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L'Invité·e Félix Cholet et Olga du Saillant, fondateurs de la Galerie des Minimes, sont nos invités La Rédaction15 janvier 2024 Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPortraits d’enfance de Félix Cholet et Olga du Saillant Une fois n’est pas coutume, cette semaine nous n’accueillons pas un·e mais deux invité·es, il s’agit de Félix Cholet et Olga du Saillant, les co-fondateurs de la nouvelle galerie des Minimes inaugurée au printemps dernier dans le quartier du Marais à Paris. La galerie est spécialisée dans le domaine de la photographie et de l’art contemporain et privilégie particulièrement le noir et blanc. Leur prochaine exposition « L’écho des ruines » ouvrira ses portes au public le 26 janvier et mettra en regard le travail de la jeune photographe Astrid Staes et l’œuvre de l’artiste allemand Dieter Appelt. Félix Cholet et Olga du Saillant sont photographes ainsi que les fondateurs de la Galerie des Minimes. Créée au printemps 2023, avec une première exposition de leur travail de photographie argentique – « Le Vent est le double de l’Horizon » -, la galerie se spécialise dans le domaine de la photographie et de l’art contemporain. Leur regard artistique en tant que photographes et galeristes se penche particulièrement vers le noir et blanc, que ce soit à travers l’objectif de l’appareil, l’encre, ou le crayon. Leur recherche tend vers ce qui est de l’ordre du minéral, organique, s’attachant à ce qui est mystérieux, intriguant, et empreint de poésie. « Étant artistes, ce qui nous importe le plus en tant que galeristes, est qu’une oeuvre touche, saisisse les vicères du spectateur. Qu’on puisse la voir chaque matin et la redécouvrir, réinterpréter, sans jamais s’en lasser. C’est là la beauté de l’énigme, l’oeuvre évolue en symbiose avec ceux qui la contemplent. ». Le duo manifeste une attention particulière à la proximité avec les artistes qu’ils présentent. « Si on confie notre travail de photographie à une galerie, on souhaiterais qu’ils puissent en parler exactement comme nous. ». Cette exigence se traduit par une immersion totale dans l’univers des artistes avant chaque exposition – Deux voyages au Japon pour comprendre la poésie du monde de Kai Fusayoshi, un suivi minutieux de chaque étape de développement, épreuves et tirages d’Astrid Staes, et un aller-retour à Arles pour découvrir l’atelier « L’Entre » de Florence Grundeler. De même pour leur travail personnel, les deux photographes partent, souvent en hiver (dont la brume et le silence sont inégalables), pendant une longue durée, afin de se replonger dans l’âme de l’autre, et pouvoir créer en harmonie, avec un double regard. Ils explorent dans des lieux océaniques où chaque jour au même endroit, le paysage est nouveau. Leur travail, résolument abstrait, se concentre sur des très petites portions de terre, où la nature se redessine grâce à l’imagination. Ils utilisent deux appareils photo comme un morceau de piano à quatre mains, où chacun est absolument concentré, pourtant profondément lié à l’autre. https://galerieminimes.com Le portrait chinois de Félix Cholet Si j’étais une œuvre d’art : la nature. Si j’étais un musée ou une galerie : el Museo en los cerros dans la province de Jujuy en Argentine. Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): Constantin Brancusi. Si j’étais un livre : L’homme qui plantait des arbres, Jean Giono. Si j’étais un film : Tabu de Miguel Gomes. Si j’étais un morceau de musique : Nadia de Jeff Beck (Live). Si j’étais un photo accrochée sur un mur : une photo prise à la chambre de la main de mon père à l’hôpital quelques jours avant sa mort. Si j’étais une citation : « L’artisan sait toujours où il va, l’artiste, pas forcément » Pierre Soulages Si j’étais un sentiment : l’admiration. Si j’étais un objet : mes mains. Si j’étais une expo : Renverser ses Yeux – Arte Povera au Jeu de Paume. Si j’étais un lieu d’inspiration : l’océan. Si j’étais un breuvage : le maté Si j’étais un héros : le petit prince. Si j’étais un vêtement : un poncho. Le portrait chinois d’Olga du Saillant Si j’étais une œuvre d’art : Un arbre en équilibre de Guiseppe Penone. Si j’étais un musée ou une galerie : Teshima Art Museum. Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): Sylvie Guillem. Si j’étais un livre : La pierre de la Folie Fernando Arrabal. Si j’étais un film : Persona, Ingmar Bergman. Si j’étais un morceau de musique : Le concerto pour piano n°2 de Rachmaninov. Si j’étais un photo accrochée sur un mur : La Nébuleuse de Raoul Ubac. Si j’étais une citation : « So, let us raise our glasses to folly, to the beautiful madness that resides within us all. Embrace the absurd, for in doing so, we embrace our humanity. » – Erasmus, In Praise of Folly Si j’étais un sentiment : le désir. Si j’étais un objet : un bol de cérémonie du thé japonais. Si j’étais une expo : Masahisa Fukase au TOP Museum. Si j’étais un lieu d’inspiration : l’océan. Si j’étais un breuvage : du saké! Si j’étais une héroïne : Nausicaä de la vallée du vent. Si j’étais un vêtement : Une chemise blanche d’homme trop grande. CARTES BLANCHES DE NOS INVITÉS • Carte blanche à Félix Cholet et Olga du Saillant : Image de la vie et de la mort (mardi 16 janvier 2024) • Carte blanche à Félix Cholet et Olga du Saillant Carte blanche à Félix Cholet et Olga du Saillant : Le Vent est le Double de l’Horizon (mercredi 17 janvier 2024) • Carte blanche à Félix Cholet et Olga du Saillant : Astrid Staes (jeudi 18 janvier 2024) • Carte blanche à Félix Cholet et Olga du Saillant : Raoul Ubac et la photographie expérimentale (vendredi 19 janvier 2024) INFORMATIONS PRATIQUES Galerie des Minimes13 rue des minimes, 75003 Paris ven26jan(jan 26)11 h 00 minsam24fev(fev 24)19 h 00 minL'écho des ruinesAstrid Staes & Dieter AppeltGalerie des Minimes, 13 rue des minimes, 75003 Paris Détail de l'événementLa prochaine exposition de la galerie des Minimes propose une mise en résonance de deux artistes, dont les thèmes et le questionnement se croisent, à travers un travail exigeant de Détail de l'événement La prochaine exposition de la galerie des Minimes propose une mise en résonance de deux artistes, dont les thèmes et le questionnement se croisent, à travers un travail exigeant de photographie argentique. D’un côté Astrid Staes, jeune photographe française, dont le regard aigu et fin se porte sur des lieux délaissés, porteurs d’un passé qui, dans une errance salvatrice « nous parle, si nous savons entendre ». C’est lors d’une longue période d’errance médicale qu’Astrid a cherché un écho à son questionnement dans le silence et l’espace oublié des ruines. « C’est dans les ruines que la voix qui questionne n’obtient que son écho. » La ruine, comme un corps malade, sur-vit face à la chute, se régénère, s’enrichit. Elle est la fin de tout, et le début de tout. Le temps s’y fait élastique, relatif. L’artiste cisèle ses photos de paysages ou de natures mortes, aux contours sculptés par la lumière. L’oeuvre aboutit ainsi à un meilleur inespéré, à travers un chemin qui passe toujours par une forme de destruction. La ruine se trouve finalement plus complète que l’édifice intègre qui la précède. En parallèle, la galerie présente avec la Galerie Françoise Paviot, des oeuvres de Dieter Appelt, artiste allemand immense et puissant né en 1935. Athlète poète, esthète cérébral, sa pratique de l’art, expérimentale et variée, met souvent en scène son corps dans des performances qu’il filme ou photographie dans des situations extrêmes. Nu allongé dans un champ de neige, visage couvert de terre, corps momifié enrobé de bandelettes, ses constructions mentales interrogent la vie à travers des stratifications visuelles d’ordre minéral. A l’instar d’Astrid Staes, son travail intense explore le temps, le corps, sa résilience possible, l’absence narrative, le passé présent. Son inspiration, riche, se nourrit d’art et de poésie. Beuys, le cinéma de Bunuel ou de Tarkovski, la poésie de T.S. Eliot ou d’Ezra Pound, entre autres, sont toujours présents en filigrane dans son oeuvre. Comme Anselm Kiefer, il se sait l’héritier d’un passé infâme, une forme de maladie que l’on doit évacuer, ou dépasser, et qu’il n’hésite pas à évoquer dans des photographies de lieux vides, fantômes, qu’un passé ressuscité remplit à nouveau. Un beau dialogue donc, entre deux poètes en images, évoquant, chacun à sa manière, le rapport de la mort à la vie, à travers un désert sans bruit, illuminé d’ombres. « Dieter Appelt m’a profondément touchée dans son rapport au vivant. Un vivant scellé dans le temps. Un vivant qui meurt pour mieux vivre. » La désolation apparente est porteuse d’espoir. Le corps caché ou représenté dans l’oeuvre, se tient cependant présent toujours, même dans l’absence et le silence. Alchimistes contemporains, ils transforment en visible l’invisible, en plein le vide, en vie la mort, et en préhensile l’incompréhensible. DatesJanvier 26 (Vendredi) 22 h 00 min - Février 24 (Samedi) 6 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie des Minimes13 rue des minimes, 75003 Paris Get Directions CalendrierGoogleCal Favori0
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