
• Carte blanche à Christine Lefebvre : Déflagrations, Quand le dessin permet de voir une réalité que la photographie rendrait insoutenable (vendredi 12 mars 2021)

EN CE MOMENT:

Contretype - Centre pour la photographie contemporaine à BruxellesCité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles

mer20jan(jan 20)12 h 00 mindim14mar(mar 14)18 h 00 minL'Entre tempsChristine LefebvreContretype - Centre pour la photographie contemporaine à Bruxelles, Cité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles

Détail de l'événement

A l’aube elle s’extrait de l’habitacle et se dilue dans l’immense paysage. La chambre 6×6 est prête. Elle lâche prise, dans ce moment de passage de la lumière. Elle arrive

Détail de l'événement

A l’aube elle s’extrait de l’habitacle et se dilue dans l’immense paysage. La chambre 6×6 est prête. Elle lâche prise, dans ce moment de passage de la lumière. Elle arrive au milieu, dans le flux d’événements millénaires, ou soudains, éphémères et fulgurants. Une cascade, un oiseau. Elle oublie.

Eparpillée, fondue dans l’espace, elle déclenche lorsqu’elle voit l’image depuis l’intérieur de son sujet. Lorsqu’elle devient élémentaire, et que sa photographie portera l’empreinte de cet accord. Cosmique, microscopique, elle feuillette le temps et les pages lui reviennent dans la chambre noire.

Elle aime cette phrase de Pascal Quignard : « Chez l’homme et la plupart des vivipares, le temps est perdu. Dans la nature et particulièrement les végétaux, le temps est retrouvé. » Elle attend ce temps-là. Il lui faut une seconde, un peu plus parfois, ou un peu moins. Sans pied, elle bouge, tout bouge. Il fait encore sombre, une seconde de vie se dépose tranquillement dans la boîte. Elle ne sait pas quoi, elle aime ne pas savoir. Elle verra bien plus tard dans la chambre noire si c’est un vrai rêve. Ces empreintes de temps sont un trésor. Elle attache la plus haute importance à la capacité de renaissance, et la photographie façonne sa joie de vivre. Elle voit un glaçon roulé par les vagues et lui demande son image. Il se consumait en elle. Elle l’a reconnu. Elle a déjà été glace, feu et terre, atome. Elle a déjà été femme, elle se souvient qu’elle respire l’air de mondes anciens.

A la ville elle ne se reconnaît pas. Il lui faut des déserts, froids, chauds, austères, originels. La force violente des éléments pour éprouver notre temps d’étoile filante immémoriale. De ces lieux lointains elle revient avec des traces sans nom, des photographies sans titre. Elle ne voit aucune nécessité de nommer ce qui existe hors du langage avant et après la prise de vue. Et le noir et blanc saura mieux que la couleur capter l’écho de ce monde suspendu entre rêve et réalité.

Du mercredi au vendredi, de 12 à 18 heures
Samedi et dimanche, de 13 à 18 heures
Fermé au public lundi, mardi et jours fériées

Dates

Janvier 20 (Mercredi) 12 h 00 min - Mars 14 (Dimanche) 18 h 00 min(GMT+00:00)

Lieu

Contretype - Centre pour la photographie contemporaine à Bruxelles

Cité Fontainas, 4 A - 1060 Bruxelles

Get Directions

CalendrierGoogleCal